16099 shaares
"lol" #TraduisonsLes
« L’échec de la démocratisation ne s’explique pas par des causes culturelles, mais par la nature des Etats. »
(via Mydjey)
« Bonjour Twitter,
Peu de personnes le savent, mais j'ai été dans la police nationale durant deux années.Du 1er jour à ma démission,en passant par les interventions délicates,le racisme et le traitement que j'ai reçu car j'étais le seul maghrébin du département: vous saurez tout.
J'ai passé le concours en mai 2014 un peu par hasard. Et tout s'est relativement bien passé. Peut-être trop bien justement. Mais j'ai été admis et je suis entré à l'école en septembre. Et là, j'ai très vite compris que la majorité étaient des crétins.
La scolarité en elle même s'est bien passée. Mais lorsque je suis arrivé dans mon commissariat, j'ai de suite compris que ça allait être difficile. Explications en dessous.
Ils me dévisageaient tous ! Comme si j'étais un criminel. Et me demandaient tous d'un air méprisant : C'est toi le nouveau ?
Suivi de : Tu vas me raser ça mon gars !
Premier contact tendu. Mais je ne voulais pas m'arrêter à ça.
Deux jours après mon arrivée, la BAC de jour fût dissoute et un nouveau groupe fût créé à la place. Le GSP (Groupe de Sécurité de Proximité). Et contre toutes attentes ils m'ont proposé d'en faire parti. Et j'ai accepté.
Grossière erreur.
Ils ont tout fait pour que je vienne dans ce groupe. Ils voulaient que je sois des leurs car je connaissais cette ville comme ma poche et je connaissais absolument TOUT LE MONDE. C'était ma ville. J'étais très respectueux et très respecté.
Premier jour dans leur groupe, un de mes nouveaux "collègues" dit à voix haute : Ah c'est un bicot le nouveau ?
Puis ils se mettent tous à rire en disant : Mais c'est pour rire ! Tu le prends pas mal j'espère ?
Évidemment c'était cool.
Les jours passèrent avec son lot de surnoms plus racistes les uns que les autres (bicot, bougnoule, beur, al-qaida, Ben Laden). Mais je me disais que ça allait cesser un jour. Et qu'ils ne verraient plus cette différence.
À chaque fois c'était sur le ton de la "moquerie" mais parfois, sans s'en rendre compte ils dévoilaient leurs véritables visages quand on patrouillait et aussi en intervention.
Et là, je craignais pour mon intégrité physique car ils tenaient des propos haineux.
Ils oubliaient ma présence parfois et ils se lâchaient. Et ce que je vais vous dévoiler est absolument vrai. Que ce soit les termes ou les actions, je n'invente rien.
LE SAVIEZ VOUS ?
Tous les fonctionnaires de police de France appellent les mecs de banlieues/cités des BÂTARDS. Que vous soyez blancs, noirs, bazanés etc. Mais ils nous appellent naturellement tous comme ça. Mais tout ça en off bien entendu.
Parfois je leur disait : Mais arrêtez de les appeler comme ça ! Vous n'avez pas le droit.
Et leurs réponses étaient toutes les mêmes : Eux ils nous insultent bien alors on fait pareil. Et nous c'est pas pareil !
LE SAVIEZ VOUS ?
Le contrôle au ficiès existe bel et bien !
Des réquisitions délivrées par le procureur de la république permettent de contrôler n'importe qui pour n'importe quoi et ce sont les fonctionnaires eux-mêmes qui choisissent. Et ils choisissent toujours les mêmes.
DONC ÉCOUTEZ BIEN !
Pour qu'un contrôle soit justifié, il faut un cadre légal et un motif de contrôle. Le cadre légal c'est le "contrôle d'identité". Soumettez vous au contrôle mais demandez systématiquement de voir leur réquisition et demandez le motif du contrôle.
Sans motif de contrôle ils sont morts à moins d'avoir une réquisition. Et ils doivent vous sortir la réquisition si vous exigez de la voir. Sans ça ils ne peuvent rien faire. N'oubiez pas, ils ne peuvent aller à l'encontre d'une des libertés fondamentale de l'homme.
Qui est : Le droit d'aller et de venir.
À présent je vais vous balancer deux trois anecdotes sur notre glorieuse police.
Sachez que le café c'est une religion chez eux. Si ils arrivent en retard c'est certainement qu'ils ne voulaient pas se presser et boire leur café tranquillement.
En début de service c'est minimum 30 minutes de "pause" café. Pendant et à la fin aussi.
Les violences policières existent bel et bien. Un regard "de travers", une tête qui ne leur revient pas et vous vous ferez cogner pour rien. Je l'ai vu des centaines de fois. Et parfois je m'interposais. Et ils disaient : Un bâtard qui protège un autre bâtard. Tu me dégoûtes.
Plusieurs fois ils m'ont fait mentir dans des procédures (des choses mineures) avec le fameux : "Ça reste entre nous.", dans la voiture. Avec du recul et ce qu'ils m'ont fait subir je m'en veux sincèrement.
Ils avaient un jeu qui consistait à arrêter le plus de "bicots et négros" et de leur faire signer leurs convocations/Procès verbaux avec des stylos Marine Le Pen. Et ils disaient : Regardez Monsieur, il est beau le stylo !
Un jour durant une course poursuite on a poursuivi un conducteur hors circonscription (INTERDIT). Le conducteur à fait des tonneaux. Mon collègue a dit : Si il est mort on se barre. Tant pis. Va voir !
Résultat : voiture volée, mec sans permis, ivre, on l'a ramené chez lui...
Un jour pour "rire" mon fdp d'ancien collègue m'a braqué avec son arme de service chargée et approvisionnée en me disant : "Alors sale bicot". Tout ça parce que j'ai dis que ses oreilles ressemblaient à des côtes de porc.
Résultat ils m'ont mis au placard dans une autre ville toute claquée car ils ne supportaient pas que tout le monde me connaissent et me respectent.J'étais hyper respectueux et gentil avec tout le monde. Je voulais changer les choses mais ils m'ont empêché de le faire.
Premier Thread pas forcément fameux ni travaillé. Mais je voulais partager un fragment de ma vie professionnelle passée avec vous. Le prochain sera bien mieux et plus structuré.
Merci à ceux qui l'ont lu. N'hésitez pas à RT. »
Peu de personnes le savent, mais j'ai été dans la police nationale durant deux années.Du 1er jour à ma démission,en passant par les interventions délicates,le racisme et le traitement que j'ai reçu car j'étais le seul maghrébin du département: vous saurez tout.
J'ai passé le concours en mai 2014 un peu par hasard. Et tout s'est relativement bien passé. Peut-être trop bien justement. Mais j'ai été admis et je suis entré à l'école en septembre. Et là, j'ai très vite compris que la majorité étaient des crétins.
La scolarité en elle même s'est bien passée. Mais lorsque je suis arrivé dans mon commissariat, j'ai de suite compris que ça allait être difficile. Explications en dessous.
Ils me dévisageaient tous ! Comme si j'étais un criminel. Et me demandaient tous d'un air méprisant : C'est toi le nouveau ?
Suivi de : Tu vas me raser ça mon gars !
Premier contact tendu. Mais je ne voulais pas m'arrêter à ça.
Deux jours après mon arrivée, la BAC de jour fût dissoute et un nouveau groupe fût créé à la place. Le GSP (Groupe de Sécurité de Proximité). Et contre toutes attentes ils m'ont proposé d'en faire parti. Et j'ai accepté.
Grossière erreur.
Ils ont tout fait pour que je vienne dans ce groupe. Ils voulaient que je sois des leurs car je connaissais cette ville comme ma poche et je connaissais absolument TOUT LE MONDE. C'était ma ville. J'étais très respectueux et très respecté.
Premier jour dans leur groupe, un de mes nouveaux "collègues" dit à voix haute : Ah c'est un bicot le nouveau ?
Puis ils se mettent tous à rire en disant : Mais c'est pour rire ! Tu le prends pas mal j'espère ?
Évidemment c'était cool.
Les jours passèrent avec son lot de surnoms plus racistes les uns que les autres (bicot, bougnoule, beur, al-qaida, Ben Laden). Mais je me disais que ça allait cesser un jour. Et qu'ils ne verraient plus cette différence.
À chaque fois c'était sur le ton de la "moquerie" mais parfois, sans s'en rendre compte ils dévoilaient leurs véritables visages quand on patrouillait et aussi en intervention.
Et là, je craignais pour mon intégrité physique car ils tenaient des propos haineux.
Ils oubliaient ma présence parfois et ils se lâchaient. Et ce que je vais vous dévoiler est absolument vrai. Que ce soit les termes ou les actions, je n'invente rien.
LE SAVIEZ VOUS ?
Tous les fonctionnaires de police de France appellent les mecs de banlieues/cités des BÂTARDS. Que vous soyez blancs, noirs, bazanés etc. Mais ils nous appellent naturellement tous comme ça. Mais tout ça en off bien entendu.
Parfois je leur disait : Mais arrêtez de les appeler comme ça ! Vous n'avez pas le droit.
Et leurs réponses étaient toutes les mêmes : Eux ils nous insultent bien alors on fait pareil. Et nous c'est pas pareil !
LE SAVIEZ VOUS ?
Le contrôle au ficiès existe bel et bien !
Des réquisitions délivrées par le procureur de la république permettent de contrôler n'importe qui pour n'importe quoi et ce sont les fonctionnaires eux-mêmes qui choisissent. Et ils choisissent toujours les mêmes.
DONC ÉCOUTEZ BIEN !
Pour qu'un contrôle soit justifié, il faut un cadre légal et un motif de contrôle. Le cadre légal c'est le "contrôle d'identité". Soumettez vous au contrôle mais demandez systématiquement de voir leur réquisition et demandez le motif du contrôle.
Sans motif de contrôle ils sont morts à moins d'avoir une réquisition. Et ils doivent vous sortir la réquisition si vous exigez de la voir. Sans ça ils ne peuvent rien faire. N'oubiez pas, ils ne peuvent aller à l'encontre d'une des libertés fondamentale de l'homme.
Qui est : Le droit d'aller et de venir.
À présent je vais vous balancer deux trois anecdotes sur notre glorieuse police.
Sachez que le café c'est une religion chez eux. Si ils arrivent en retard c'est certainement qu'ils ne voulaient pas se presser et boire leur café tranquillement.
En début de service c'est minimum 30 minutes de "pause" café. Pendant et à la fin aussi.
Les violences policières existent bel et bien. Un regard "de travers", une tête qui ne leur revient pas et vous vous ferez cogner pour rien. Je l'ai vu des centaines de fois. Et parfois je m'interposais. Et ils disaient : Un bâtard qui protège un autre bâtard. Tu me dégoûtes.
Plusieurs fois ils m'ont fait mentir dans des procédures (des choses mineures) avec le fameux : "Ça reste entre nous.", dans la voiture. Avec du recul et ce qu'ils m'ont fait subir je m'en veux sincèrement.
Ils avaient un jeu qui consistait à arrêter le plus de "bicots et négros" et de leur faire signer leurs convocations/Procès verbaux avec des stylos Marine Le Pen. Et ils disaient : Regardez Monsieur, il est beau le stylo !
Un jour durant une course poursuite on a poursuivi un conducteur hors circonscription (INTERDIT). Le conducteur à fait des tonneaux. Mon collègue a dit : Si il est mort on se barre. Tant pis. Va voir !
Résultat : voiture volée, mec sans permis, ivre, on l'a ramené chez lui...
Un jour pour "rire" mon fdp d'ancien collègue m'a braqué avec son arme de service chargée et approvisionnée en me disant : "Alors sale bicot". Tout ça parce que j'ai dis que ses oreilles ressemblaient à des côtes de porc.
Résultat ils m'ont mis au placard dans une autre ville toute claquée car ils ne supportaient pas que tout le monde me connaissent et me respectent.J'étais hyper respectueux et gentil avec tout le monde. Je voulais changer les choses mais ils m'ont empêché de le faire.
Premier Thread pas forcément fameux ni travaillé. Mais je voulais partager un fragment de ma vie professionnelle passée avec vous. Le prochain sera bien mieux et plus structuré.
Merci à ceux qui l'ont lu. N'hésitez pas à RT. »
« Il ne s’agit plus de remplacer le capitalisme institutionnel par un capitalisme individualisé et décentralisé mais au contraire de renforcer toujours plus son efficacité et sa domination par l’innovation technologique. »
« ses implications sont loin d’être négligeables : il est désormais possible de créer de la rareté dans le monde du numérique. »
#drm
« Derrière la prétention libertarienne de donner le pouvoir au peuple (ou plutôt aux utilisateurs, c’est-à-dire aux usagers en tant que consommateurs et producteurs de masse), on ne le donne en fait qu’à la technologie. Derrière la prétention de nous faciliter la vie, ce ne sont que les diverses formes de contrôle qui s’en trouvent facilitées. »
« c’est le rapport contractuel de l’intérêt qui partout s’institue. »
« ses implications sont loin d’être négligeables : il est désormais possible de créer de la rareté dans le monde du numérique. »
#drm
« Derrière la prétention libertarienne de donner le pouvoir au peuple (ou plutôt aux utilisateurs, c’est-à-dire aux usagers en tant que consommateurs et producteurs de masse), on ne le donne en fait qu’à la technologie. Derrière la prétention de nous faciliter la vie, ce ne sont que les diverses formes de contrôle qui s’en trouvent facilitées. »
« c’est le rapport contractuel de l’intérêt qui partout s’institue. »
« Notre monde n’a jamais été aussi peu violent, disent les chiffres et certains essayistes. S’en remettre à des éléments statistiques quantitatifs est insuffisant, rétorque François Cusset. »
ok
« Le Passe-Temps, 37e année, n° 47, 21 novembre 1909, p. 5 »
http://collections.bm-lyon.fr/PER00318811?page=5
http://collections.bm-lyon.fr/PER00318811?page=5