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racisme
« Une fois de plus, quand on remonte aux origines de la polémique absurde d'hier, on tombe sur notre éternel petit groupe républico-printanier. Qui a été prendre l'info chez Al-Kanz avant de la relayer massivement, repris ensuite par la sphère droite-extrême droite.
En terme de volume, ça n'a pas été massif du tout comme mobilisation. Le pivot s'est fait hier via les chaînes info, qui se sont empressées de faire réagir toute la classe politique dessus.
Un jour, peut-être s'interrogera-t-on enfin sur ce piège à attention qu'est Twitter et sur la faculté qu'il offre pour ces quelques petits groupes à la représentativité discutable de "faire l'agenda" médiatique en sachant comment attirer l'oeil de télés avides de "débats"...
Mennel et son turban, les délires du burkini, les salles de sport non mixtes, le schéma est toujours identique : un truc local / anecdotique, repéré par un groupe constitué, tweeté ad nauseam jusqu'à attirer une réac politique, qui attire à son tour les télés d'info... »
En terme de volume, ça n'a pas été massif du tout comme mobilisation. Le pivot s'est fait hier via les chaînes info, qui se sont empressées de faire réagir toute la classe politique dessus.
Un jour, peut-être s'interrogera-t-on enfin sur ce piège à attention qu'est Twitter et sur la faculté qu'il offre pour ces quelques petits groupes à la représentativité discutable de "faire l'agenda" médiatique en sachant comment attirer l'oeil de télés avides de "débats"...
Mennel et son turban, les délires du burkini, les salles de sport non mixtes, le schéma est toujours identique : un truc local / anecdotique, repéré par un groupe constitué, tweeté ad nauseam jusqu'à attirer une réac politique, qui attire à son tour les télés d'info... »
« « Une niaiserie communautariste » ce racisme totalement décomplexé, jamais lu un tel titre d’article pour les centaines de comédies romantiques avec 100% d’acteurs BLANCS. Le communautarisme c’est les autres, le blanc est universel, il est le tout. C’est une honte ce papier.
Avant que les spécialistes du déplacement permanent ne viennent parler de la qualité du film, s’il s’était contenté de juger, personne n’aurait rien trouvé à y redire, chacun son avis. Tu peux mettre 0/5 c’est ton affaire.
La question c’est surtout ce racisme institutionnalisé et intégré si fort qu’on classe en « communautariste » toute absence de non blancs dans les rôles principaux, on connaît la connotation du mot en France qui désigne l’existence des minorités de façon péjorative.
Des films nuls on en a vu bcp et quand nos films français ne placent pas de minorités visibles dans leurs comédies romantiques pour faire des blagues racistes, c’est souvent 100% blanc, bourgeois, haussmanien, on classe pas en niaiserie communautariste alors que bon...
Notre exception culturelle produit 99% blanc, ultra répétitif, lieux, scénarios fatigués, arrêtez de souffrir à chaque fois qu’une actrice n’est pas blonde-châtain et de classer en folklorique négatif toute représentation autre. Nul ou bien, les autres aussi existent. »
Avant que les spécialistes du déplacement permanent ne viennent parler de la qualité du film, s’il s’était contenté de juger, personne n’aurait rien trouvé à y redire, chacun son avis. Tu peux mettre 0/5 c’est ton affaire.
La question c’est surtout ce racisme institutionnalisé et intégré si fort qu’on classe en « communautariste » toute absence de non blancs dans les rôles principaux, on connaît la connotation du mot en France qui désigne l’existence des minorités de façon péjorative.
Des films nuls on en a vu bcp et quand nos films français ne placent pas de minorités visibles dans leurs comédies romantiques pour faire des blagues racistes, c’est souvent 100% blanc, bourgeois, haussmanien, on classe pas en niaiserie communautariste alors que bon...
Notre exception culturelle produit 99% blanc, ultra répétitif, lieux, scénarios fatigués, arrêtez de souffrir à chaque fois qu’une actrice n’est pas blonde-châtain et de classer en folklorique négatif toute représentation autre. Nul ou bien, les autres aussi existent. »
« Internet est largement associé à quelque chose d’hyper-démocratique et d’une grande crédibilité. Dans l’imaginaire, ce qui atterrit en tête des résultats d’une recherche Google est le plus populaire ou le plus fiable, voire les deux. Or, la façon dont les identités sont représentées importe d’autant plus si le public y voit un gage de réalité. »
« Google est avant tout une plateforme publicitaire, et son moteur de recherche est très attentivement optimisé pour tirer des revenus des contenus qu’il fait remonter à la surface. Si Google propose des contenus pornographiques quand on cherche «filles noires», c’est par rentabilité. »
« Google est avant tout une plateforme publicitaire, et son moteur de recherche est très attentivement optimisé pour tirer des revenus des contenus qu’il fait remonter à la surface. Si Google propose des contenus pornographiques quand on cherche «filles noires», c’est par rentabilité. »
« Je m’estime particulièrement chanceux d’en avoir eu les moyens. Et plus encore d’avoir pu continuer par la suite, jusqu’au bac, jusqu’à la fac.
Évidemment, j’étais seul désormais. Plus de copains arabes ou noires dans la cour de récré. Dans mon lycée bourgeois de province, les autres élèves étaient blancs et riches. On n’appartenait pas au même monde. Ils se moquaient de mes fringues de pauvre, de ma trousse déchirée, de mes jogging premier prix. Rarement en face, cela dit, et les relations restaient cordiales : ça aurait sans doute écorché leurs égos de me mépriser trop ouvertement. (...) Ceux qui croyaient bien m’aimer surtout, c’était les profs. J’étais l’exemple que leur système méritocratique pouvait réussir. Je suis devenu un trophée vivant, la démonstration basanée que le racisme n’existait pas, puisque moi, j’existais, dans leur horizon visible. »
« Gagner correctement sa vie comme personne racisée, c’est pas simplement pouvoir s’acheter le dernier i-phone : c’est souvent aider ses parents qui gagnent une retraite de misère, après s’être brisé la santé sur le ciment de VOS bâtiments, ou sur l’émail brillant de VOS chiottes. »
Évidemment, j’étais seul désormais. Plus de copains arabes ou noires dans la cour de récré. Dans mon lycée bourgeois de province, les autres élèves étaient blancs et riches. On n’appartenait pas au même monde. Ils se moquaient de mes fringues de pauvre, de ma trousse déchirée, de mes jogging premier prix. Rarement en face, cela dit, et les relations restaient cordiales : ça aurait sans doute écorché leurs égos de me mépriser trop ouvertement. (...) Ceux qui croyaient bien m’aimer surtout, c’était les profs. J’étais l’exemple que leur système méritocratique pouvait réussir. Je suis devenu un trophée vivant, la démonstration basanée que le racisme n’existait pas, puisque moi, j’existais, dans leur horizon visible. »
« Gagner correctement sa vie comme personne racisée, c’est pas simplement pouvoir s’acheter le dernier i-phone : c’est souvent aider ses parents qui gagnent une retraite de misère, après s’être brisé la santé sur le ciment de VOS bâtiments, ou sur l’émail brillant de VOS chiottes. »
« Et oui nous sommes dans un pays qui a si peu d'éducation sur le racisme que les personnes prennent le temps de réagir sur ce qu'ils pensent être "raciste" tout en restant parfaitement silencieux le reste du temps sur les manifestations d'un racisme structurel (accès à l'emploi, aux logements, violences policières - etc.) - on contraire, on aime dépenser de l'énergie à nier ces discriminations structurelles.
Pour ce qu'il dit à la fin, c'est très vrai. Je suis le produit d'un héritage mixte (Algérien & Français) - j'ai grandit avec le sentiment que je devais rejeter mon identité algérienne. En tant qu'enfant ça semblait important pour moi de me définir comme "française" seulement - parce que j'avais intériorisé que mon autre identité n'était pas accepté (climat raciste inconscient). Cela ne fait que quelques années que j'ai été en mesure d'embrasser mes 2 identités (& heureusement, j'ai eu la chance de pouvoir le faire, grâce à des visites régulières & des liens forts avec ma famille en Algérie).
Mais clairement, il a raison. Y'a un sacré problème dans ce pays sur l'acceptation d'identités diverses et sur ce qu'est le racisme. Au moins, cette "polémique" lui aura permis de faire de la pédagogie sur un sujet qu'il connait: à savoir le racisme.
Et d'ailleurs, ce qui est fabuleusement ironique dans tout cette polémique & qui montre à quel point son discours est pertinent : c'était il y a seulement quelques années que la FFF a faillit interdire les joueurs avec une binationalité en EDF. Toute l'hypocrisie française. »
Pour ce qu'il dit à la fin, c'est très vrai. Je suis le produit d'un héritage mixte (Algérien & Français) - j'ai grandit avec le sentiment que je devais rejeter mon identité algérienne. En tant qu'enfant ça semblait important pour moi de me définir comme "française" seulement - parce que j'avais intériorisé que mon autre identité n'était pas accepté (climat raciste inconscient). Cela ne fait que quelques années que j'ai été en mesure d'embrasser mes 2 identités (& heureusement, j'ai eu la chance de pouvoir le faire, grâce à des visites régulières & des liens forts avec ma famille en Algérie).
Mais clairement, il a raison. Y'a un sacré problème dans ce pays sur l'acceptation d'identités diverses et sur ce qu'est le racisme. Au moins, cette "polémique" lui aura permis de faire de la pédagogie sur un sujet qu'il connait: à savoir le racisme.
Et d'ailleurs, ce qui est fabuleusement ironique dans tout cette polémique & qui montre à quel point son discours est pertinent : c'était il y a seulement quelques années que la FFF a faillit interdire les joueurs avec une binationalité en EDF. Toute l'hypocrisie française. »