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anarchisme
« On a décidé d'employer tous les chômeurs qu'il y avait, quelques uns dans chaque usine. C'est ce que nous avons fait et il n'y a plus eu de chômeurs »
« On ne payait ni la lumière, ni l'eau, ni l'école, ni rien. Tout était gratuit. »
« L'autogestion est une discipline encore valable de nos jours car elle a fait ses preuves à ce moment là »
« Presque tout le monde dit que c'est une utopie. C'est l'unique chose qui pourrait sauver le monde. L'anarchie, c'est ce qu'il y a de plus beau. Chacun travaille pour tout le monde, ni maitre, ni patron. Chacun fait ce qu'il a en tête car tout le monde a quelque chose à l'intérieur. »
« Nous avons donné une leçon au monde, on a beau dire, mais nous avons donné un exemple qu'il était possible de vivre sans gouvernement, puisqu'il n'y avait pas de gouvernement. »
Collection de témoignes d'anciens qui ont connu l'expérience autogestionaire mis en place par les anarchistes espagnol⋅e⋅s dans les années 30.
Documentaire que j'avais déjà partagé ya quelques temps (https://links.nekoblog.org/?bCqfww), mais l'ancien lien étant mort.
« On ne payait ni la lumière, ni l'eau, ni l'école, ni rien. Tout était gratuit. »
« L'autogestion est une discipline encore valable de nos jours car elle a fait ses preuves à ce moment là »
« Presque tout le monde dit que c'est une utopie. C'est l'unique chose qui pourrait sauver le monde. L'anarchie, c'est ce qu'il y a de plus beau. Chacun travaille pour tout le monde, ni maitre, ni patron. Chacun fait ce qu'il a en tête car tout le monde a quelque chose à l'intérieur. »
« Nous avons donné une leçon au monde, on a beau dire, mais nous avons donné un exemple qu'il était possible de vivre sans gouvernement, puisqu'il n'y avait pas de gouvernement. »
Collection de témoignes d'anciens qui ont connu l'expérience autogestionaire mis en place par les anarchistes espagnol⋅e⋅s dans les années 30.
Documentaire que j'avais déjà partagé ya quelques temps (https://links.nekoblog.org/?bCqfww), mais l'ancien lien étant mort.
« What Hannah Arendt identified as the crucial component of the totalitarian problem, Giorgio Agamben made the root of modern violence: the necessity to belong to a nation-state. State power, as he defines it, has the ability to exclude and decide on the state of exception, hence to distinguish between “bare” and “sacred” life. In order to form a homogenous nation, the nation-state creates physical and imaginative spaces, where human beings can legally be deprived of their fundamental rights – just because they do not fit the norm.
Put it differently: the nation-state can only maintain itself as such if certain groups, for instance LGBTQ individuals, women, ethnic and religious minorities or refugees, can be systematically marginalized by a state that only provides cultural hegemony for the majority society. “Bare life” does not only refer to the physical elimination of human life, but further implies all types of social and political oppression and exploitation by the nation-state. Homo Sacer, as Agamben calls the non-citizen or an individual that stands outside the nation, becomes a figure that can be sacrificed by state power.
In a world where a paradigmatic nation-state centrism applies almost automatically – even for the Left – minorities are often offered three options only: either they assimilate into the majority society, become Homo Sacers of the system or supposedly free themselves in forming their own nationalist movement and building their own nation-state. In case of the latter, most of the nationalist movements do not even consciously realize – unless they have internalized critical self-reflection – that they replicate their oppressors most when they reconstruct a status-quo based on state loyalty and nationalism, that ideologically functions as a kind of ‘supreme religious worship’. A vicious cycle. »
Put it differently: the nation-state can only maintain itself as such if certain groups, for instance LGBTQ individuals, women, ethnic and religious minorities or refugees, can be systematically marginalized by a state that only provides cultural hegemony for the majority society. “Bare life” does not only refer to the physical elimination of human life, but further implies all types of social and political oppression and exploitation by the nation-state. Homo Sacer, as Agamben calls the non-citizen or an individual that stands outside the nation, becomes a figure that can be sacrificed by state power.
In a world where a paradigmatic nation-state centrism applies almost automatically – even for the Left – minorities are often offered three options only: either they assimilate into the majority society, become Homo Sacers of the system or supposedly free themselves in forming their own nationalist movement and building their own nation-state. In case of the latter, most of the nationalist movements do not even consciously realize – unless they have internalized critical self-reflection – that they replicate their oppressors most when they reconstruct a status-quo based on state loyalty and nationalism, that ideologically functions as a kind of ‘supreme religious worship’. A vicious cycle. »
« Révolution et contre-culture à San Francisco (1966-1968) »
La page éditeur du bouquin > http://www.lechappee.org/les-diggers
De côté pour plus tard.
EDIT : De côté aussi, je prendrais le temps de lire plus tard.
http://www.article11.info/?Ceux-qui-piochaient
EDIT² : http://www.lavoiedujaguar.net/Les-Diggers-du-XVIIe-siecle-en (tl;dr)
La page éditeur du bouquin > http://www.lechappee.org/les-diggers
De côté pour plus tard.
EDIT : De côté aussi, je prendrais le temps de lire plus tard.
http://www.article11.info/?Ceux-qui-piochaient
EDIT² : http://www.lavoiedujaguar.net/Les-Diggers-du-XVIIe-siecle-en (tl;dr)
« Nous savons tous que la société marche sur la tête ; reste à attendre le soulèvement, le grand, celui qui décidément tarde à venir — d'ici là, continuons d'annoter les marges des essais et d'écrire des articles de « confort et réconfort dans le radicalisme de papier des enclos universitaires* ». Emmanuel Daniel, l'auteur d'un Tour de France des alternatives paru en 2014, se porte en faux : pourquoi attendre quand tant se trouve déjà à portée de mains ? Il a sillonné le pays durant deux ans, à la rencontre de nombreuses expériences locales et concrètes (qui, pour la plupart, ne font pas parler d'elles), et en revint avec une certitude : les citoyens ordinaires peuvent, ici et maintenant, sans État ni partis, mettre en place à leur échelle la société égalitaire dont beaucoup rêvent. Mais ces micro-révolutions, même reliées entre elles, sont-elles vraiment suffisantes ? Nous en parlons ensemble. »
EDIT : http://www.tourdefrancedesalternatives.fr/
Le livre a apparemment été publié en Creative Commons et quelqu'un en a fait un epub : https://github.com/raphaelh/tfalt
EDIT : http://www.tourdefrancedesalternatives.fr/
Le livre a apparemment été publié en Creative Commons et quelqu'un en a fait un epub : https://github.com/raphaelh/tfalt
Présentation (en français) du confédéralisme démocratique, le projet politique du PKK pour le Kurdistan.
J'en ai fait un epub > http://files.nekoblog.org/uploads/epubs/confederalisme-democratique-abdullah-ocalan-french.epub (une 30aine de page sur ma liseuse, ça se lit tout bien).
Et ça fait un mois que je traîne ces liens sur l'organisation politique au Rojava, pas encore pris le temps de tout lire mais je pose ça ici.
"L’autonomie démocratique au Rojava et au Bakur"
Part 1/ http://www.autogestion.asso.fr/?p=5597
Part 2/ http://www.autogestion.asso.fr/?p=5604
Un extrait tout de même du premier article d'Association Autogestion : « Öcalan va inventer deux concepts : celui de modernité capitaliste qui décrit l’état du capitalisme actuel. Cette modernité repose sur le nationalisme, l’exploitation économique, l’individualisme et le patriarcat. Autant de rapports à déconstruire. Le confédéralisme démocratique est pensé comme objection donc alternative à la modernité capitaliste. C’est une organisation par « le peuple lui-même », la voie qui permet de reconnaître la pluralité culturelle, sociale et religieuse des peuples qui vivaient dans cette région. Le confédéralisme démocratique serait une actualisation des formes sociales et des habitudes du Moyen-Orient. Il s’agit de construire une contre-hégémonie au rapport destructeur de l’État-nation, au capitalisme et au patriarcat. »
J'en ai fait un epub > http://files.nekoblog.org/uploads/epubs/confederalisme-democratique-abdullah-ocalan-french.epub (une 30aine de page sur ma liseuse, ça se lit tout bien).
Et ça fait un mois que je traîne ces liens sur l'organisation politique au Rojava, pas encore pris le temps de tout lire mais je pose ça ici.
"L’autonomie démocratique au Rojava et au Bakur"
Part 1/ http://www.autogestion.asso.fr/?p=5597
Part 2/ http://www.autogestion.asso.fr/?p=5604
Un extrait tout de même du premier article d'Association Autogestion : « Öcalan va inventer deux concepts : celui de modernité capitaliste qui décrit l’état du capitalisme actuel. Cette modernité repose sur le nationalisme, l’exploitation économique, l’individualisme et le patriarcat. Autant de rapports à déconstruire. Le confédéralisme démocratique est pensé comme objection donc alternative à la modernité capitaliste. C’est une organisation par « le peuple lui-même », la voie qui permet de reconnaître la pluralité culturelle, sociale et religieuse des peuples qui vivaient dans cette région. Le confédéralisme démocratique serait une actualisation des formes sociales et des habitudes du Moyen-Orient. Il s’agit de construire une contre-hégémonie au rapport destructeur de l’État-nation, au capitalisme et au patriarcat. »
Et l'entretien de Janet Biehl > http://www.revue-ballast.fr/janet-biehl-bookchin-a-ete-marginalise/
Un autre entretien où Biehl fait le rapprochement avec la situation au Rojava > http://www.lavoiedujaguar.net/Entretien-avec-Janet-Biehl-Le
Fait un petit moment que j'ai dans l'idée de lire son bouquin (http://ecosociete.org/livres/le-municipalisme-libertaire), je suis assez curieux de creuser le sujet.
EDIT : http://kurdishquestion.com/index.php/insight-research/ecosocialism-against-isis-a-salute-to-murray-bookchin.html
Un autre entretien où Biehl fait le rapprochement avec la situation au Rojava > http://www.lavoiedujaguar.net/Entretien-avec-Janet-Biehl-Le
Fait un petit moment que j'ai dans l'idée de lire son bouquin (http://ecosociete.org/livres/le-municipalisme-libertaire), je suis assez curieux de creuser le sujet.
EDIT : http://kurdishquestion.com/index.php/insight-research/ecosocialism-against-isis-a-salute-to-murray-bookchin.html
« Les Éditions Syllepse viennent de publier, en partenariat avec l’Association Autogestion, une encyclopédie internationale de l’autogestion sous la forme d’un livre électronique en format PDF de 2368 pages. Plus de 150 auteur-es ont participé à cet ouvrage comportant plus de 300 articles regroupés en deux parties, l’une relatant les expériences organisées selon un découpage géographique, l’autre faisant part des débats qui traversent ce mouvement multiforme. »
Dispo également en epub sans DRM. Pour 15€, ça se tente.
http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_37_iprod_648-autogestion-l-encyclopedie-internationale-version-pdf.html
EDIT : En fait l'epub ne sera apparemment disponible que dans 2 semaines. Actuellement, seule la version pdf est vendue.
EDIT² : http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_86_iprod_656-autogestion-l-encyclopedie-internationale-version-epub.html
Dispo également en epub sans DRM. Pour 15€, ça se tente.
http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_37_iprod_648-autogestion-l-encyclopedie-internationale-version-pdf.html
EDIT : En fait l'epub ne sera apparemment disponible que dans 2 semaines. Actuellement, seule la version pdf est vendue.
EDIT² : http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_86_iprod_656-autogestion-l-encyclopedie-internationale-version-epub.html
« Zomia est le nom de cette zone montagneuse du Sud-Est asiatique qui n’apparaît sur aucune carte, où les fugitifs, environ 100 millions d'individus au cours de l'histoire, se sont réfugiés pour échapper au contrôle des gouvernements des plaines. »
Sauvegarde > http://files.nekoblog.org/uploads/podcasts/france-culture-suite-idees-2015.01.17-james-scott-zomia.mp3 (29mo, 30min)
Et aussi > http://www.laviedesidees.fr/Zomia-la-ou-l-Etat-n-est-pas.html (tl;dr)
Sauvegarde > http://files.nekoblog.org/uploads/podcasts/france-culture-suite-idees-2015.01.17-james-scott-zomia.mp3 (29mo, 30min)
Et aussi > http://www.laviedesidees.fr/Zomia-la-ou-l-Etat-n-est-pas.html (tl;dr)
« ce que l’époque choie, ce que le marché cajole n’est pas l’individualisme mais l’égocentrisme, le nombrilisme, le narcissisme, l’égoïsme qui engendre la rivalité, le profit, la réussite qui passe par l’écrasement de l’autre. »
Jamais lu d'Emma Goldman, à tord je pense, et ça fait pourtant un moment que j'ai l'idée de me plonger dans ses écrits.
Par contre, son bouquin "Ma désillusion en Russie" mentionné en début d'article est effectivement lisible en ligne... mais dans un lecteur Flash > http://fr.calameo.com/books/0000868666f95250853ef :s
(J'ai tout de même pris le temps d'envoyer un message à l'adresse mail dispo dans le bouquin pour savoir si une autre version numérique était disponible)
Sinon, ya quelques écrits listés sur sa page Wikipedia, je pense que je les compilerai prochainement dans un epub pour que ce soit plus facilement lisible.
(via http://serpent-libertaire.over-blog.com/2015/07/emma-goldman-une-nouvelle-ethique.html)
Par contre, son bouquin "Ma désillusion en Russie" mentionné en début d'article est effectivement lisible en ligne... mais dans un lecteur Flash > http://fr.calameo.com/books/0000868666f95250853ef :s
(J'ai tout de même pris le temps d'envoyer un message à l'adresse mail dispo dans le bouquin pour savoir si une autre version numérique était disponible)
Sinon, ya quelques écrits listés sur sa page Wikipedia, je pense que je les compilerai prochainement dans un epub pour que ce soit plus facilement lisible.
(via http://serpent-libertaire.over-blog.com/2015/07/emma-goldman-une-nouvelle-ethique.html)
Un exemple de plus qui répond à la question (cf https://links.nekoblog.org/?reW0BQ).
Et Rue89 avait aussi fait un papier en 2013 sur cette boulangerie > http://rue89.nouvelobs.com/2013/07/21/boulangerie-anarchiste-y-a-toujours-enjeux-pouvoir-244260 (https://links.nekoblog.org/?ekrm1g)
(via https://fralef.me/links/?Avtbvw)
Et Rue89 avait aussi fait un papier en 2013 sur cette boulangerie > http://rue89.nouvelobs.com/2013/07/21/boulangerie-anarchiste-y-a-toujours-enjeux-pouvoir-244260 (https://links.nekoblog.org/?ekrm1g)
(via https://fralef.me/links/?Avtbvw)
Quand un 1er mai, tu retombes un peu par hasard (les joies des playlists aléatoires de Clémentine) sur cette reprise d'une chanson de Jules Jouy (1887) en hommage aux pendus de Chicago (https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Haymarket_Square).
L'album "Noir... et rouge aussi un peu" (2003) des Amis d'ta Femme est un album de reprises de « chansons d'esprits libertaires » composées entre 1870 et 2000. Dans le livret du CD, chaque chanson est accompagnée d'un texte qui la replace dans son contexte historique. Je me permets de recopier celui qui accompagne ce "Sang des Martyrs" (somme toute assez similaire au texte de la page Wikipedia du massacre en question).
« Les pendus de Chicago
En 1868, une loi américaine reconnaît, sans l'appliquer, le principe syndical des 3x8, c'est à dire 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de détente. À partir de 1869, les ouvriers américains luttent pour la mise en pratique de cette loi, afin d'obtenir de meilleures conditions de travail, mais aussi pour l'abolition du salariat. La première grève a lieu en 1877 à Pittsburgh. En octobre 1884, une date est choisie pour la mobilisation massive des ouvriers, alors que les usines licencient en bloc.
Ainsi, le samedi 1er mai 1886, les syndicats de la Fédération Américaine du Travail et le journal anarchiste "The Alarm" appellent à la grève générale, qui est largement suivie, mobilisant près de 340.000 salariés et bloquant au moins 12.000 usines dans tout le pays. À Chicago, alors que la manifestation se disperse, deux cents policiers font irruption et chargent les ouvriers : un mort et des dizaines de blessés. la violence policière suscite un appel à un rassemblement de protestation pour le 4 mai au Haymarket Square. Mais la veille, lors d'un meeting dans les usines Mac Cormick (où 1200 salariés viennent d'être récemment licenciés), les policiers tuent six travailleurs et en blessent une cinquantaine pour protéger les "jaunes", des ouvriers embauchés pour casser les grèves. Aussi le 4 mai, tout Chicago est paralysé par une grève générale. La manif de protestation a lieu dans la soirée, rassemblant 15.000 personnes. Le maire Carter Harrison y assiste, convaincu que rien ne va se passer, et demande au chef de la police John Bonfield de lever le dispositif de sécurité. Les gens se dispersent, il n'en reste que quelques centaines au Haymarket, quand soudain 180 policiers foncent vers la foule. Aussitôt, venue d'on ne sait où, une bombe à mèche est lancée sur les flics, y faisant un mort et des dizaines de blessés. Les forces de l'ordre ripostent immédiatement en tirant sur la foule, tuant cinq ouvriers.
L'État décrète la loi martiale. Huit militants, dont trois seulement présents au Haymarket, sont arrêtés. Leur procès commence le 21 juin 1886. Le procureur Julius Grinnel déclare au jury : « Il n'y a qu'un pas de la République à l'anarchie. (...) Ces huit hommes ont été choisis parce qu'ils sont des meneurs. Ils ne sont pas plus coupables que les milliers de personnes qui les suivent.
Messieurs du jury : condamnez ces hommes, faites d'eux un exemple, faites-les pendre et vous sauverez nos institutions et notre société. C'est vous qui déciderez si nous allons faire ce pas vers l'anarchie, ou non. »
Cinq d'entre eux sont condamnés à mort et pendus le 11 novembre 1887 : August Spies, George Engel, Albert Parsons, Adolph Fischer, et Louis Lingg qui se pend dans sa cellule. Plus de 500.000 personnes se pressent aux funérailles des "martyrs du Haymarket". Le 26 juin 1893, les rescapés Oscar Neebe, Michael Schwab et Samuel Fielden sont officiellement libérés, leur innocence étant reconnue, ainsi que le fait qu'ils ont été les victimes d'un procès hystérique, biaisé et partial.
C'est en leur mémoire, et pour rappeler ces événements, que le congrès de l’Internationale Socialiste réuni à Paris en 1889, choisira le 1er mai comme journée de lutte sociale pour les travailleurs du monde entier. Bien évidemment, le 1er mai sera immédiatement contesté par les autorités et les premières manifestations en France prennent une tournure violente. Comme à Vienne le 1er mai 1890, où la manifestation tourne à l'émeute, s'achève par l'arrestation des "meneurs" et le déclenchement de grèves pendant une semaine. Le 1er mai suivant à Fourmie, l'armée tire sur la foule : 10 morts. Le même jour, quelques dizaines de militants réunis place de la République à Levallois-Perret improvisent, drapeau rouge en tête, une manifestation en direction de Clichy. Profitant de l'arrêt du cortège, des policiers cherchent à confisquer le drapeau. Une bagarre, puis une fusillade éclatent. Le rassemblement se disperse, mais la police arrête trois manifestants blessés par balle. Jugés, ils sont lourdement condamnés le 28 août 1891.
Cet acharnement des autorités contre les anarchistes et les mouvements populaires décidera Ravachol, Auguste Vaillant et Émile Henry à commettre des attentats. Jusqu'au début du XXe siècle, le 1er mai conservera son aspect revendicatif et libertaire avant d'être finalement récupéré par la révolution bolchevique, puis par les nazis, et enfin par le régime de Vichy qui le travestira en "Fête du travail". »
L'album "Noir... et rouge aussi un peu" (2003) des Amis d'ta Femme est un album de reprises de « chansons d'esprits libertaires » composées entre 1870 et 2000. Dans le livret du CD, chaque chanson est accompagnée d'un texte qui la replace dans son contexte historique. Je me permets de recopier celui qui accompagne ce "Sang des Martyrs" (somme toute assez similaire au texte de la page Wikipedia du massacre en question).
« Les pendus de Chicago
En 1868, une loi américaine reconnaît, sans l'appliquer, le principe syndical des 3x8, c'est à dire 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de détente. À partir de 1869, les ouvriers américains luttent pour la mise en pratique de cette loi, afin d'obtenir de meilleures conditions de travail, mais aussi pour l'abolition du salariat. La première grève a lieu en 1877 à Pittsburgh. En octobre 1884, une date est choisie pour la mobilisation massive des ouvriers, alors que les usines licencient en bloc.
Ainsi, le samedi 1er mai 1886, les syndicats de la Fédération Américaine du Travail et le journal anarchiste "The Alarm" appellent à la grève générale, qui est largement suivie, mobilisant près de 340.000 salariés et bloquant au moins 12.000 usines dans tout le pays. À Chicago, alors que la manifestation se disperse, deux cents policiers font irruption et chargent les ouvriers : un mort et des dizaines de blessés. la violence policière suscite un appel à un rassemblement de protestation pour le 4 mai au Haymarket Square. Mais la veille, lors d'un meeting dans les usines Mac Cormick (où 1200 salariés viennent d'être récemment licenciés), les policiers tuent six travailleurs et en blessent une cinquantaine pour protéger les "jaunes", des ouvriers embauchés pour casser les grèves. Aussi le 4 mai, tout Chicago est paralysé par une grève générale. La manif de protestation a lieu dans la soirée, rassemblant 15.000 personnes. Le maire Carter Harrison y assiste, convaincu que rien ne va se passer, et demande au chef de la police John Bonfield de lever le dispositif de sécurité. Les gens se dispersent, il n'en reste que quelques centaines au Haymarket, quand soudain 180 policiers foncent vers la foule. Aussitôt, venue d'on ne sait où, une bombe à mèche est lancée sur les flics, y faisant un mort et des dizaines de blessés. Les forces de l'ordre ripostent immédiatement en tirant sur la foule, tuant cinq ouvriers.
L'État décrète la loi martiale. Huit militants, dont trois seulement présents au Haymarket, sont arrêtés. Leur procès commence le 21 juin 1886. Le procureur Julius Grinnel déclare au jury : « Il n'y a qu'un pas de la République à l'anarchie. (...) Ces huit hommes ont été choisis parce qu'ils sont des meneurs. Ils ne sont pas plus coupables que les milliers de personnes qui les suivent.
Messieurs du jury : condamnez ces hommes, faites d'eux un exemple, faites-les pendre et vous sauverez nos institutions et notre société. C'est vous qui déciderez si nous allons faire ce pas vers l'anarchie, ou non. »
Cinq d'entre eux sont condamnés à mort et pendus le 11 novembre 1887 : August Spies, George Engel, Albert Parsons, Adolph Fischer, et Louis Lingg qui se pend dans sa cellule. Plus de 500.000 personnes se pressent aux funérailles des "martyrs du Haymarket". Le 26 juin 1893, les rescapés Oscar Neebe, Michael Schwab et Samuel Fielden sont officiellement libérés, leur innocence étant reconnue, ainsi que le fait qu'ils ont été les victimes d'un procès hystérique, biaisé et partial.
C'est en leur mémoire, et pour rappeler ces événements, que le congrès de l’Internationale Socialiste réuni à Paris en 1889, choisira le 1er mai comme journée de lutte sociale pour les travailleurs du monde entier. Bien évidemment, le 1er mai sera immédiatement contesté par les autorités et les premières manifestations en France prennent une tournure violente. Comme à Vienne le 1er mai 1890, où la manifestation tourne à l'émeute, s'achève par l'arrestation des "meneurs" et le déclenchement de grèves pendant une semaine. Le 1er mai suivant à Fourmie, l'armée tire sur la foule : 10 morts. Le même jour, quelques dizaines de militants réunis place de la République à Levallois-Perret improvisent, drapeau rouge en tête, une manifestation en direction de Clichy. Profitant de l'arrêt du cortège, des policiers cherchent à confisquer le drapeau. Une bagarre, puis une fusillade éclatent. Le rassemblement se disperse, mais la police arrête trois manifestants blessés par balle. Jugés, ils sont lourdement condamnés le 28 août 1891.
Cet acharnement des autorités contre les anarchistes et les mouvements populaires décidera Ravachol, Auguste Vaillant et Émile Henry à commettre des attentats. Jusqu'au début du XXe siècle, le 1er mai conservera son aspect revendicatif et libertaire avant d'être finalement récupéré par la révolution bolchevique, puis par les nazis, et enfin par le régime de Vichy qui le travestira en "Fête du travail". »
Extrait : « C’est l’une des rares coopératives de transports collectifs : en Uruguay, des chauffeurs de bus ont récupéré leur société d’autocars urbains, abandonnée par leurs patrons. Et ça fonctionne ! Des profits sont générés, des emplois sont créés, et les salaires augmentés. De nouvelles lignes de bus sont même ouvertes, malgré l’acharnement des grands patrons des sociétés privées et d’élus hostiles à la coopérative. Les usagers, eux, ont gagné la préservation de « tarifs populaires » accessibles, l’ouverture d’un centre culturel et d’une radio de quartier. »
Classe ! :)
Classe ! :)
Extrait : « Parce qu’elle donne libre cours à l’imagination, la fiction constitue une ressource précieuse pour le débat sur l’incidence que pourrait avoir l’absence de croissance économique sur la démocratie. »
Je note une citation de Fredric Jameson (https://fr.wikipedia.org/wiki/Fredric_Jameson) : «[l]a vocation profonde [du genre utopique] est de faire percevoir, sur un mode local et déterminé, avec une plénitude de détails concrets, notre incapacité constitutionnelle à imaginer l’Utopie: ce qui n’est pas dû à un échec de l'imagination individuelle, mais résulte au contraire de la clôture systémique, culturelle et idéologique qui nous retient tous prisonniers »
Je note aussi que j'aimerais bien lire Écotopie de Ernest Callenbach et les bouquins SF de Iain Banks (https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Culture).
Je note une citation de Fredric Jameson (https://fr.wikipedia.org/wiki/Fredric_Jameson) : «[l]a vocation profonde [du genre utopique] est de faire percevoir, sur un mode local et déterminé, avec une plénitude de détails concrets, notre incapacité constitutionnelle à imaginer l’Utopie: ce qui n’est pas dû à un échec de l'imagination individuelle, mais résulte au contraire de la clôture systémique, culturelle et idéologique qui nous retient tous prisonniers »
Je note aussi que j'aimerais bien lire Écotopie de Ernest Callenbach et les bouquins SF de Iain Banks (https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Culture).