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capitalisme
Pourtant il parait que le travail c'est la santé 🙃
Dans la série "le capitalisme n'est pas un mode de production adapté pour faire face aux problèmes écologiques"
« Moishe Postone en parle déjà très bien en 1982, dans « Antisémitisme et national-socialisme » dont l'idée va être résumé dans l'itw ici : https://www.cairn.info/revue-cites-2013-1-page-139.htm
Se passer d'une critique du capitalisme pour se centrer sur "la finance"("les banquiers", les "banksters", "Wall Street", "les multinationales") c'est faire une critique tronquée du capitalisme en s'empêchant de le penser comme une totalité (patronat, propriété privée, actions..)
En se penchant sur la domination abstraite du capitalisme (flux financiers) et en ignorant la domination concrète (exploitation patronale) on met en cause la sphère de circulation mais pas la sphère de production. Hors en voulant personnaliser cette sphère de la circulation, on entretien l'idée que ce système ne fonctionnerait donc que à cause de l'apparition et de la prise de contrôle par quelques riches malfaisants qui decideraient tout depuis la Bourse. Alors que le capitalisme est un ensemble d'antagonismes, de rapports de forces.
Dès lors, il faut donner un nom à ce groupe qui serait parasite, apatride, malfaisant y compris avec le patronat industriel et la petite bourgeoisie. Et dès le début du mouvement ouvrier balbutiant, cette critique a mené des pans entiers de la gauche et du socialisme (ou des mouvements se voulant populaires contre les élites) vers l'antisémitisme. Proudhon, Boulangisme, Drumont, et plus tard Émile Janvion, Doriot...
La critique de la seule finance amène à l'antisémitisme, quand elle ne le constitue pas déjà.
Cette critique a largement été développée vis-à-vis d'une partie de l'altermondialisme et les combats centrés sur la dénonciation de traités (ACTA, CETA) ou organisation (FMI, OMC). Ça ne veut pas dire que tout militant d'ATTAC ou anti-CETA ou toute personne qui critique "la finance" est nécessairement dans l'intention antisémite. C'est plutôt pointer les limites et les risques d'une telle démarche. Ça ne veut pas dire non plus que l'on ne puisse pas s'attaquer à une institution ou une banque dans une spécificité d'un combat plus large. Juste il faut avoir conscience des enjeux.
Par exemple c'est bien quand une critique détaillée de la dette grecque nous aide à construire des solidarités avec les travailleurs-euses grecques. Par contre, comme anticapitalisme tronqué ça peut être instrumentalisé pour désigner cet ennemi insaisissable/apatride/... que serait "la finance" et amener vers quelque chose de plus clairement antisémite.
La question de départ donc, le discours de Mélenchon : quel ennemi et auprès de qui souhaite-t-il le désigner quand il parle "du Financier" (et non pas du capitaliste ou du patron) en opposition "Au musulman" ?
Jean-Luc Mélenchon est cultivé et à des décennies d'expérience politique.
Il sait où il va. Ce ne sont pas des mots maladroits au hasard d'un militant de 16 ans sur son mur fb.
Il est bien malheureux qu'une partie de ses soutiens ici n'y voient qu'une calomnie contre leur leader car :
- Ça ne le concerne pas que lui mais un large spectre de la gauche et des mouvements sociaux.
- les dégâts du non-traitement de ce sujet sont réels et vont durer.
Je concluerai par un message de soutien aux personnes juives qui ont ici critiqué ce propos et se prennent un déchaînement de haine/d'aveuglement.
Force à vous. »
Se passer d'une critique du capitalisme pour se centrer sur "la finance"("les banquiers", les "banksters", "Wall Street", "les multinationales") c'est faire une critique tronquée du capitalisme en s'empêchant de le penser comme une totalité (patronat, propriété privée, actions..)
En se penchant sur la domination abstraite du capitalisme (flux financiers) et en ignorant la domination concrète (exploitation patronale) on met en cause la sphère de circulation mais pas la sphère de production. Hors en voulant personnaliser cette sphère de la circulation, on entretien l'idée que ce système ne fonctionnerait donc que à cause de l'apparition et de la prise de contrôle par quelques riches malfaisants qui decideraient tout depuis la Bourse. Alors que le capitalisme est un ensemble d'antagonismes, de rapports de forces.
Dès lors, il faut donner un nom à ce groupe qui serait parasite, apatride, malfaisant y compris avec le patronat industriel et la petite bourgeoisie. Et dès le début du mouvement ouvrier balbutiant, cette critique a mené des pans entiers de la gauche et du socialisme (ou des mouvements se voulant populaires contre les élites) vers l'antisémitisme. Proudhon, Boulangisme, Drumont, et plus tard Émile Janvion, Doriot...
La critique de la seule finance amène à l'antisémitisme, quand elle ne le constitue pas déjà.
Cette critique a largement été développée vis-à-vis d'une partie de l'altermondialisme et les combats centrés sur la dénonciation de traités (ACTA, CETA) ou organisation (FMI, OMC). Ça ne veut pas dire que tout militant d'ATTAC ou anti-CETA ou toute personne qui critique "la finance" est nécessairement dans l'intention antisémite. C'est plutôt pointer les limites et les risques d'une telle démarche. Ça ne veut pas dire non plus que l'on ne puisse pas s'attaquer à une institution ou une banque dans une spécificité d'un combat plus large. Juste il faut avoir conscience des enjeux.
Par exemple c'est bien quand une critique détaillée de la dette grecque nous aide à construire des solidarités avec les travailleurs-euses grecques. Par contre, comme anticapitalisme tronqué ça peut être instrumentalisé pour désigner cet ennemi insaisissable/apatride/... que serait "la finance" et amener vers quelque chose de plus clairement antisémite.
La question de départ donc, le discours de Mélenchon : quel ennemi et auprès de qui souhaite-t-il le désigner quand il parle "du Financier" (et non pas du capitaliste ou du patron) en opposition "Au musulman" ?
Jean-Luc Mélenchon est cultivé et à des décennies d'expérience politique.
Il sait où il va. Ce ne sont pas des mots maladroits au hasard d'un militant de 16 ans sur son mur fb.
Il est bien malheureux qu'une partie de ses soutiens ici n'y voient qu'une calomnie contre leur leader car :
- Ça ne le concerne pas que lui mais un large spectre de la gauche et des mouvements sociaux.
- les dégâts du non-traitement de ce sujet sont réels et vont durer.
Je concluerai par un message de soutien aux personnes juives qui ont ici critiqué ce propos et se prennent un déchaînement de haine/d'aveuglement.
Force à vous. »
« Comme quoi derrière la façade "on lutte contre le système", le conspirationnisme c'est souvent aussi (et parfois d'abord) une affaire qui rapporte. »
Ça me rappelle le business très lucratif de la posture "anti-système" de dieudonné
Ça me rappelle le business très lucratif de la posture "anti-système" de dieudonné
Dans la série "le capitalisme n'est pas un mode de production adapté pour faire face au dérèglement climatique"
« In fact, we are critiquing Capitalism largely *because* we are forced to participate in it in order to survive. »
« More in-depth data if we filter only indie games:
6376 indie games in 2020.
50% of indies sold less than 640 units.
75% of indies sold less than 2480 units.
5% of games made 88% of all sales.
Also important to note:
There is no correlation between positive reviews and sales.
A good game isn't guaranteed to sell, as much as a bad game isn't guaranteed to fail. »
En complément à https://links.nekoblog.org/?1oH3hw
6376 indie games in 2020.
50% of indies sold less than 640 units.
75% of indies sold less than 2480 units.
5% of games made 88% of all sales.
Also important to note:
There is no correlation between positive reviews and sales.
A good game isn't guaranteed to sell, as much as a bad game isn't guaranteed to fail. »
En complément à https://links.nekoblog.org/?1oH3hw
Par Hubert Guillaud, le rédacteur en chef d’InternetActu.
C'est assez long, quelques extraits choisis.
« La diffusion du logiciel libre et ouvert, n’a pas fait passer le monde de droite à gauche. Au contraire même. Aujourd’hui, le libre et l’ouvert sont adoptés par tout le monde et notamment par les services publics et les plus grandes entreprises, mais plus pour limiter leurs coûts de développements qu’autre chose. Je pense que cela montre que ces exigences, ces premières valeurs du réseau (la liberté et le partage) ne sont pas suffisantes, ne sont plus suffisantes pour conduire à un changement. Le logiciel libre est ainsi utilisé à la fois pour produire Wikipédia, mais également pour optimiser le tir de drones ou l’emprisonnement des migrants ! »
« Une politique publique du numérique de gauche donc… commencerait peut-être par reconnaitre que le projet numérique, malgré quelques espoirs pionniers, s’est révélé un projet profondément de droite ! Absolument pas « non politique » ou neutre, mais libertarien par idéologie, c’est-à-dire fondé sur la liberté individuelle au détriment des collectifs. »
« L’alternumérisme n’est qu’un réformisme qui n’a fait bouger aucune ligne. La critique à l’encontre de la vidéosurveillance et de la reconnaissance faciale est riche, documentée, extrêmement nourrie même par les rapports officiels… qui constatent leurs effets extrêmement réduits par rapport à leurs coûts : mais elle n’a rien fait reculer, au contraire. Cela montre que la critique ne suffit pas, comme le pointe très bien le livre de Laurent Mucchielli, Vous êtes filmés (Armand Colin, 2018). L’informatisation du monde telle qu’elle se déroule ne nous mène pas au bon endroit, ne mène pas notre société vers plus d’équité et de justice. »
« Les systèmes techniques ne sont pas neutres. Le capitalisme et le néolibéralisme les ont investis pour y développer leurs logiques. Nous sommes cernés par des systèmes néolibéraux augmentés par le numérique et les systèmes numériques de gauche sont inexistants. Le piège néolibéral se referme sur nous avec le numérique. Donc non seulement il faut réfléchir à ce qui ne doit pas être numérisé, mais également à dénumériser, voire à imaginer un autre numérique, au service de l’aide plutôt qu’au service de la contrainte. »
(via Riff)
C'est assez long, quelques extraits choisis.
« La diffusion du logiciel libre et ouvert, n’a pas fait passer le monde de droite à gauche. Au contraire même. Aujourd’hui, le libre et l’ouvert sont adoptés par tout le monde et notamment par les services publics et les plus grandes entreprises, mais plus pour limiter leurs coûts de développements qu’autre chose. Je pense que cela montre que ces exigences, ces premières valeurs du réseau (la liberté et le partage) ne sont pas suffisantes, ne sont plus suffisantes pour conduire à un changement. Le logiciel libre est ainsi utilisé à la fois pour produire Wikipédia, mais également pour optimiser le tir de drones ou l’emprisonnement des migrants ! »
« Une politique publique du numérique de gauche donc… commencerait peut-être par reconnaitre que le projet numérique, malgré quelques espoirs pionniers, s’est révélé un projet profondément de droite ! Absolument pas « non politique » ou neutre, mais libertarien par idéologie, c’est-à-dire fondé sur la liberté individuelle au détriment des collectifs. »
« L’alternumérisme n’est qu’un réformisme qui n’a fait bouger aucune ligne. La critique à l’encontre de la vidéosurveillance et de la reconnaissance faciale est riche, documentée, extrêmement nourrie même par les rapports officiels… qui constatent leurs effets extrêmement réduits par rapport à leurs coûts : mais elle n’a rien fait reculer, au contraire. Cela montre que la critique ne suffit pas, comme le pointe très bien le livre de Laurent Mucchielli, Vous êtes filmés (Armand Colin, 2018). L’informatisation du monde telle qu’elle se déroule ne nous mène pas au bon endroit, ne mène pas notre société vers plus d’équité et de justice. »
« Les systèmes techniques ne sont pas neutres. Le capitalisme et le néolibéralisme les ont investis pour y développer leurs logiques. Nous sommes cernés par des systèmes néolibéraux augmentés par le numérique et les systèmes numériques de gauche sont inexistants. Le piège néolibéral se referme sur nous avec le numérique. Donc non seulement il faut réfléchir à ce qui ne doit pas être numérisé, mais également à dénumériser, voire à imaginer un autre numérique, au service de l’aide plutôt qu’au service de la contrainte. »
(via Riff)
« You were laid off by a capitalist who took advantage of that immigrant to increase his profits, and nothing makes him happier than to hear you're a fucking idiot whose actually mad at the immigrant and not him »
Extrait de "Sur les dents" d'Olivier Cyran
En réponse à « J’sais pas comment vous pouvez parler avec des gens qui font rien de leur vie, aucune école aucune formation aucun taff »
À propos de https://www.washingtonpost.com/video-games/2020/07/28/new-israeli-tank-features-xbox-controllers-ai-honed-by-starcraft-ii-doom/
Il continue :
« I think when non-middle easterners see talk about games playing into colonialism they think it's like......about fictional representation.
Nah dude. it's worse. it's SO much worse than that.
Will any of yall listen when we talk about how incredibly fucked it is that the US Army and fucking Marines have massive, HD shooting game setups in Pax every single year? Nah?? Or are we still overreacting?
Let me be incredibly clear: this article is from JULY 2020.
This has BEEN happening.
This is far beyond any discussions about representation, about who is framed as the enemy in video games. This is an explicit adoption of technology designed to both gameify the murder of civilians and as smooth the learning curve on efficiency of said murder for young soldiers
Like, the transparency almost beggars belief.
https://gizmodo.com/why-the-navy-plans-to-use-12-year-old-xbox-360-controll-1818511278
Things like this? *This* is why every single person in games needs to get fucking engaged and get loud about what's happening in Palestine. When you're an American dev, it's NOT JUST your taxes that are going to military forces both here and abroad.
It's the shit you're making. »
Il continue :
« I think when non-middle easterners see talk about games playing into colonialism they think it's like......about fictional representation.
Nah dude. it's worse. it's SO much worse than that.
Will any of yall listen when we talk about how incredibly fucked it is that the US Army and fucking Marines have massive, HD shooting game setups in Pax every single year? Nah?? Or are we still overreacting?
Let me be incredibly clear: this article is from JULY 2020.
This has BEEN happening.
This is far beyond any discussions about representation, about who is framed as the enemy in video games. This is an explicit adoption of technology designed to both gameify the murder of civilians and as smooth the learning curve on efficiency of said murder for young soldiers
Like, the transparency almost beggars belief.
https://gizmodo.com/why-the-navy-plans-to-use-12-year-old-xbox-360-controll-1818511278
Things like this? *This* is why every single person in games needs to get fucking engaged and get loud about what's happening in Palestine. When you're an American dev, it's NOT JUST your taxes that are going to military forces both here and abroad.
It's the shit you're making. »