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presse
Gautoz (ex-Gamekult) et quelques autres journalistes JV (des gens biens) essayent de monter un nouveau média JV sous forme de SCOP
https://fr.ulule.com/origami-media/
https://fr.ulule.com/origami-media/
mars 2019
EDIT : Pck une partie de cette loi sécurité globale me parait assez clairement lié
« La procédure-baillon mode d'emploi: créer un environnement de risque juridique (même si les procédures n'aboutissent pas, c'est coûteux financièrement et humainement) pour que les journalistes s'auto-censurent dans leurs choix et comportements. » ( https://twitter.com/IvanLeFou/status/1330855537546833920 )
EDIT : Pck une partie de cette loi sécurité globale me parait assez clairement lié
« La procédure-baillon mode d'emploi: créer un environnement de risque juridique (même si les procédures n'aboutissent pas, c'est coûteux financièrement et humainement) pour que les journalistes s'auto-censurent dans leurs choix et comportements. » ( https://twitter.com/IvanLeFou/status/1330855537546833920 )
Loud and Quiet (*) en mauvaise posture apparemment (comme une bonne partie de la presse j'imagine :/ ).
(*) : chouette magazine musical UK qui pourrait plus ou moins se rapprocher de Mowno en France;
(*) : chouette magazine musical UK qui pourrait plus ou moins se rapprocher de Mowno en France;
Denis Olivennes @Olivennes :
19 janv.
« Le journalisme militant est absolument contraire à la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes (Charte de Munich) qui impose notamment de« ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui de (...) propagandiste » (devoir n•9) @quatremer »
@pandovstrochnis :
« Vraie question Denis pourquoi vous avez choisi de couper la phrase et de ne pas la présenter dans son entier, notamment la partie qui remet très fortement en doute votre interprétation ? »
"Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste; n'acceptez aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs"
@Olivennes :
« Parce que ce n’était pas le sujet traité mais cela va de soi à mes yeux. La rédaction doit être indépendante de tout pouvoir politique, économique, culturel ... et distante de toute préjugé y compris des siens propres »
@pandovstrochnis :
« Ce n'est pas le sujet traité que de dire qu'un article interdit une chose quand cet article parle en fait d'autre chose ? Je ne comprends pas.
Il est très clair à la lecture de la Charte de Munich (et dans son application en France et de par le monde comme vous le savez car c'est votre métier) que celle-ci n'interdit absolument pas le militantisme dans le journalisme. »
@Olivennes
« Elle prohibe publicitaire économique ET propagandiste politique. Le militant a des certitudes, le journaliste des doutes. L’un détient la vérité et l’autre la cherche. Vous avez le droit dans un journal d’être éditorialiste, chroniqueur, polémiste...Mais c’est autre chose »
@pandovstrochnis
« Dans ce cas pourquoi est-ce que la Charte de Munich dit explicitement dans son devoir n°2 que les journalistes doivent "Défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique" ? Si elle voulait interdire aux journalistes de donner des interprétations, elle ne parlerait ni de commentaire, ni de critique, qui ne relèvent pas du domaine de la transmission neutre et non-biaisée (si tant est que cela soit humainement possible) de l'information, non ?
Cela dit je trouve intéressant cette précision en rapport avec votre soutien à la remise du prix Lagardère du journaliste de l'année 2016 à Kamel Daoud vu que vous le lui avez remis pour des chroniques et des tribunes, pas des reportages. Or, vous dites aussi qu'un rédacteur de chroniques et de tribunes ne peut pas être un journaliste. Vous avez changé d'avis depuis 2016 du coup ? »
@Olivennes
« Vous jouez sur les mots. Il y a dans les journaux d’immenses éditorialistes. Ils ont grand mérite. Mais ils ne prétendent pas être des reporters de terrain. »
@pandovstrochnis
« Je ne joue pas sur les mots c'est vous qui avez dit "On peut être éditorialiste mais c'est pas la même chose que journaliste". Du coup pourquoi vous avez remis un prix de "Journaliste de l'année" à un éditorialiste ?
Vous pouvez avoir été convaincu qu'en fait ces deux fonctions sont incompatibles depuis 2016 et changé d'avis hein c'est pas un problème je demande juste. »
@Olivennes
« Il me paraît évident qu’un journaliste au sens basique du terme ne peut pas être un militant. C’est ainsi que le voit la totalité des codes déontologiques des journalistes du monde entier. C’est mon point de vue aussi. Ce n’est pas le vôtre.C’est votre droit. Restons-en là. »
@pandovstrochnis
« Ce n'est pas le cas de la Charte de Munich, en tout cas, et ce n'était pas le vôtre en 2016. Maintenant, si vous avez changé d'avis, c'est votre droit et je vous le reconnais sans problème »
19 janv.
« Le journalisme militant est absolument contraire à la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes (Charte de Munich) qui impose notamment de« ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui de (...) propagandiste » (devoir n•9) @quatremer »
@pandovstrochnis :
« Vraie question Denis pourquoi vous avez choisi de couper la phrase et de ne pas la présenter dans son entier, notamment la partie qui remet très fortement en doute votre interprétation ? »
"Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste; n'acceptez aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs"
@Olivennes :
« Parce que ce n’était pas le sujet traité mais cela va de soi à mes yeux. La rédaction doit être indépendante de tout pouvoir politique, économique, culturel ... et distante de toute préjugé y compris des siens propres »
@pandovstrochnis :
« Ce n'est pas le sujet traité que de dire qu'un article interdit une chose quand cet article parle en fait d'autre chose ? Je ne comprends pas.
Il est très clair à la lecture de la Charte de Munich (et dans son application en France et de par le monde comme vous le savez car c'est votre métier) que celle-ci n'interdit absolument pas le militantisme dans le journalisme. »
@Olivennes
« Elle prohibe publicitaire économique ET propagandiste politique. Le militant a des certitudes, le journaliste des doutes. L’un détient la vérité et l’autre la cherche. Vous avez le droit dans un journal d’être éditorialiste, chroniqueur, polémiste...Mais c’est autre chose »
@pandovstrochnis
« Dans ce cas pourquoi est-ce que la Charte de Munich dit explicitement dans son devoir n°2 que les journalistes doivent "Défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique" ? Si elle voulait interdire aux journalistes de donner des interprétations, elle ne parlerait ni de commentaire, ni de critique, qui ne relèvent pas du domaine de la transmission neutre et non-biaisée (si tant est que cela soit humainement possible) de l'information, non ?
Cela dit je trouve intéressant cette précision en rapport avec votre soutien à la remise du prix Lagardère du journaliste de l'année 2016 à Kamel Daoud vu que vous le lui avez remis pour des chroniques et des tribunes, pas des reportages. Or, vous dites aussi qu'un rédacteur de chroniques et de tribunes ne peut pas être un journaliste. Vous avez changé d'avis depuis 2016 du coup ? »
@Olivennes
« Vous jouez sur les mots. Il y a dans les journaux d’immenses éditorialistes. Ils ont grand mérite. Mais ils ne prétendent pas être des reporters de terrain. »
@pandovstrochnis
« Je ne joue pas sur les mots c'est vous qui avez dit "On peut être éditorialiste mais c'est pas la même chose que journaliste". Du coup pourquoi vous avez remis un prix de "Journaliste de l'année" à un éditorialiste ?
Vous pouvez avoir été convaincu qu'en fait ces deux fonctions sont incompatibles depuis 2016 et changé d'avis hein c'est pas un problème je demande juste. »
@Olivennes
« Il me paraît évident qu’un journaliste au sens basique du terme ne peut pas être un militant. C’est ainsi que le voit la totalité des codes déontologiques des journalistes du monde entier. C’est mon point de vue aussi. Ce n’est pas le vôtre.C’est votre droit. Restons-en là. »
@pandovstrochnis
« Ce n'est pas le cas de la Charte de Munich, en tout cas, et ce n'était pas le vôtre en 2016. Maintenant, si vous avez changé d'avis, c'est votre droit et je vous le reconnais sans problème »
« Ce soir à 20h30 donc, commence la grève du secteur de la presse.
Et quand ils disent grève, c'est grève. Dans l'impression et la distribution des titres de presse, la CGT syndique à 100%.
Ca donne des trucs rigolos dans les rapports de force vous imaginez.
Demain matin, yaura donc pas de journaux dans les kiosques, ni dans les boîtes aux lettres...
Mais POURQUOI cette atteinte horrible à la liberté de la presse ???
Eh bien, ami-es de la liberté d'expression, pour la protéger justement...
Demain s'ouvrent au Sénat les débats sur la réforme de la loi Bichet, proposée par le ministre Riester.
Quesako la loi Bichet ? C'est une loi de 1947, issue des travaux du Conseil National de la Résistance, qui permet notamment d'assurer une égalité de traitement des différentes dans la distribution des titres de presse.
Elle permet aussi d'assurer une distribution des titres sur l'ensemble du territoire.
Liberté d'expression, quoi.
La réforme de Riester prévoit de vider totalement cette loi de sa substance, en ouvrant à la concurrence le secteur de la distribution de la presse.
Trois conséquences principales :
1) les journaux les moins riches, les moins gros, mourront car les négociations avec les marchands de presse s'annoncent sévères
2) les endroits les moins densément peuplés ne seront plus pourvus en une pluralité de titres à cause de la mise en concurrence féroce (ça vous rappelle quelque chose ? Hashtag SNCF, hashtag fermetures des petites lignes)
3) Les conditions de travail des travailleurs du secteur vont mécaniquement se détériorer à cause de l'ouverture à la concurrence.
Pour la liberté de la presse, pour la liberté d'expression et pour les travailleurs, ce qu'il faut c'est un véritable service public de distribution des titres de presse ! »
Ok, donc la loi Bichet, c'est un peu l'équivalent de la neutralité du net appliquée à la presse ?
Et quand ils disent grève, c'est grève. Dans l'impression et la distribution des titres de presse, la CGT syndique à 100%.
Ca donne des trucs rigolos dans les rapports de force vous imaginez.
Demain matin, yaura donc pas de journaux dans les kiosques, ni dans les boîtes aux lettres...
Mais POURQUOI cette atteinte horrible à la liberté de la presse ???
Eh bien, ami-es de la liberté d'expression, pour la protéger justement...
Demain s'ouvrent au Sénat les débats sur la réforme de la loi Bichet, proposée par le ministre Riester.
Quesako la loi Bichet ? C'est une loi de 1947, issue des travaux du Conseil National de la Résistance, qui permet notamment d'assurer une égalité de traitement des différentes dans la distribution des titres de presse.
Elle permet aussi d'assurer une distribution des titres sur l'ensemble du territoire.
Liberté d'expression, quoi.
La réforme de Riester prévoit de vider totalement cette loi de sa substance, en ouvrant à la concurrence le secteur de la distribution de la presse.
Trois conséquences principales :
1) les journaux les moins riches, les moins gros, mourront car les négociations avec les marchands de presse s'annoncent sévères
2) les endroits les moins densément peuplés ne seront plus pourvus en une pluralité de titres à cause de la mise en concurrence féroce (ça vous rappelle quelque chose ? Hashtag SNCF, hashtag fermetures des petites lignes)
3) Les conditions de travail des travailleurs du secteur vont mécaniquement se détériorer à cause de l'ouverture à la concurrence.
Pour la liberté de la presse, pour la liberté d'expression et pour les travailleurs, ce qu'il faut c'est un véritable service public de distribution des titres de presse ! »
Ok, donc la loi Bichet, c'est un peu l'équivalent de la neutralité du net appliquée à la presse ?
La couverture du magazine de Cnews.
« Deux semaines pour convaincre » en titre, et une photo de 3 candidats... LR, LREM et FN...
« Deux semaines pour convaincre » en titre, et une photo de 3 candidats... LR, LREM et FN...
« Avoir réussi à durer 15 ans avec un magazine tel que celui-là, dans un contexte économique lamentable, en étant à cheval sur deux secteurs sinistrés, la presse et la musique, dans un pays aussi peu intéressé par le rock que la France, c’est presque un exploit ! »
Longue interview du rédac chef de New Noise pour les 15 du magazine
Longue interview du rédac chef de New Noise pour les 15 du magazine
« J'avais du mal à comprendre la défiance des gens vis à vis de BFM. Je suis journaliste et diplômée d'une école. J'ai donc décidé de regarder exclusivement BFM pendant trois jours. La suite va vous étonner. (thread).
Premier jour de mon long calvaire : surlendemain de la manif du 1er décembre. On apprend que plusieurs personnes sont blessées par des tirs de lacrymo. Une personne est décédée (Marseille) une autre a perdu sa main Pendant ce temps BFM passe en boucle un reportage sur les CRS agressés par "les manifestants". Oui ... Les manifestants. Aucune personne ne parle des blessés, ni des conditions de travail desdits CRS (qui ont bossé plus de 20H. Ce sera le seul reportage de la journée.
Pas un mot sur les gens dans les blocages, leurs revendications etc. Mais un expert business explique aux commercants des champs élysées comment se faire rembourser des dégats. L'animateur - qui devrait brûler se carte de presse - se lamente sur "les pauvres commercants. (On parle quand même de multinationales dont la moitié payent pas leurs impôts en France, on est sur les champs élysées je rappelle c'est pas des patrons de PME). Le mec censé être journaliste continue sa litanie sur "les touristes qui vont avoir une mauvaise image de la France.
Donc les gilets jaunes racontent qu'ils galèrent à bouffer le soir et BFM est en boucle sur les Qataris qui pourront pas acheter des sac channel. Je suis journaliste, payée au smic. Je comprends pas tellement la logique de ce confrère.
Je rappelle qu'un journaliste ne doit pas donner son opinion mais interroger des gens. Je suis sceptique quant à la démarche de BFM, voire j'ai envie de brûler ma télé. En plateau un gilet jaune - enfin. Ils ont trouvé le seul GJ macroniste (il a voté macron et compte le refaire) Blanquer est sur le plateau- s'en suit 40 minutes de non verification des faits total - on explique que la France est "en pointe pour faire payer les impôts aux Gafa - sans que personne intervienne. C'est pas de l'info, c'est un espace politique.
Le gilet jaune appelle les lycéens à ne plus bloquer les lycées et à se calmer, Blanquer approuve. Le gilet jaune appelle à ne pas manifester le samedi qui suit. On se demande encore si c'est une chaine d'info.
Le reste de la semaine, c'est pareil et en pire. On répète en boucle "qu'il y aura des morts", je savais pas que les journalistes étaient des prophètes. Une journaliste dit "les manifestants passent à l'offensive avec du sérum physiologique". Je savais pas que de l'eau pouvait servir d'arme de guerre. Tout ce que j'ai appris à l'école (bien vérifier ses sources, ne jamais émettre de jugement de valeur ni d'avis personnel, bien vérifier à l'équilibre des paroles) n'est pas appliqué par BFM. Et pire que ça - 80 % du temps d'antenne est réservé aux "experts" et autre éditorialistes. Ils ne sont jamais contredits et sont majoritairement libéraux, en accord avec la politique gouvernementale. Là aussi, c'est loin d'être du journalisme.
Je vais pas vous faire toute la semaine sur BFM - juste aucune image des lycéens arrêtés à Mantes-la-jolie, toujours rien sur les blessés, rien sur l'enquête contre Ruffin, rien sur les rassemblements festifs. Alors que 80% du temps d'antenne c'est meubler sur du vide.
Samedi je vais manifester : marche pacifique, sans heurt (avec le cortège antiraciste) et bon enfant. Les scènes de danse ne sont pas reprise par BFM, à la place on voit non stop, les champs élysées qui brûlent. Le mot "casseur" est prononcé 145 fois. Partout en France, des images de gens qui défilent - pacifiquement. Pour la première fois, les gilets jaunes et écolos convergent. Une image super forte puisque le mouvement des gilets jaunes part d'une ""grogne"" contre une taxe ""écolo"". Mais ça, BFM s'en fout. Ca fait pas du chiffre. Savoir que 175.000 personnes marchent ensemble, que les morts annoncés ne sont que fiction et que 80% de la France est calme. Ils sont en boucle sur Paris et les casseurs, de manière à croire que la mobilisation se résume à ça.
Le retour des experts qui clament que "c'est un gros succès pour le gouvernement" et que "1300 arrestations c'est bien". Donc on ne parle pas de du côté pacifique mais surtout on loue le fait que des gens aient été arrêtés, parfois parce qu'ils avaient des lunettes de piscine.
Personne ne s'interrogera sur la légitimité des arrestations pour BFM, c'est normal (je rappelle qu'ils se prétendent journaliste). Aucun avocat, rien. Juste des gens qui se félicitent de l'action gouvernementale.
Je m'arrête là, incrédule et vraiment en colère. En colère parce que ça me heurte de voir qu'on fait la part belle à des éditorialistes, dont le seul travail est d'exposer un avis basé sur du vent, sans avoir parlé avec la moindre personne au smic depuis 1992. j'en peux plus de ce mépris de classe suintant, de la part d'une infime partie de notre profession. J'en peux plus de voir un fossé se créer entre les citoyens et les journalistes parce qu'il y a une dizaine d'abrutis qui déshonorent notre profession.
Parce qu'une partie des journalistes trouvent ça plus "noble" d'aller diner avec Edouard Philippe et de faire un direct devant l'Elysée, plutôt que de sortir de Paris pour faire un reportage.
Chaque année, 60% d'une promotion sort de sciences-po, que les gens issus de la diversité, après un long parcours du combattant pour arriver à être diplômé, se retrouvent dans un monde du travail où le carnet d'adresse et les habitus sociaux comptent plus que bosser correctement
Je comprends, au vu de BFM, que les gens nous méprisent. Mais j'ai envie de leur dire : nous journaliste, on est aussi des damnés, prêts à bosser trois semaines sur une enquête pour toucher 100 euros, prêts à faire des journées de douze heures d'affilées à copier-coller des depêches de 5 heures du matin à 14 heures, à accepter de renoncer à tous nos droits élémentaires, a être payés moins que le smic horaire. Mais tant que des "experts" et autres éditorialistes, feront autant de mal à notre profession, ce sera très compliqué de renouer ce dialogue là avec le reste de la population. Je vous laisse avec trois trucs entendus sur BFM.
Des CRS qui chargent des manifestants (non armés) à cheval. Et des gens en plateau (les mecs de BFM ont jamais vu un terrain de leur vie) qui s'extasient "c'est beau".
Un gilet jaune qui explique qu'il trouve ça scandaleux que l'Etat brade au privé les aéroports et les barrages. Un expert lui répond "de toute façon vous êtes pas un vrai gilet jaune, vous parlez trop bien pour être un gilet jaune. »
Premier jour de mon long calvaire : surlendemain de la manif du 1er décembre. On apprend que plusieurs personnes sont blessées par des tirs de lacrymo. Une personne est décédée (Marseille) une autre a perdu sa main Pendant ce temps BFM passe en boucle un reportage sur les CRS agressés par "les manifestants". Oui ... Les manifestants. Aucune personne ne parle des blessés, ni des conditions de travail desdits CRS (qui ont bossé plus de 20H. Ce sera le seul reportage de la journée.
Pas un mot sur les gens dans les blocages, leurs revendications etc. Mais un expert business explique aux commercants des champs élysées comment se faire rembourser des dégats. L'animateur - qui devrait brûler se carte de presse - se lamente sur "les pauvres commercants. (On parle quand même de multinationales dont la moitié payent pas leurs impôts en France, on est sur les champs élysées je rappelle c'est pas des patrons de PME). Le mec censé être journaliste continue sa litanie sur "les touristes qui vont avoir une mauvaise image de la France.
Donc les gilets jaunes racontent qu'ils galèrent à bouffer le soir et BFM est en boucle sur les Qataris qui pourront pas acheter des sac channel. Je suis journaliste, payée au smic. Je comprends pas tellement la logique de ce confrère.
Je rappelle qu'un journaliste ne doit pas donner son opinion mais interroger des gens. Je suis sceptique quant à la démarche de BFM, voire j'ai envie de brûler ma télé. En plateau un gilet jaune - enfin. Ils ont trouvé le seul GJ macroniste (il a voté macron et compte le refaire) Blanquer est sur le plateau- s'en suit 40 minutes de non verification des faits total - on explique que la France est "en pointe pour faire payer les impôts aux Gafa - sans que personne intervienne. C'est pas de l'info, c'est un espace politique.
Le gilet jaune appelle les lycéens à ne plus bloquer les lycées et à se calmer, Blanquer approuve. Le gilet jaune appelle à ne pas manifester le samedi qui suit. On se demande encore si c'est une chaine d'info.
Le reste de la semaine, c'est pareil et en pire. On répète en boucle "qu'il y aura des morts", je savais pas que les journalistes étaient des prophètes. Une journaliste dit "les manifestants passent à l'offensive avec du sérum physiologique". Je savais pas que de l'eau pouvait servir d'arme de guerre. Tout ce que j'ai appris à l'école (bien vérifier ses sources, ne jamais émettre de jugement de valeur ni d'avis personnel, bien vérifier à l'équilibre des paroles) n'est pas appliqué par BFM. Et pire que ça - 80 % du temps d'antenne est réservé aux "experts" et autre éditorialistes. Ils ne sont jamais contredits et sont majoritairement libéraux, en accord avec la politique gouvernementale. Là aussi, c'est loin d'être du journalisme.
Je vais pas vous faire toute la semaine sur BFM - juste aucune image des lycéens arrêtés à Mantes-la-jolie, toujours rien sur les blessés, rien sur l'enquête contre Ruffin, rien sur les rassemblements festifs. Alors que 80% du temps d'antenne c'est meubler sur du vide.
Samedi je vais manifester : marche pacifique, sans heurt (avec le cortège antiraciste) et bon enfant. Les scènes de danse ne sont pas reprise par BFM, à la place on voit non stop, les champs élysées qui brûlent. Le mot "casseur" est prononcé 145 fois. Partout en France, des images de gens qui défilent - pacifiquement. Pour la première fois, les gilets jaunes et écolos convergent. Une image super forte puisque le mouvement des gilets jaunes part d'une ""grogne"" contre une taxe ""écolo"". Mais ça, BFM s'en fout. Ca fait pas du chiffre. Savoir que 175.000 personnes marchent ensemble, que les morts annoncés ne sont que fiction et que 80% de la France est calme. Ils sont en boucle sur Paris et les casseurs, de manière à croire que la mobilisation se résume à ça.
Le retour des experts qui clament que "c'est un gros succès pour le gouvernement" et que "1300 arrestations c'est bien". Donc on ne parle pas de du côté pacifique mais surtout on loue le fait que des gens aient été arrêtés, parfois parce qu'ils avaient des lunettes de piscine.
Personne ne s'interrogera sur la légitimité des arrestations pour BFM, c'est normal (je rappelle qu'ils se prétendent journaliste). Aucun avocat, rien. Juste des gens qui se félicitent de l'action gouvernementale.
Je m'arrête là, incrédule et vraiment en colère. En colère parce que ça me heurte de voir qu'on fait la part belle à des éditorialistes, dont le seul travail est d'exposer un avis basé sur du vent, sans avoir parlé avec la moindre personne au smic depuis 1992. j'en peux plus de ce mépris de classe suintant, de la part d'une infime partie de notre profession. J'en peux plus de voir un fossé se créer entre les citoyens et les journalistes parce qu'il y a une dizaine d'abrutis qui déshonorent notre profession.
Parce qu'une partie des journalistes trouvent ça plus "noble" d'aller diner avec Edouard Philippe et de faire un direct devant l'Elysée, plutôt que de sortir de Paris pour faire un reportage.
Chaque année, 60% d'une promotion sort de sciences-po, que les gens issus de la diversité, après un long parcours du combattant pour arriver à être diplômé, se retrouvent dans un monde du travail où le carnet d'adresse et les habitus sociaux comptent plus que bosser correctement
Je comprends, au vu de BFM, que les gens nous méprisent. Mais j'ai envie de leur dire : nous journaliste, on est aussi des damnés, prêts à bosser trois semaines sur une enquête pour toucher 100 euros, prêts à faire des journées de douze heures d'affilées à copier-coller des depêches de 5 heures du matin à 14 heures, à accepter de renoncer à tous nos droits élémentaires, a être payés moins que le smic horaire. Mais tant que des "experts" et autres éditorialistes, feront autant de mal à notre profession, ce sera très compliqué de renouer ce dialogue là avec le reste de la population. Je vous laisse avec trois trucs entendus sur BFM.
Des CRS qui chargent des manifestants (non armés) à cheval. Et des gens en plateau (les mecs de BFM ont jamais vu un terrain de leur vie) qui s'extasient "c'est beau".
Un gilet jaune qui explique qu'il trouve ça scandaleux que l'Etat brade au privé les aéroports et les barrages. Un expert lui répond "de toute façon vous êtes pas un vrai gilet jaune, vous parlez trop bien pour être un gilet jaune. »
« « Une niaiserie communautariste » ce racisme totalement décomplexé, jamais lu un tel titre d’article pour les centaines de comédies romantiques avec 100% d’acteurs BLANCS. Le communautarisme c’est les autres, le blanc est universel, il est le tout. C’est une honte ce papier.
Avant que les spécialistes du déplacement permanent ne viennent parler de la qualité du film, s’il s’était contenté de juger, personne n’aurait rien trouvé à y redire, chacun son avis. Tu peux mettre 0/5 c’est ton affaire.
La question c’est surtout ce racisme institutionnalisé et intégré si fort qu’on classe en « communautariste » toute absence de non blancs dans les rôles principaux, on connaît la connotation du mot en France qui désigne l’existence des minorités de façon péjorative.
Des films nuls on en a vu bcp et quand nos films français ne placent pas de minorités visibles dans leurs comédies romantiques pour faire des blagues racistes, c’est souvent 100% blanc, bourgeois, haussmanien, on classe pas en niaiserie communautariste alors que bon...
Notre exception culturelle produit 99% blanc, ultra répétitif, lieux, scénarios fatigués, arrêtez de souffrir à chaque fois qu’une actrice n’est pas blonde-châtain et de classer en folklorique négatif toute représentation autre. Nul ou bien, les autres aussi existent. »
Avant que les spécialistes du déplacement permanent ne viennent parler de la qualité du film, s’il s’était contenté de juger, personne n’aurait rien trouvé à y redire, chacun son avis. Tu peux mettre 0/5 c’est ton affaire.
La question c’est surtout ce racisme institutionnalisé et intégré si fort qu’on classe en « communautariste » toute absence de non blancs dans les rôles principaux, on connaît la connotation du mot en France qui désigne l’existence des minorités de façon péjorative.
Des films nuls on en a vu bcp et quand nos films français ne placent pas de minorités visibles dans leurs comédies romantiques pour faire des blagues racistes, c’est souvent 100% blanc, bourgeois, haussmanien, on classe pas en niaiserie communautariste alors que bon...
Notre exception culturelle produit 99% blanc, ultra répétitif, lieux, scénarios fatigués, arrêtez de souffrir à chaque fois qu’une actrice n’est pas blonde-châtain et de classer en folklorique négatif toute représentation autre. Nul ou bien, les autres aussi existent. »
« L’actualité est assez anxiogène, on ne peut pas totalement désespérer la France qui se lève. En même temps qu’on lui sert chaque matin son bol de catastrophes, il est indispensable de lui offrir aussi l’antidote : des héros qui luttent pour éviter ces catastrophes. »
« Dans C Politique, on apprend que si la loi anti "Fake News" était passée en 2012, Mediapart n'aurait jamais pu sortir le document qui prouve le financement libyen de la campagne de Sarkozy.
Sarkozy avait attaqué en diffamation, et il a fallu attendre 4 ans pour que les juges donnent raison à Mediapart. Avec la loi anti fake news, dans sa forme actuelle, l'article aurait été censuré, car c'était en période de campagne.
Comme avec la loi du secret des affaires, ce n'est pas à l'Etat de décider ce qui est de la "bonne information" ou non. Car l'Etat ne peut pas être neutre à ce sujet. C'est purement et simplement une limitation de la liberté de la presse
De toutes façons on ne résoudra pas le problème des fake news avec une loi, tant qu'il y aura des gens qui les font et des gens qui ont envie d'y croire. C'est aux journalistes de faire correctement leur travail, et pour ça il faut qu'on leur laisse le faire. »
Sarkozy avait attaqué en diffamation, et il a fallu attendre 4 ans pour que les juges donnent raison à Mediapart. Avec la loi anti fake news, dans sa forme actuelle, l'article aurait été censuré, car c'était en période de campagne.
Comme avec la loi du secret des affaires, ce n'est pas à l'Etat de décider ce qui est de la "bonne information" ou non. Car l'Etat ne peut pas être neutre à ce sujet. C'est purement et simplement une limitation de la liberté de la presse
De toutes façons on ne résoudra pas le problème des fake news avec une loi, tant qu'il y aura des gens qui les font et des gens qui ont envie d'y croire. C'est aux journalistes de faire correctement leur travail, et pour ça il faut qu'on leur laisse le faire. »
Ça me donne envie de m'abonner tiens.
La publicité dans la presse, cette plaie
« Histoire de la liberté de la presse et des lois la limitant
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-01.jpeg
4 amendements au projet de loi Égalité et citoyenneté discutée au Sénat remettent act en cause la loi sur la liberté de la presse de 1881
Sur cette question je vous renvoie aux articles de @mediapart et du Canard… Mais quelle est l’histoire de la liberté de la Presse en fr ?
préalable pour piger : l’Etat a x moyens de fixer la liberté de la P, de l’ouvrir ou la limiter (ce qu’on appelle le régime de la presse)
Il peut imposer une autorisation préalable à la fondation d’un journal, ou s’en tenir à une simple déclaration
Il peut imposer une censure préalable (avant la publication d’un texte) ou postérieure (texte en noir dans le journal)
Il fixe des délits de presse : des délits font consensus (appel au meurtre, diffamation) mais il peut y avoir des délits politiques
Il fixe les peines en cas de délits de presses : amendes, prison, suspension du journal ou suppression
Tt dépend ensuite si les procès ont lieu en assises ou en correctionnelle :dvnt des jurés citoyens, les jrnx ont + de chance de s’en tirer
Enfin à la limitat° administrative, judiciaire, peuvent s’ajouter des mesures financières très efficaces (not taxe diverses)
pour l’anecdote la censure est figurée sous les traits d’une femme portant de grand ciseaux et qu’on nomme Anastasie depuis 1870
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-02.jpeg
La taille disproportionnée des ciseaux d’Anastasie en dit long sur la finesse des coupes qu’elle prétend faire
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-03.jpeg
Elle est parfois figurée sous les traits d’une chouette (ou accompagnée d’une chouette : oiseaux qui scrute comme le censeur !
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-04.jpeg
Elle porte souvent des lorgnons, histoire de dire qu’elle est miro et que ces décisions sont souvent arbitraires
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-05.jpeg
Sous l’Ancien régime, point de liberté de la presse (ni en général de liberté d’expression) : censure préalable, répression postérieure..
Toutefois, lors de la convocation des Etats généraux, dans le processus d’élection/rédaction des cahiers, le roi avait octroyé la liberté
Le 5 juillet 1788 il levait la censure et autorisait toutes opinions et publications concernant uniquement les Etats-généraux
La liberté d’opin° et d’express° étaient au cœur des projets des Lumières qui brandissaient l’exemple anglais où elles étaient reconnues
Dès aout 1789, lors de la D° des droits de l’homme, les révolutionnaires reconnaissent la liberté d’opinion et la liberté d’expression
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-06.jpeg
Cela dit, la DDH prévoyait qu’une loi fixe, et donc possiblement limite, l’exercice de ces libertés
Notons ttfois que si le principe affirmé par les constituants comportait sa limitation, c’était à la loi, et non à l’exécutif de la fixer
Reste que l’ « ordre public » restait une notion bien vague…
(mais je ne vous apprends rien, on a eu récemment l'occasion de le noter)
Par ailleurs, la liberté de la presse a presque été conquise avant que d’être accordée : des 10n de journaux voyaient le jour depuis 1788
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-07.jpeg
La plupart de ces journaux se tiraient à qq 100n d’exemplaire, et on les affichait aux murs autant qu’on les lisait (not à haute voix)
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-08.jpeg
Ils pouvaient avoir (et eurent toute la révo) un pouvoir considérable sur l’opinion
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-09.jpeg
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-10.jpeg
avant même la DDH il y avait donc en Fr une presse politique, d’opinion. La DDH ne fit qu'entériner une liberté conquise
Reste que, assez vite, les restrictions tombent, des journaux sont saisis. Ainsi l’Ami du peuple de Marat au lend des journées d’oct 1789
En 1793, dans un contexte de guerre int et ext, une loi sur la presse fixe un certain nombre de délits politiques et limite la liberté
Les feuilles royalistes, puis les feuilles modérées, ensuite girondines (républicains libéraux) sont progressivement interdites
La contrainte continue sous le Directoire (1795-99) visant cette fois les journaux montagnards
La liberté est donc bien mise à mal
Le Directoire innove même en imposant (en bon libéral) des contraintes financières aux journaux
Ils devaient être publiés sur un papier taxé (timbré on disait), ce qui grêvait leur budget
(un petit poinçon attestait du paiement)
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-11.jpeg
Le Consulat puis l’Empire sont des périodes noires pour toutes les libertés, et donc la liberté de la presse
2 mois après le coup d’état du 18 brumaire, un décret supprime la liberté de la presse : les journaux politiques sont interdits
Les seuls journaux qui survivent sont ceux qui ne parlent que d’art, sciences, littératures et commerce
En plus du Moniteur universel qui n’est que la voix de son maitre : Napo !
A la fin de l’empire il ne restait plus que 4 journx à Paris
Un censeur est attaché à chq journal, payé par le journal !
La police a droit de saisir toute publication, de détruire les stocks
De prime abord les choses s’arrangent sous la Restauration puis plus encore sous la monarchie de Juillet
En effet, le retour des Bourbons est un compromis entre monarchistes et libéraux : ok pour le roi, mais on rétablit les libertés
Encore faut il comprendre ce que signifie la liberté pour un libéral de l’époque…
(ça pique un peu)
Certes, toutes les grandes lois libérales en matière de presse interdisent l’usage de la censure (bye bye anastasie!)
Certes aussi elles limitent les délits de presse à qq délits qui font consensus (d’appel au meurtre ou à la destruction, diffamation)
Les lois libérales de la période (1819 puis 1830) renvoient les procès de presse devant les assises, donc devant les jurys.
à l’inverse, les périodes où les ultras royalistes sont au pouvoir et font de nelles lois sur la presse (1820) accroissent les délits
reconnaissant des délits d’opinion, dit de "mauvais esprit" ! en 1822 : atteinte religion, roi, chambre, constitution, Gouv…
les lois ultras renvoient les procès de presse en correctionnelle où la répression est sévère
à deux reprises même les ultras tentent de rétablir la censure (tentative avortée en 1827, et les ordonnances de juillet 1830)
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-12.jpeg
A noter que les deux fois, cela a entrainé une résistance immédiate, et même la révolution de Juillet 1830 !
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-13.jpeg
Mais bon, dans les phases libérales (donc 1815-22, puis 1830-48), sur le papier, à priori, ça roule, la presse est libre !!
Sauf que…
pour limiter l’usage de la liberté de presse, les libéraux imposent des conditions financières pour fonder un journal !
Non seulement les journaux doivent être imprimés sur un papier timbré couteux
Mais surtout pour fonder un journal il faut déposer un lourd cautionnement (soit une somme d’argent très conséquente, 10 000 fr en 1822!)
Voilà qui dans un même mouvement empêche une grande partie de la population de fonder un journal, et une grande encore de l’acheter
Autant dire qu’il n’y avait pas bcp de presse ouvrière…
Certes, une démocratisation s’opère doucement sous la monarchie de juillet : le cautionnement, le timbre sont abaissés
Et surtout le prix des journaux baissent avec l’ introduction pub, petite révo dans l’histoire de la presse vers 1836
une presse ouvrière, une presse féministe (mot plus tardif) voient le jour
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-14.jpeg
en d’autre termes… les libéraux défendent les libertés mais en restreignent l’exercice effectif à 1 élite fortunée ! (comme pour le vote)
Bon, j’accèlère un peu. La IIe république est un temps de liberté à laquelle le second empire met fin
Pour la presse c’est un des pire régime : restrictions politiques, administratives, judiciaires, financières.
Cautionnement, autorisation préalable pour fonder un journal, papier timbré, délits nombreux, correctionnelle.
Pire, toute condamnation entrainait pour le rédacteur en chef la perte de sa fonction pour 3 ans
Un journal deux fois condamné était interdit.
Les jrnx faisaient aussi l’objet « d’avertissements » du préfet ou d’un ministre !
2 avertissements (donc même pas une condamnation) et hop suspendu pour 2 mois.
3 avert, suppression du journal
décision de l'exécutif
dans ces conditions, les journaux se censuraient eux-memes… personne ne se lançait à critiquer le régime !
les articles étaient creux
(ça s’arrange un peu à la fin de l’Empire, mais bon… pas non plus des masses)
Il faut attendre l’installation (difficile) de la république pour que soit – enfin – voté 1 loi très libérale en matière de presse : 1881
(nous y voilà) la loi de 1881 est sans doute la presse la plus libre qu’il soit, bien plus qu’aujourd’hui
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-15.jpeg
délits de presse limités aux délits de droit commun – aucune censure ni autorisat° préalable – jury – levée des mesures financières
Une liberté de la presse qui connut qq excès : en témoigne la violence antisémite qui s’y déchaina à la fin du 19e sc
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-16.jpeg
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-17.jpeg
Zola écrivait ainsi en 1894 en plein déchainement antisémite de l’affaire Dreyfus
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-18.jpeg
La 1ere limite à la liberté date de 1893. Dans l’émot° suscitée par des attentats anarchistes, le parlement vote les lois « scélérates »
Tt «propagande anarchiste», tt «apologie» de l’anarchie devenait un délit. De nbx journaux anars mais aussi socialistes furent interdits
j’ai raconté ça ici http://www.politis.fr/articles/2015/11/etat-durgence-le-precedent-des-lois-scelerates-33205/
Au 20e sc, x lois interdirent les propos racistes. Mais sinon la L de la presse resta de mise (sauf s/ la 1ere GM et le régime de Vichy)
je ne parle ici que du régime légal. La mainmise des financiers s/ les groupes médiatique est une autre menace (importante et croissante)
Mais je m’arrête là, je voulais juste dans le contexte du débat au Sénat, rappeler l’histoire des lois sur la presse
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-19.jpeg »
Le storify : https://storify.com/LarrereMathilde/la-liberte-contre-anastasie
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-01.jpeg
4 amendements au projet de loi Égalité et citoyenneté discutée au Sénat remettent act en cause la loi sur la liberté de la presse de 1881
Sur cette question je vous renvoie aux articles de @mediapart et du Canard… Mais quelle est l’histoire de la liberté de la Presse en fr ?
préalable pour piger : l’Etat a x moyens de fixer la liberté de la P, de l’ouvrir ou la limiter (ce qu’on appelle le régime de la presse)
Il peut imposer une autorisation préalable à la fondation d’un journal, ou s’en tenir à une simple déclaration
Il peut imposer une censure préalable (avant la publication d’un texte) ou postérieure (texte en noir dans le journal)
Il fixe des délits de presse : des délits font consensus (appel au meurtre, diffamation) mais il peut y avoir des délits politiques
Il fixe les peines en cas de délits de presses : amendes, prison, suspension du journal ou suppression
Tt dépend ensuite si les procès ont lieu en assises ou en correctionnelle :dvnt des jurés citoyens, les jrnx ont + de chance de s’en tirer
Enfin à la limitat° administrative, judiciaire, peuvent s’ajouter des mesures financières très efficaces (not taxe diverses)
pour l’anecdote la censure est figurée sous les traits d’une femme portant de grand ciseaux et qu’on nomme Anastasie depuis 1870
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-02.jpeg
La taille disproportionnée des ciseaux d’Anastasie en dit long sur la finesse des coupes qu’elle prétend faire
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-03.jpeg
Elle est parfois figurée sous les traits d’une chouette (ou accompagnée d’une chouette : oiseaux qui scrute comme le censeur !
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-04.jpeg
Elle porte souvent des lorgnons, histoire de dire qu’elle est miro et que ces décisions sont souvent arbitraires
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-05.jpeg
Sous l’Ancien régime, point de liberté de la presse (ni en général de liberté d’expression) : censure préalable, répression postérieure..
Toutefois, lors de la convocation des Etats généraux, dans le processus d’élection/rédaction des cahiers, le roi avait octroyé la liberté
Le 5 juillet 1788 il levait la censure et autorisait toutes opinions et publications concernant uniquement les Etats-généraux
La liberté d’opin° et d’express° étaient au cœur des projets des Lumières qui brandissaient l’exemple anglais où elles étaient reconnues
Dès aout 1789, lors de la D° des droits de l’homme, les révolutionnaires reconnaissent la liberté d’opinion et la liberté d’expression
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-06.jpeg
Cela dit, la DDH prévoyait qu’une loi fixe, et donc possiblement limite, l’exercice de ces libertés
Notons ttfois que si le principe affirmé par les constituants comportait sa limitation, c’était à la loi, et non à l’exécutif de la fixer
Reste que l’ « ordre public » restait une notion bien vague…
(mais je ne vous apprends rien, on a eu récemment l'occasion de le noter)
Par ailleurs, la liberté de la presse a presque été conquise avant que d’être accordée : des 10n de journaux voyaient le jour depuis 1788
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-07.jpeg
La plupart de ces journaux se tiraient à qq 100n d’exemplaire, et on les affichait aux murs autant qu’on les lisait (not à haute voix)
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-08.jpeg
Ils pouvaient avoir (et eurent toute la révo) un pouvoir considérable sur l’opinion
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-09.jpeg
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-10.jpeg
avant même la DDH il y avait donc en Fr une presse politique, d’opinion. La DDH ne fit qu'entériner une liberté conquise
Reste que, assez vite, les restrictions tombent, des journaux sont saisis. Ainsi l’Ami du peuple de Marat au lend des journées d’oct 1789
En 1793, dans un contexte de guerre int et ext, une loi sur la presse fixe un certain nombre de délits politiques et limite la liberté
Les feuilles royalistes, puis les feuilles modérées, ensuite girondines (républicains libéraux) sont progressivement interdites
La contrainte continue sous le Directoire (1795-99) visant cette fois les journaux montagnards
La liberté est donc bien mise à mal
Le Directoire innove même en imposant (en bon libéral) des contraintes financières aux journaux
Ils devaient être publiés sur un papier taxé (timbré on disait), ce qui grêvait leur budget
(un petit poinçon attestait du paiement)
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-11.jpeg
Le Consulat puis l’Empire sont des périodes noires pour toutes les libertés, et donc la liberté de la presse
2 mois après le coup d’état du 18 brumaire, un décret supprime la liberté de la presse : les journaux politiques sont interdits
Les seuls journaux qui survivent sont ceux qui ne parlent que d’art, sciences, littératures et commerce
En plus du Moniteur universel qui n’est que la voix de son maitre : Napo !
A la fin de l’empire il ne restait plus que 4 journx à Paris
Un censeur est attaché à chq journal, payé par le journal !
La police a droit de saisir toute publication, de détruire les stocks
De prime abord les choses s’arrangent sous la Restauration puis plus encore sous la monarchie de Juillet
En effet, le retour des Bourbons est un compromis entre monarchistes et libéraux : ok pour le roi, mais on rétablit les libertés
Encore faut il comprendre ce que signifie la liberté pour un libéral de l’époque…
(ça pique un peu)
Certes, toutes les grandes lois libérales en matière de presse interdisent l’usage de la censure (bye bye anastasie!)
Certes aussi elles limitent les délits de presse à qq délits qui font consensus (d’appel au meurtre ou à la destruction, diffamation)
Les lois libérales de la période (1819 puis 1830) renvoient les procès de presse devant les assises, donc devant les jurys.
à l’inverse, les périodes où les ultras royalistes sont au pouvoir et font de nelles lois sur la presse (1820) accroissent les délits
reconnaissant des délits d’opinion, dit de "mauvais esprit" ! en 1822 : atteinte religion, roi, chambre, constitution, Gouv…
les lois ultras renvoient les procès de presse en correctionnelle où la répression est sévère
à deux reprises même les ultras tentent de rétablir la censure (tentative avortée en 1827, et les ordonnances de juillet 1830)
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-12.jpeg
A noter que les deux fois, cela a entrainé une résistance immédiate, et même la révolution de Juillet 1830 !
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-13.jpeg
Mais bon, dans les phases libérales (donc 1815-22, puis 1830-48), sur le papier, à priori, ça roule, la presse est libre !!
Sauf que…
pour limiter l’usage de la liberté de presse, les libéraux imposent des conditions financières pour fonder un journal !
Non seulement les journaux doivent être imprimés sur un papier timbré couteux
Mais surtout pour fonder un journal il faut déposer un lourd cautionnement (soit une somme d’argent très conséquente, 10 000 fr en 1822!)
Voilà qui dans un même mouvement empêche une grande partie de la population de fonder un journal, et une grande encore de l’acheter
Autant dire qu’il n’y avait pas bcp de presse ouvrière…
Certes, une démocratisation s’opère doucement sous la monarchie de juillet : le cautionnement, le timbre sont abaissés
Et surtout le prix des journaux baissent avec l’ introduction pub, petite révo dans l’histoire de la presse vers 1836
une presse ouvrière, une presse féministe (mot plus tardif) voient le jour
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-14.jpeg
en d’autre termes… les libéraux défendent les libertés mais en restreignent l’exercice effectif à 1 élite fortunée ! (comme pour le vote)
Bon, j’accèlère un peu. La IIe république est un temps de liberté à laquelle le second empire met fin
Pour la presse c’est un des pire régime : restrictions politiques, administratives, judiciaires, financières.
Cautionnement, autorisation préalable pour fonder un journal, papier timbré, délits nombreux, correctionnelle.
Pire, toute condamnation entrainait pour le rédacteur en chef la perte de sa fonction pour 3 ans
Un journal deux fois condamné était interdit.
Les jrnx faisaient aussi l’objet « d’avertissements » du préfet ou d’un ministre !
2 avertissements (donc même pas une condamnation) et hop suspendu pour 2 mois.
3 avert, suppression du journal
décision de l'exécutif
dans ces conditions, les journaux se censuraient eux-memes… personne ne se lançait à critiquer le régime !
les articles étaient creux
(ça s’arrange un peu à la fin de l’Empire, mais bon… pas non plus des masses)
Il faut attendre l’installation (difficile) de la république pour que soit – enfin – voté 1 loi très libérale en matière de presse : 1881
(nous y voilà) la loi de 1881 est sans doute la presse la plus libre qu’il soit, bien plus qu’aujourd’hui
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-15.jpeg
délits de presse limités aux délits de droit commun – aucune censure ni autorisat° préalable – jury – levée des mesures financières
Une liberté de la presse qui connut qq excès : en témoigne la violence antisémite qui s’y déchaina à la fin du 19e sc
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-16.jpeg
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-17.jpeg
Zola écrivait ainsi en 1894 en plein déchainement antisémite de l’affaire Dreyfus
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-18.jpeg
La 1ere limite à la liberté date de 1893. Dans l’émot° suscitée par des attentats anarchistes, le parlement vote les lois « scélérates »
Tt «propagande anarchiste», tt «apologie» de l’anarchie devenait un délit. De nbx journaux anars mais aussi socialistes furent interdits
j’ai raconté ça ici http://www.politis.fr/articles/2015/11/etat-durgence-le-precedent-des-lois-scelerates-33205/
Au 20e sc, x lois interdirent les propos racistes. Mais sinon la L de la presse resta de mise (sauf s/ la 1ere GM et le régime de Vichy)
je ne parle ici que du régime légal. La mainmise des financiers s/ les groupes médiatique est une autre menace (importante et croissante)
Mais je m’arrête là, je voulais juste dans le contexte du débat au Sénat, rappeler l’histoire des lois sur la presse
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-19.jpeg »
Le storify : https://storify.com/LarrereMathilde/la-liberte-contre-anastasie
« On connaissait les relations un peu rapprochées qu’entretiennent certains journalistes jeux vidéo avec l'industrie qu'ils couvrent. Mais "La Revue du crieur" rappelle que le problème concerne le journalisme culturel dans son ensemble »
« Un amendement introduit au dernier moment dans la loi sur l'indépendance des médias pourrait élargir les cas où la justice serait susceptible de porter atteinte au secret des sources des journalistes. Un tour de vis sécuritaire de plus. »
EDIT : Même sujet chez Libé > http://www.liberation.fr/france/2016/03/25/faut-il-debrancher-les-experts_1442031
« Les journaux sont toujours aux mains d’industriels – une concentration des médias hallucinante si on en croit François Bonnet de Mediapart (...)
la France est au niveau de la Slovaquie en termes de concentration des médias.(...)
Bonnet dresse alors le sombre paysage médiatique : un secteur archi-subventionné (il évoque plus d’un milliard d’euros de subvention, soit le niveau le plus élevé en Europe) et une presse sous perfusion : "c’est quand même incroyable que Xavier Niel, Pierre Bergé et Mathieu Pigasse, les trois actionnaires du Monde, reçoivent 16 millions par an de l’Etat" s’étrangle Bonnet. La salle acquiesce. Puis cette remarque pleine de bon sens entendue un peu plus tard : on se retrouve dans une situation où les médias indépendants qui ne perçoivent aucune subvention défendent le service public quand les titres comme Le Figaro ou Les Echos, qui palpent des millions, passent leur temps à le dézinguer. Le monde à l'envers. »
la France est au niveau de la Slovaquie en termes de concentration des médias.(...)
Bonnet dresse alors le sombre paysage médiatique : un secteur archi-subventionné (il évoque plus d’un milliard d’euros de subvention, soit le niveau le plus élevé en Europe) et une presse sous perfusion : "c’est quand même incroyable que Xavier Niel, Pierre Bergé et Mathieu Pigasse, les trois actionnaires du Monde, reçoivent 16 millions par an de l’Etat" s’étrangle Bonnet. La salle acquiesce. Puis cette remarque pleine de bon sens entendue un peu plus tard : on se retrouve dans une situation où les médias indépendants qui ne perçoivent aucune subvention défendent le service public quand les titres comme Le Figaro ou Les Echos, qui palpent des millions, passent leur temps à le dézinguer. Le monde à l'envers. »
« L'hebdomadaire polonais wSieci affiche cette semaine une couverture qui ne fait pas dans la nuance. On y voit une jeune femme blonde - forcément blonde - drapée dans un étendard européen, qui se fait agresser par des mains basanées. « Le viol islamique de l'Europe », nous dit le gros titre, allusion aux événements de Cologne (...)
Cette Une, évidemment, fait beaucoup parler sur Twitter. On la compare à une affiche fasciste italienne des années 40 (...)
On la compare également à la propagande polonaise antisémite des années 30 (...) »
Sauvegarde : http://files.nekoblog.org/uploads/html/press/arret-images-2016.02.18-wsieci-jeune-femme-blonde-mains-basanees.html
Cette Une, évidemment, fait beaucoup parler sur Twitter. On la compare à une affiche fasciste italienne des années 40 (...)
On la compare également à la propagande polonaise antisémite des années 30 (...) »
Sauvegarde : http://files.nekoblog.org/uploads/html/press/arret-images-2016.02.18-wsieci-jeune-femme-blonde-mains-basanees.html
« "C’est un réflexe néocolonial, ce sont les médias qui font l’identitaire : on sollicite les musulmans pour parler uniquement d’islam et de halal à la télé, et ensuite on dit qu’ils sont communautaires. La diversité est traitée dans les médias à travers le prisme repoussoir et ça aura de graves conséquences", explique Amirouche Laïdi.
Combien de fois faudra-t-il encore citer les chiffres alarmants de la hausse des actes racistes, islamophobes, antisémites pour que les journalistes comprennent enfin l’impact négatif qu’ils ont sur la société ? »
(via https://twitter.com/s_assbague/status/672112972462997508)
Combien de fois faudra-t-il encore citer les chiffres alarmants de la hausse des actes racistes, islamophobes, antisémites pour que les journalistes comprennent enfin l’impact négatif qu’ils ont sur la société ? »
(via https://twitter.com/s_assbague/status/672112972462997508)
« Des lois ! Vite ! Nous avons besoin de plus de lois ! »
M'a un peu déprimé cet article. :/
« Il faut laisser la place à ceux qui portent une autre voix. En priorité aux musulmans, puisqu’ils sont l’objet des discours, mais aussi à des non musulmans qui ont des visions alternatives et qui ne sont pas suffisamment audibles. Il faudrait aussi que les rédactions favorisent un travail de fond avec du recul plutôt que de privilégier le sensationnalisme et l’immédiateté de l’info. »
Le fisc cherche à éviscérer les quelques titres de presses indépendants pureplayer pendant que l'État aide au financement de Closer et de Télé 7 Jours (et plus généralement d'une presse appartenant à divers industriels/banques/milliardaires. cf http://files.nekoblog.org/uploads/imgs/aides-directes-indirectes-presse-2014.jpeg). Comment dire...
https://www.mediapart.fr/journal/france/051115/le-mauvais-coup-du-fisc-contre-mediapart?onglet=full
http://www.arretsurimages.net/breves/2015-11-05/TVA-soutenez-si-et-si-ou-l-Etat-vous-le-rendra-id19430
Chemla parle aussi de Politis dans un de ses tweets de ce matin (https://twitter.com/laurentchemla/status/662202058553098240), mais ni leur dernier édito (http://www.politis.fr/Pourquoi-nous-avons-besoin-de-vous,32879.html), ni l'article relatant les déboires de Mediapart (http://www.politis.fr/La-presse-independante-en-danger,32938.html) ne laisse supposer qu'ils soient aussi touché par cette mesure fiscale (Politis n'étant d'ailleurs pas un pureplayer) (mais ce qui ne les empêche pas d'avoir besoin de soutien).
Ceci dit, Fleur Pellerin a annoncé vouloir réformer ce système d'aide pour couper les subventions de titres comme Torchons Actuels et permettre à des journaux comme le Diplo d'en bénéficier (source > http://www.arretsurimages.net/articles/2015-11-05/Fleur-Pellerin-ne-veut-plus-aider-Minute-et-Valeurs-Actuelles-id8186). Et ça, ce serait vraiment pas mal.
EDIT : Une position plus critique sur cette réforme des aides > https://twitter.com/PJanuel/status/662975478664462336
« Le décret qui réforme les aides à la presse et exclut les titres condamnés pour provocation ou apologie est au #JORF http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000031444594&dateTexte=&categorieLien=id
Tout journal dont le directeur de publication aura été condamné au titre des 24 et 24 bis de la loi 1881 ne pourra recevoir d'aides (art 9)
Et ce pendant 5 ans. Vu les procès de l'AGRIF ça risque de concerner bien au delà de Minute et Valeurs actuelles. Effet boomerang à venir. »
EDIT² : http://www.arretsurimages.net/breves/2015-11-07/-SI-Mediapart-des-lanceurs-d-alerte-appellent-au-soutien-id19437
EDIT³ : À propos de cette réforme des aides > http://www.arretsurimages.net/breves/2015-11-10/Aides-a-la-presse-Pellerin-elargit-aux-periodiques-mais-pas-tous-id19443
EDIT⁴ : "Politis stop ou encore ? L’appel de Denis Sieffert, directeur de l'hebdo" > https://www.youtube.com/watch?v=6W_l_S82_r4 #tv5
EDIT⁵ : http://www.arretsurimages.net/chroniques/2015-11-09/Et-un-muffin-aux-olives-pour-Xavier-Niel-id8190 (contenu payant)
https://www.mediapart.fr/journal/france/051115/le-mauvais-coup-du-fisc-contre-mediapart?onglet=full
http://www.arretsurimages.net/breves/2015-11-05/TVA-soutenez-si-et-si-ou-l-Etat-vous-le-rendra-id19430
Chemla parle aussi de Politis dans un de ses tweets de ce matin (https://twitter.com/laurentchemla/status/662202058553098240), mais ni leur dernier édito (http://www.politis.fr/Pourquoi-nous-avons-besoin-de-vous,32879.html), ni l'article relatant les déboires de Mediapart (http://www.politis.fr/La-presse-independante-en-danger,32938.html) ne laisse supposer qu'ils soient aussi touché par cette mesure fiscale (Politis n'étant d'ailleurs pas un pureplayer) (mais ce qui ne les empêche pas d'avoir besoin de soutien).
Ceci dit, Fleur Pellerin a annoncé vouloir réformer ce système d'aide pour couper les subventions de titres comme Torchons Actuels et permettre à des journaux comme le Diplo d'en bénéficier (source > http://www.arretsurimages.net/articles/2015-11-05/Fleur-Pellerin-ne-veut-plus-aider-Minute-et-Valeurs-Actuelles-id8186). Et ça, ce serait vraiment pas mal.
EDIT : Une position plus critique sur cette réforme des aides > https://twitter.com/PJanuel/status/662975478664462336
« Le décret qui réforme les aides à la presse et exclut les titres condamnés pour provocation ou apologie est au #JORF http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000031444594&dateTexte=&categorieLien=id
Tout journal dont le directeur de publication aura été condamné au titre des 24 et 24 bis de la loi 1881 ne pourra recevoir d'aides (art 9)
Et ce pendant 5 ans. Vu les procès de l'AGRIF ça risque de concerner bien au delà de Minute et Valeurs actuelles. Effet boomerang à venir. »
EDIT² : http://www.arretsurimages.net/breves/2015-11-07/-SI-Mediapart-des-lanceurs-d-alerte-appellent-au-soutien-id19437
EDIT³ : À propos de cette réforme des aides > http://www.arretsurimages.net/breves/2015-11-10/Aides-a-la-presse-Pellerin-elargit-aux-periodiques-mais-pas-tous-id19443
EDIT⁴ : "Politis stop ou encore ? L’appel de Denis Sieffert, directeur de l'hebdo" > https://www.youtube.com/watch?v=6W_l_S82_r4 #tv5
EDIT⁵ : http://www.arretsurimages.net/chroniques/2015-11-09/Et-un-muffin-aux-olives-pour-Xavier-Niel-id8190 (contenu payant)
EDIT : http://www.nextinpact.com/news/96021-lanceurs-dalerte-enquete-pour-trahison-lancee-contre-deux-journalistes-allemands.htm
EDIT² : http://www.liberation.fr/monde/2015/08/01/surveillance-pour-netzpolitik-pas-question-de-se-laisser-intimider_1357184
EDIT³ : http://www.liberation.fr/direct/element/lenquete-contre-netzpolitik-fait-tomber-le-procureur-federal-allemand_14600/
EDIT⁴ : http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/08/10/la-justice-allemande-renonce-a-poursuivre-deux-journalistes-pour-trahison_4719275_4408996.html
EDIT² : http://www.liberation.fr/monde/2015/08/01/surveillance-pour-netzpolitik-pas-question-de-se-laisser-intimider_1357184
EDIT³ : http://www.liberation.fr/direct/element/lenquete-contre-netzpolitik-fait-tomber-le-procureur-federal-allemand_14600/
EDIT⁴ : http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/08/10/la-justice-allemande-renonce-a-poursuivre-deux-journalistes-pour-trahison_4719275_4408996.html
« On l'avait compris, mais c'est désormais officiel. Invité du Supplément de Canal+ dimanche 31 mai, le patron de M6, Nicolas de Tavernost, a confirmé que les magazines de la chaîne, dont Capital, n'avaient pas une totale liberté éditoriale : "Je ne peux pas supporter qu’on dise du mal de nos clients". Un sujet sur le mobile était notamment passé à la trappe en 2012. »
Extrait : « Trop souvent, les femmes journalistes chargées de couvrir la politique sont victimes du sexisme de certains élus et responsables. Quarante d’entre elles s’unissent pour dénoncer cet état de fait dans le texte manifeste que nous publions. »
EDIT : http://www.slate.fr/story/101213/bas-les-pattes-sexisme-ordinaire-politique-tribune
EDIT : http://www.slate.fr/story/101213/bas-les-pattes-sexisme-ordinaire-politique-tribune
Extrait : « Facebook justifie ce partenariat par la nécessité de charger plus rapidement les articles. Le vieux mode de fonctionnement du web, avec ces hyperliens qui lient des pages entre eux, lui semble définitivement dépassé. Un article qui «met 8 secondes à se charger dans un navigateur web» est une inutile perte de temps pour Facebook. »
>.< !
>.< !
L'article de 2012 d'une journaliste (Julie Gommes) qui parle de la nécessité pour sa profession d'avoir une bonne hygiène informatique et un (gros) minimum de notion de "sécurité en ligne".
Un article de la compagne de Luz à propos, entres autres, des critiques de « militants, pro-putes ou LGBT ou féministes ». Je trouve le papier intéressant, je peux comprendre son indignation tout en ayant un truc qui me dérange, truc que pointe bien le commentaire d'Oki que je copie ici :
« En même temps, les privilèges existent bel et bien. C'est facile de considérer que ce sont les personnes qu'on caricature qui sont susceptibles lorsqu'on est un homme blanc hétérosexuel français. Cette tendance à élever la caricature au rang d'art que l'on devrait exempter de toute critique à l'encontre de son caractère potentiellement offensant parce qu'il est censé dénoncer ce qu'on lui reproche est inepte. J'ai une question : pourquoi utiliser des images de l'oppressé pour établir une critique de l'oppresseur ? Et l'affirmation selon laquelle les dessins de Charlie Hebdo sont légitimes parce qu'ils tapent sur toutes les populations est également peu pertinente car, dans une société inégalitaire, traiter de la même manière deux pans de la population entre lesquels se trouve un écart n'a PAS pour effet de rétablir l'égalité recherchée. Je refuse qu'on attribue à des personnes qui ne sont pas victimes de ce qu'elles dénoncent au quotidien (préjugés, etc.) le monopole de la détermination de ce qui constitue un contenu offensant. »
L'argument du "je tape sur tout le monde" me gène de la même manière. Il me gène parce qu'on ne vit pas dans une société égalitaire. Je veux bien croire qu'une certaine partie des gens de chez Charlie étaient des gens gentils et ne se pensaient pas (ou n'étaient pas) « raciste, homophobe, transphobe, sexiste et tout particulièrement islamophobe » et qu'ils souhaitaient lutter contre ces discriminations. Ça n'empêche pas que leurs méthodes étaient discutables et que l'excuse de la caricature est une manière de balayer toutes critiques à, je cite le commentaire de Jouissif Jet, « l'égard du journal, des éditos de Val lorsqu'il dirigeait Charlie, du licenciement de Siné, des élucubrations de Caroline Fourest ». On peut penser ce qu'on veut de Pouhiou, mais ça me fait penser à une phrase qu'il a dit sur Twitter, un truc du genre « je suis content de me trouver une attitude sexiste », dans le sens, "je suis content de me trouver une attitude sexiste parce que ça me permet de la corriger".
(via http://liens.vader.fr/?xKFXVg)
EDIT : Et je peux aussi tout à fait concevoir que critiquer CH si tôt après les assassinats peut être pris pour de l’irrespect.
EDIT² : « C'est quand même fort d'écrire un article titré "être aimé par des cons, c'est dur, être haï par des amis, c'est pire" sans questionner pourquoi des cons ont pu aimer Charlie Hebdo et pourquoi des "amis" on pu finir par "le haïr" » (https://twitter.com/Koalassandra/status/561139755388506113)
EDIT³ : Réponse fine et intelligente -> http://www.strass-syndicat.org/2015/02/au-dela-de-lamour-ou-de-la-haine-la-lutte-politique/ (via http://tools.aldarone.fr/share/?StnEYw)
« En même temps, les privilèges existent bel et bien. C'est facile de considérer que ce sont les personnes qu'on caricature qui sont susceptibles lorsqu'on est un homme blanc hétérosexuel français. Cette tendance à élever la caricature au rang d'art que l'on devrait exempter de toute critique à l'encontre de son caractère potentiellement offensant parce qu'il est censé dénoncer ce qu'on lui reproche est inepte. J'ai une question : pourquoi utiliser des images de l'oppressé pour établir une critique de l'oppresseur ? Et l'affirmation selon laquelle les dessins de Charlie Hebdo sont légitimes parce qu'ils tapent sur toutes les populations est également peu pertinente car, dans une société inégalitaire, traiter de la même manière deux pans de la population entre lesquels se trouve un écart n'a PAS pour effet de rétablir l'égalité recherchée. Je refuse qu'on attribue à des personnes qui ne sont pas victimes de ce qu'elles dénoncent au quotidien (préjugés, etc.) le monopole de la détermination de ce qui constitue un contenu offensant. »
L'argument du "je tape sur tout le monde" me gène de la même manière. Il me gène parce qu'on ne vit pas dans une société égalitaire. Je veux bien croire qu'une certaine partie des gens de chez Charlie étaient des gens gentils et ne se pensaient pas (ou n'étaient pas) « raciste, homophobe, transphobe, sexiste et tout particulièrement islamophobe » et qu'ils souhaitaient lutter contre ces discriminations. Ça n'empêche pas que leurs méthodes étaient discutables et que l'excuse de la caricature est une manière de balayer toutes critiques à, je cite le commentaire de Jouissif Jet, « l'égard du journal, des éditos de Val lorsqu'il dirigeait Charlie, du licenciement de Siné, des élucubrations de Caroline Fourest ». On peut penser ce qu'on veut de Pouhiou, mais ça me fait penser à une phrase qu'il a dit sur Twitter, un truc du genre « je suis content de me trouver une attitude sexiste », dans le sens, "je suis content de me trouver une attitude sexiste parce que ça me permet de la corriger".
(via http://liens.vader.fr/?xKFXVg)
EDIT : Et je peux aussi tout à fait concevoir que critiquer CH si tôt après les assassinats peut être pris pour de l’irrespect.
EDIT² : « C'est quand même fort d'écrire un article titré "être aimé par des cons, c'est dur, être haï par des amis, c'est pire" sans questionner pourquoi des cons ont pu aimer Charlie Hebdo et pourquoi des "amis" on pu finir par "le haïr" » (https://twitter.com/Koalassandra/status/561139755388506113)
EDIT³ : Réponse fine et intelligente -> http://www.strass-syndicat.org/2015/02/au-dela-de-lamour-ou-de-la-haine-la-lutte-politique/ (via http://tools.aldarone.fr/share/?StnEYw)
Extrait : « François Hollande et son ministre de l'Economie ont décidé d'abandonner les amendements du projet de loi Macron, qui visaient à protéger les entreprises de l'espionnage mais faisaient craindre pour la protection des lanceurs d'alerte. »
Ok, c'est bien. Mais ils vont quand même garder tout le reste du projet de loi Macron ? Connard.
EDIT : Pour rappel : http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/280115/secret-des-affaires-informer-n-est-pas-un-delit
EDIT² : http://www.bastamag.net/Loi-Macron-et-protection-du-secret
Ok, c'est bien. Mais ils vont quand même garder tout le reste du projet de loi Macron ? Connard.
EDIT : Pour rappel : http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/280115/secret-des-affaires-informer-n-est-pas-un-delit
EDIT² : http://www.bastamag.net/Loi-Macron-et-protection-du-secret
Extrait : « On savait Philippe Val depuis longtemps proche des thèses de l’aile néo-conservatrice américaine, mais on aurait pensé qu’il attendrait la fin réelle de son mandat à la tête de la principale radio du service public français pour exprimer des opinions aussi polémiques. Si on avait l’esprit mal tourné, on parlerait de « trahison de la démocratie »... »
L'article est pas tout frais (mai 2014). Je viens de retomber dessus, je mets de côté.
L'article est pas tout frais (mai 2014). Je viens de retomber dessus, je mets de côté.
Copie de sauvegarde : http://files.nekoblog.org/uploads/imgs/leparisien-noel.jpeg
Extrait : « Google a tenu parole et a bien fermé le site hier comme annoncé. Du coup, les éditeurs de presse ibériques, et notamment l'association AEDE (Association des Editeurs de Journaux Espagnols), se disent "prêts à négocier" pour voir revenir le service, reconnaissant, la queue entre les jambes, que Google était une "véritable porte d’accès à Internet". Pourquoi, alors, avoir demandé au gouvernement cette loi et se couvrir de ridicule ensuite en demandant de faire volte-face ? Cet épilogue était pourtant tellement prévisible... »
Je garde l'article sous le coude ici, même si je n'accroche pas trop à l'aspect moralisateur qui s'en dégage. En fait, je trouve simpliste à peu près tout discours qui tend à se résumer par "bouh, téléchargement illégal pas bien !"
Par contre, je plussoie quand même la fin de l'article : « Les journalistes séries (...) doivent faire tourner les sites, faire du clic, faire le buzz, regarder toutes ces nouvelles séries pour dénicher la perle dont personne n’a parlée (et qui ne sortira jamais en France mais on s’en fiche du moment qu’on parvient à buzzer dessus) pour engranger des recettes publicitaires. (...) La cerise sur le gâteau en ce qui me concerne survient quand ces mêmes sites viennent expliquer à leur audience qu’utiliser un bloqueur de pub les prive de toutes ressources et nuit à leur business model. »
Par contre, je plussoie quand même la fin de l'article : « Les journalistes séries (...) doivent faire tourner les sites, faire du clic, faire le buzz, regarder toutes ces nouvelles séries pour dénicher la perle dont personne n’a parlée (et qui ne sortira jamais en France mais on s’en fiche du moment qu’on parvient à buzzer dessus) pour engranger des recettes publicitaires. (...) La cerise sur le gâteau en ce qui me concerne survient quand ces mêmes sites viennent expliquer à leur audience qu’utiliser un bloqueur de pub les prive de toutes ressources et nuit à leur business model. »
Fabrice Arfi, l'auteur du récent papier de Mediapart à propos du document concernant les financements libyens de la campagne de Sarko informe dans les commentaires de son article que l'AFP a conclue que l'info n'était pas digne d'être reprise et qu'elle ne méritait pas une dépêche.
Copie de sauvegarde du commentaire : http://files.nekoblog.org/uploads/imgs/mediapart-arfi-sarko-kadhafi-afp.png
Le lien vers l'article : http://www.mediapart.fr/journal/international/141114/sarkozy-kadhafi-des-experts-valident-l-authenticite-du-document-de-mediapart
Copie de sauvegarde du commentaire : http://files.nekoblog.org/uploads/imgs/mediapart-arfi-sarko-kadhafi-afp.png
Le lien vers l'article : http://www.mediapart.fr/journal/international/141114/sarkozy-kadhafi-des-experts-valident-l-authenticite-du-document-de-mediapart
« C'est quand même pas pratique la presse en ligne pour allumer la cheminée. »
^^
^^
Oh c'est cool ça. :)
Et dans la série "expliquons les Logiciels Libres au grand public", Laurent Chemla disait dans ses "Confessions d'un voleur" que le Logiciel Libre était le médicament générique de l'informatique. J'aime bien la comparaison, faut que je la ressorte.
(via http://sebsauvage.net/links/?y_n-og)
Et dans la série "expliquons les Logiciels Libres au grand public", Laurent Chemla disait dans ses "Confessions d'un voleur" que le Logiciel Libre était le médicament générique de l'informatique. J'aime bien la comparaison, faut que je la ressorte.
(via http://sebsauvage.net/links/?y_n-og)
Ou comment la presse se ridiculise en essayant de ridiculiser Wikipedia.
Rha ces racailles qui laissent le journal sur un siège de métro. *rit*
(via https://twitter.com/cyrilpetit99/status/465743262222139392) #ratp
EDIT : https://fr.wikipedia.org/wiki/Erving_Goffman
Je cite tolima.fr (http://www.tolima.fr/shaarli/?8SWc1Q) : « Goffman avait travaillé dans les asiles, lieu où l'absence de toutes ces petites règles les rend plus "visibles".
On regarde les autres civilisation avec un œil amusé ou choqué par toutes les interactions sociales étrange qu'ils ont créé mais en fait les société occidentale sont faites pareil. On a inventé pleins de codes un peu étranges pour vivre ensemble et celui qui ne les connais pas peut-être un peu gêné. »
(via https://twitter.com/cyrilpetit99/status/465743262222139392) #ratp
EDIT : https://fr.wikipedia.org/wiki/Erving_Goffman
Je cite tolima.fr (http://www.tolima.fr/shaarli/?8SWc1Q) : « Goffman avait travaillé dans les asiles, lieu où l'absence de toutes ces petites règles les rend plus "visibles".
On regarde les autres civilisation avec un œil amusé ou choqué par toutes les interactions sociales étrange qu'ils ont créé mais en fait les société occidentale sont faites pareil. On a inventé pleins de codes un peu étranges pour vivre ensemble et celui qui ne les connais pas peut-être un peu gêné. »
Extrait : « L'actionnaire de "Libération", Bruno Ledoux, a dénoncé hier l'attitude "ringarde" de ses journalistes qui protestent actuellement contre le projet de l'actionnariat de faire du journal "un réseau social". »
Un réseau social ?! Libération ?! o_O !!
« "Nous sommes un journal, pas un restaurant, pas un réseau social, pas un espace culturel, pas un plateau télé, pas un bar, pas un incubateur de start-up" peut-on ainsi lire en Une de l'édition de samedi. » -> Bah oui tu m'étonnes.
Un réseau social ?! Libération ?! o_O !!
« "Nous sommes un journal, pas un restaurant, pas un réseau social, pas un espace culturel, pas un plateau télé, pas un bar, pas un incubateur de start-up" peut-on ainsi lire en Une de l'édition de samedi. » -> Bah oui tu m'étonnes.
Extrait : « François Cavanna, dit «Cavanna», mort mercredi soir à l’âge de 90 ans, a dynamité le conformisme et le bon goût dans la France des années 1960-80 avec les magazines Hara Kiri et Charlie Hebdo, avant de s’imposer comme un écrivain populaire, sensible et truculent. »
« Closer bénéficie d'une TVA à 2,1% et de 558.619 euros d'argent public. Mediapart pas un centime et on veut nous imposer une TVA à 19,6% !?!? »
Filipetti tweet en "commentaire" que Closer ne reçoit pas, je cite, « d'aides directes mais la compensation de tarifs postaux négociés pour toute la presse ». Soit, peut-être, mais 558.619€ de compensations de tarifs postaux ? J'admets peut-être ne pas être trop au courant de la réalité des chiffres dans ce domaine, mais ça me paraît bcp, nan ?
Elle ajoute aussi que la presse en ligne bénéficiera d'une TVA réduite, c'est une bonne chose. Et je serais curieux de voir si Mediapart l'appliquera à ses tarifs quand ce sera en vigueur (rien ne les oblige évidemment, je sais même pas si Mediapart est rentable, mais je suis juste curieux de voir).
Une copie de la caricature linké par Timo : http://files.nekoblog.org/uploads/imgs/lemonde-closer.jpg
(via http://lehollandaisvolant.net/?mode=links&id=20140112123324)
EDIT : http://blogs.mediapart.fr/blog/c-morel-darleux/110114/closer-combien-de-subventions (via http://neros.fr/links/?kuqxDA)
C'est des rigolos Closer en fait.
EDIT² : Après vérification, Mediapart serait rentable, c'est cool : http://www.challenges.fr/media/20120102.CHA8690/comment-mediapart-est-devenu-rentable.html
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/info-le-point-fr-mediapart-degage-une-rentabilite-a-deux-chiffres-19-12-2012-1603728_52.php
EDIT³ : Bonne nouvelle pour Mediapart et AsI :) http://www.arretsurimages.net/breves/2014-01-17/TVA-la-presse-en-ligne-alignee-sur-la-presse-papier-id16737
http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/01/17/presse-la-tva-reduite-pour-tous_973647
Filipetti tweet en "commentaire" que Closer ne reçoit pas, je cite, « d'aides directes mais la compensation de tarifs postaux négociés pour toute la presse ». Soit, peut-être, mais 558.619€ de compensations de tarifs postaux ? J'admets peut-être ne pas être trop au courant de la réalité des chiffres dans ce domaine, mais ça me paraît bcp, nan ?
Elle ajoute aussi que la presse en ligne bénéficiera d'une TVA réduite, c'est une bonne chose. Et je serais curieux de voir si Mediapart l'appliquera à ses tarifs quand ce sera en vigueur (rien ne les oblige évidemment, je sais même pas si Mediapart est rentable, mais je suis juste curieux de voir).
Une copie de la caricature linké par Timo : http://files.nekoblog.org/uploads/imgs/lemonde-closer.jpg
(via http://lehollandaisvolant.net/?mode=links&id=20140112123324)
EDIT : http://blogs.mediapart.fr/blog/c-morel-darleux/110114/closer-combien-de-subventions (via http://neros.fr/links/?kuqxDA)
C'est des rigolos Closer en fait.
EDIT² : Après vérification, Mediapart serait rentable, c'est cool : http://www.challenges.fr/media/20120102.CHA8690/comment-mediapart-est-devenu-rentable.html
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/info-le-point-fr-mediapart-degage-une-rentabilite-a-deux-chiffres-19-12-2012-1603728_52.php
EDIT³ : Bonne nouvelle pour Mediapart et AsI :) http://www.arretsurimages.net/breves/2014-01-17/TVA-la-presse-en-ligne-alignee-sur-la-presse-papier-id16737
http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/01/17/presse-la-tva-reduite-pour-tous_973647
« - Tu tires sur des gens, là ?!
- Va liker la page du bijoutier papa...»
(via https://sammyfisherjr.net/Shaarli/?0tshng)
- Va liker la page du bijoutier papa...»
(via https://sammyfisherjr.net/Shaarli/?0tshng)
Extrait : "Souvent la faute à l’interface graphique (Scribus, Fontforge, Gimp) bien que dans le cas Gimp un fork a été tenté Gimpshop, le manque du mode colorimétrique CMJN natif dans Gimp et Inkscape (le plug-in de Gimp « Separate » étant peu user-friendly), le manque de gestion de teintes Pantone dans Inkscape et Scribus… Il est certain que ces petits défauts/manques sont à priori insignifiants, mais ce sont précisément ces exemples qui découragent le plus grand nombre de professionnels de l’image à passer aux logiciels libres et pourtant je n’inclus pas le changement d’OS dans le pack.
On dirait bien que le temps tourne (enfin) et qu’il est plus que jamais temps de rafraîchir la vitrine des logiciels libres pour mieux les promouvoir auprès des publics frileux."
On dirait bien que le temps tourne (enfin) et qu’il est plus que jamais temps de rafraîchir la vitrine des logiciels libres pour mieux les promouvoir auprès des publics frileux."
Extrat : « Au Crédit mutuel, vraiment, tout est mutuel : même les articles des journaux détenus par la banque. Propriétaire de l’intégralité des titres de la moitié est de la France, de Nancy à Grenoble, du Républicain lorrain au Dauphiné libéré, le Crédit mutuel, via son groupe Ebra (Est Bourgogne Rhône-Alpes), veut faire des économies d’échelle. Grâce aux mutualisations, chaque journal pourra piocher dans les contenus des autres titres du groupe, et ainsi remplir à peu de frais le million et quelques d’exemplaires vendus chaque jour. »
Tiens, j'étais passé à côté de cet article. (via http://sebsauvage.net/links/?-WclQA)
Tiens, j'étais passé à côté de cet article. (via http://sebsauvage.net/links/?-WclQA)
"Les observateurs parient maintenant sur le fait que Clark Kent va devenir blogger et démarrer une aventure à la Huffington Post. "
:D
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