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presse
« Avoir réussi à durer 15 ans avec un magazine tel que celui-là, dans un contexte économique lamentable, en étant à cheval sur deux secteurs sinistrés, la presse et la musique, dans un pays aussi peu intéressé par le rock que la France, c’est presque un exploit ! »
Longue interview du rédac chef de New Noise pour les 15 du magazine
Longue interview du rédac chef de New Noise pour les 15 du magazine
« J'avais du mal à comprendre la défiance des gens vis à vis de BFM. Je suis journaliste et diplômée d'une école. J'ai donc décidé de regarder exclusivement BFM pendant trois jours. La suite va vous étonner. (thread).
Premier jour de mon long calvaire : surlendemain de la manif du 1er décembre. On apprend que plusieurs personnes sont blessées par des tirs de lacrymo. Une personne est décédée (Marseille) une autre a perdu sa main Pendant ce temps BFM passe en boucle un reportage sur les CRS agressés par "les manifestants". Oui ... Les manifestants. Aucune personne ne parle des blessés, ni des conditions de travail desdits CRS (qui ont bossé plus de 20H. Ce sera le seul reportage de la journée.
Pas un mot sur les gens dans les blocages, leurs revendications etc. Mais un expert business explique aux commercants des champs élysées comment se faire rembourser des dégats. L'animateur - qui devrait brûler se carte de presse - se lamente sur "les pauvres commercants. (On parle quand même de multinationales dont la moitié payent pas leurs impôts en France, on est sur les champs élysées je rappelle c'est pas des patrons de PME). Le mec censé être journaliste continue sa litanie sur "les touristes qui vont avoir une mauvaise image de la France.
Donc les gilets jaunes racontent qu'ils galèrent à bouffer le soir et BFM est en boucle sur les Qataris qui pourront pas acheter des sac channel. Je suis journaliste, payée au smic. Je comprends pas tellement la logique de ce confrère.
Je rappelle qu'un journaliste ne doit pas donner son opinion mais interroger des gens. Je suis sceptique quant à la démarche de BFM, voire j'ai envie de brûler ma télé. En plateau un gilet jaune - enfin. Ils ont trouvé le seul GJ macroniste (il a voté macron et compte le refaire) Blanquer est sur le plateau- s'en suit 40 minutes de non verification des faits total - on explique que la France est "en pointe pour faire payer les impôts aux Gafa - sans que personne intervienne. C'est pas de l'info, c'est un espace politique.
Le gilet jaune appelle les lycéens à ne plus bloquer les lycées et à se calmer, Blanquer approuve. Le gilet jaune appelle à ne pas manifester le samedi qui suit. On se demande encore si c'est une chaine d'info.
Le reste de la semaine, c'est pareil et en pire. On répète en boucle "qu'il y aura des morts", je savais pas que les journalistes étaient des prophètes. Une journaliste dit "les manifestants passent à l'offensive avec du sérum physiologique". Je savais pas que de l'eau pouvait servir d'arme de guerre. Tout ce que j'ai appris à l'école (bien vérifier ses sources, ne jamais émettre de jugement de valeur ni d'avis personnel, bien vérifier à l'équilibre des paroles) n'est pas appliqué par BFM. Et pire que ça - 80 % du temps d'antenne est réservé aux "experts" et autre éditorialistes. Ils ne sont jamais contredits et sont majoritairement libéraux, en accord avec la politique gouvernementale. Là aussi, c'est loin d'être du journalisme.
Je vais pas vous faire toute la semaine sur BFM - juste aucune image des lycéens arrêtés à Mantes-la-jolie, toujours rien sur les blessés, rien sur l'enquête contre Ruffin, rien sur les rassemblements festifs. Alors que 80% du temps d'antenne c'est meubler sur du vide.
Samedi je vais manifester : marche pacifique, sans heurt (avec le cortège antiraciste) et bon enfant. Les scènes de danse ne sont pas reprise par BFM, à la place on voit non stop, les champs élysées qui brûlent. Le mot "casseur" est prononcé 145 fois. Partout en France, des images de gens qui défilent - pacifiquement. Pour la première fois, les gilets jaunes et écolos convergent. Une image super forte puisque le mouvement des gilets jaunes part d'une ""grogne"" contre une taxe ""écolo"". Mais ça, BFM s'en fout. Ca fait pas du chiffre. Savoir que 175.000 personnes marchent ensemble, que les morts annoncés ne sont que fiction et que 80% de la France est calme. Ils sont en boucle sur Paris et les casseurs, de manière à croire que la mobilisation se résume à ça.
Le retour des experts qui clament que "c'est un gros succès pour le gouvernement" et que "1300 arrestations c'est bien". Donc on ne parle pas de du côté pacifique mais surtout on loue le fait que des gens aient été arrêtés, parfois parce qu'ils avaient des lunettes de piscine.
Personne ne s'interrogera sur la légitimité des arrestations pour BFM, c'est normal (je rappelle qu'ils se prétendent journaliste). Aucun avocat, rien. Juste des gens qui se félicitent de l'action gouvernementale.
Je m'arrête là, incrédule et vraiment en colère. En colère parce que ça me heurte de voir qu'on fait la part belle à des éditorialistes, dont le seul travail est d'exposer un avis basé sur du vent, sans avoir parlé avec la moindre personne au smic depuis 1992. j'en peux plus de ce mépris de classe suintant, de la part d'une infime partie de notre profession. J'en peux plus de voir un fossé se créer entre les citoyens et les journalistes parce qu'il y a une dizaine d'abrutis qui déshonorent notre profession.
Parce qu'une partie des journalistes trouvent ça plus "noble" d'aller diner avec Edouard Philippe et de faire un direct devant l'Elysée, plutôt que de sortir de Paris pour faire un reportage.
Chaque année, 60% d'une promotion sort de sciences-po, que les gens issus de la diversité, après un long parcours du combattant pour arriver à être diplômé, se retrouvent dans un monde du travail où le carnet d'adresse et les habitus sociaux comptent plus que bosser correctement
Je comprends, au vu de BFM, que les gens nous méprisent. Mais j'ai envie de leur dire : nous journaliste, on est aussi des damnés, prêts à bosser trois semaines sur une enquête pour toucher 100 euros, prêts à faire des journées de douze heures d'affilées à copier-coller des depêches de 5 heures du matin à 14 heures, à accepter de renoncer à tous nos droits élémentaires, a être payés moins que le smic horaire. Mais tant que des "experts" et autres éditorialistes, feront autant de mal à notre profession, ce sera très compliqué de renouer ce dialogue là avec le reste de la population. Je vous laisse avec trois trucs entendus sur BFM.
Des CRS qui chargent des manifestants (non armés) à cheval. Et des gens en plateau (les mecs de BFM ont jamais vu un terrain de leur vie) qui s'extasient "c'est beau".
Un gilet jaune qui explique qu'il trouve ça scandaleux que l'Etat brade au privé les aéroports et les barrages. Un expert lui répond "de toute façon vous êtes pas un vrai gilet jaune, vous parlez trop bien pour être un gilet jaune. »
Premier jour de mon long calvaire : surlendemain de la manif du 1er décembre. On apprend que plusieurs personnes sont blessées par des tirs de lacrymo. Une personne est décédée (Marseille) une autre a perdu sa main Pendant ce temps BFM passe en boucle un reportage sur les CRS agressés par "les manifestants". Oui ... Les manifestants. Aucune personne ne parle des blessés, ni des conditions de travail desdits CRS (qui ont bossé plus de 20H. Ce sera le seul reportage de la journée.
Pas un mot sur les gens dans les blocages, leurs revendications etc. Mais un expert business explique aux commercants des champs élysées comment se faire rembourser des dégats. L'animateur - qui devrait brûler se carte de presse - se lamente sur "les pauvres commercants. (On parle quand même de multinationales dont la moitié payent pas leurs impôts en France, on est sur les champs élysées je rappelle c'est pas des patrons de PME). Le mec censé être journaliste continue sa litanie sur "les touristes qui vont avoir une mauvaise image de la France.
Donc les gilets jaunes racontent qu'ils galèrent à bouffer le soir et BFM est en boucle sur les Qataris qui pourront pas acheter des sac channel. Je suis journaliste, payée au smic. Je comprends pas tellement la logique de ce confrère.
Je rappelle qu'un journaliste ne doit pas donner son opinion mais interroger des gens. Je suis sceptique quant à la démarche de BFM, voire j'ai envie de brûler ma télé. En plateau un gilet jaune - enfin. Ils ont trouvé le seul GJ macroniste (il a voté macron et compte le refaire) Blanquer est sur le plateau- s'en suit 40 minutes de non verification des faits total - on explique que la France est "en pointe pour faire payer les impôts aux Gafa - sans que personne intervienne. C'est pas de l'info, c'est un espace politique.
Le gilet jaune appelle les lycéens à ne plus bloquer les lycées et à se calmer, Blanquer approuve. Le gilet jaune appelle à ne pas manifester le samedi qui suit. On se demande encore si c'est une chaine d'info.
Le reste de la semaine, c'est pareil et en pire. On répète en boucle "qu'il y aura des morts", je savais pas que les journalistes étaient des prophètes. Une journaliste dit "les manifestants passent à l'offensive avec du sérum physiologique". Je savais pas que de l'eau pouvait servir d'arme de guerre. Tout ce que j'ai appris à l'école (bien vérifier ses sources, ne jamais émettre de jugement de valeur ni d'avis personnel, bien vérifier à l'équilibre des paroles) n'est pas appliqué par BFM. Et pire que ça - 80 % du temps d'antenne est réservé aux "experts" et autre éditorialistes. Ils ne sont jamais contredits et sont majoritairement libéraux, en accord avec la politique gouvernementale. Là aussi, c'est loin d'être du journalisme.
Je vais pas vous faire toute la semaine sur BFM - juste aucune image des lycéens arrêtés à Mantes-la-jolie, toujours rien sur les blessés, rien sur l'enquête contre Ruffin, rien sur les rassemblements festifs. Alors que 80% du temps d'antenne c'est meubler sur du vide.
Samedi je vais manifester : marche pacifique, sans heurt (avec le cortège antiraciste) et bon enfant. Les scènes de danse ne sont pas reprise par BFM, à la place on voit non stop, les champs élysées qui brûlent. Le mot "casseur" est prononcé 145 fois. Partout en France, des images de gens qui défilent - pacifiquement. Pour la première fois, les gilets jaunes et écolos convergent. Une image super forte puisque le mouvement des gilets jaunes part d'une ""grogne"" contre une taxe ""écolo"". Mais ça, BFM s'en fout. Ca fait pas du chiffre. Savoir que 175.000 personnes marchent ensemble, que les morts annoncés ne sont que fiction et que 80% de la France est calme. Ils sont en boucle sur Paris et les casseurs, de manière à croire que la mobilisation se résume à ça.
Le retour des experts qui clament que "c'est un gros succès pour le gouvernement" et que "1300 arrestations c'est bien". Donc on ne parle pas de du côté pacifique mais surtout on loue le fait que des gens aient été arrêtés, parfois parce qu'ils avaient des lunettes de piscine.
Personne ne s'interrogera sur la légitimité des arrestations pour BFM, c'est normal (je rappelle qu'ils se prétendent journaliste). Aucun avocat, rien. Juste des gens qui se félicitent de l'action gouvernementale.
Je m'arrête là, incrédule et vraiment en colère. En colère parce que ça me heurte de voir qu'on fait la part belle à des éditorialistes, dont le seul travail est d'exposer un avis basé sur du vent, sans avoir parlé avec la moindre personne au smic depuis 1992. j'en peux plus de ce mépris de classe suintant, de la part d'une infime partie de notre profession. J'en peux plus de voir un fossé se créer entre les citoyens et les journalistes parce qu'il y a une dizaine d'abrutis qui déshonorent notre profession.
Parce qu'une partie des journalistes trouvent ça plus "noble" d'aller diner avec Edouard Philippe et de faire un direct devant l'Elysée, plutôt que de sortir de Paris pour faire un reportage.
Chaque année, 60% d'une promotion sort de sciences-po, que les gens issus de la diversité, après un long parcours du combattant pour arriver à être diplômé, se retrouvent dans un monde du travail où le carnet d'adresse et les habitus sociaux comptent plus que bosser correctement
Je comprends, au vu de BFM, que les gens nous méprisent. Mais j'ai envie de leur dire : nous journaliste, on est aussi des damnés, prêts à bosser trois semaines sur une enquête pour toucher 100 euros, prêts à faire des journées de douze heures d'affilées à copier-coller des depêches de 5 heures du matin à 14 heures, à accepter de renoncer à tous nos droits élémentaires, a être payés moins que le smic horaire. Mais tant que des "experts" et autres éditorialistes, feront autant de mal à notre profession, ce sera très compliqué de renouer ce dialogue là avec le reste de la population. Je vous laisse avec trois trucs entendus sur BFM.
Des CRS qui chargent des manifestants (non armés) à cheval. Et des gens en plateau (les mecs de BFM ont jamais vu un terrain de leur vie) qui s'extasient "c'est beau".
Un gilet jaune qui explique qu'il trouve ça scandaleux que l'Etat brade au privé les aéroports et les barrages. Un expert lui répond "de toute façon vous êtes pas un vrai gilet jaune, vous parlez trop bien pour être un gilet jaune. »
« « Une niaiserie communautariste » ce racisme totalement décomplexé, jamais lu un tel titre d’article pour les centaines de comédies romantiques avec 100% d’acteurs BLANCS. Le communautarisme c’est les autres, le blanc est universel, il est le tout. C’est une honte ce papier.
Avant que les spécialistes du déplacement permanent ne viennent parler de la qualité du film, s’il s’était contenté de juger, personne n’aurait rien trouvé à y redire, chacun son avis. Tu peux mettre 0/5 c’est ton affaire.
La question c’est surtout ce racisme institutionnalisé et intégré si fort qu’on classe en « communautariste » toute absence de non blancs dans les rôles principaux, on connaît la connotation du mot en France qui désigne l’existence des minorités de façon péjorative.
Des films nuls on en a vu bcp et quand nos films français ne placent pas de minorités visibles dans leurs comédies romantiques pour faire des blagues racistes, c’est souvent 100% blanc, bourgeois, haussmanien, on classe pas en niaiserie communautariste alors que bon...
Notre exception culturelle produit 99% blanc, ultra répétitif, lieux, scénarios fatigués, arrêtez de souffrir à chaque fois qu’une actrice n’est pas blonde-châtain et de classer en folklorique négatif toute représentation autre. Nul ou bien, les autres aussi existent. »
Avant que les spécialistes du déplacement permanent ne viennent parler de la qualité du film, s’il s’était contenté de juger, personne n’aurait rien trouvé à y redire, chacun son avis. Tu peux mettre 0/5 c’est ton affaire.
La question c’est surtout ce racisme institutionnalisé et intégré si fort qu’on classe en « communautariste » toute absence de non blancs dans les rôles principaux, on connaît la connotation du mot en France qui désigne l’existence des minorités de façon péjorative.
Des films nuls on en a vu bcp et quand nos films français ne placent pas de minorités visibles dans leurs comédies romantiques pour faire des blagues racistes, c’est souvent 100% blanc, bourgeois, haussmanien, on classe pas en niaiserie communautariste alors que bon...
Notre exception culturelle produit 99% blanc, ultra répétitif, lieux, scénarios fatigués, arrêtez de souffrir à chaque fois qu’une actrice n’est pas blonde-châtain et de classer en folklorique négatif toute représentation autre. Nul ou bien, les autres aussi existent. »
« L’actualité est assez anxiogène, on ne peut pas totalement désespérer la France qui se lève. En même temps qu’on lui sert chaque matin son bol de catastrophes, il est indispensable de lui offrir aussi l’antidote : des héros qui luttent pour éviter ces catastrophes. »
« Dans C Politique, on apprend que si la loi anti "Fake News" était passée en 2012, Mediapart n'aurait jamais pu sortir le document qui prouve le financement libyen de la campagne de Sarkozy.
Sarkozy avait attaqué en diffamation, et il a fallu attendre 4 ans pour que les juges donnent raison à Mediapart. Avec la loi anti fake news, dans sa forme actuelle, l'article aurait été censuré, car c'était en période de campagne.
Comme avec la loi du secret des affaires, ce n'est pas à l'Etat de décider ce qui est de la "bonne information" ou non. Car l'Etat ne peut pas être neutre à ce sujet. C'est purement et simplement une limitation de la liberté de la presse
De toutes façons on ne résoudra pas le problème des fake news avec une loi, tant qu'il y aura des gens qui les font et des gens qui ont envie d'y croire. C'est aux journalistes de faire correctement leur travail, et pour ça il faut qu'on leur laisse le faire. »
Sarkozy avait attaqué en diffamation, et il a fallu attendre 4 ans pour que les juges donnent raison à Mediapart. Avec la loi anti fake news, dans sa forme actuelle, l'article aurait été censuré, car c'était en période de campagne.
Comme avec la loi du secret des affaires, ce n'est pas à l'Etat de décider ce qui est de la "bonne information" ou non. Car l'Etat ne peut pas être neutre à ce sujet. C'est purement et simplement une limitation de la liberté de la presse
De toutes façons on ne résoudra pas le problème des fake news avec une loi, tant qu'il y aura des gens qui les font et des gens qui ont envie d'y croire. C'est aux journalistes de faire correctement leur travail, et pour ça il faut qu'on leur laisse le faire. »
Ça me donne envie de m'abonner tiens.
La publicité dans la presse, cette plaie
« Histoire de la liberté de la presse et des lois la limitant
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-01.jpeg
4 amendements au projet de loi Égalité et citoyenneté discutée au Sénat remettent act en cause la loi sur la liberté de la presse de 1881
Sur cette question je vous renvoie aux articles de @mediapart et du Canard… Mais quelle est l’histoire de la liberté de la Presse en fr ?
préalable pour piger : l’Etat a x moyens de fixer la liberté de la P, de l’ouvrir ou la limiter (ce qu’on appelle le régime de la presse)
Il peut imposer une autorisation préalable à la fondation d’un journal, ou s’en tenir à une simple déclaration
Il peut imposer une censure préalable (avant la publication d’un texte) ou postérieure (texte en noir dans le journal)
Il fixe des délits de presse : des délits font consensus (appel au meurtre, diffamation) mais il peut y avoir des délits politiques
Il fixe les peines en cas de délits de presses : amendes, prison, suspension du journal ou suppression
Tt dépend ensuite si les procès ont lieu en assises ou en correctionnelle :dvnt des jurés citoyens, les jrnx ont + de chance de s’en tirer
Enfin à la limitat° administrative, judiciaire, peuvent s’ajouter des mesures financières très efficaces (not taxe diverses)
pour l’anecdote la censure est figurée sous les traits d’une femme portant de grand ciseaux et qu’on nomme Anastasie depuis 1870
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-02.jpeg
La taille disproportionnée des ciseaux d’Anastasie en dit long sur la finesse des coupes qu’elle prétend faire
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-03.jpeg
Elle est parfois figurée sous les traits d’une chouette (ou accompagnée d’une chouette : oiseaux qui scrute comme le censeur !
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-04.jpeg
Elle porte souvent des lorgnons, histoire de dire qu’elle est miro et que ces décisions sont souvent arbitraires
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-05.jpeg
Sous l’Ancien régime, point de liberté de la presse (ni en général de liberté d’expression) : censure préalable, répression postérieure..
Toutefois, lors de la convocation des Etats généraux, dans le processus d’élection/rédaction des cahiers, le roi avait octroyé la liberté
Le 5 juillet 1788 il levait la censure et autorisait toutes opinions et publications concernant uniquement les Etats-généraux
La liberté d’opin° et d’express° étaient au cœur des projets des Lumières qui brandissaient l’exemple anglais où elles étaient reconnues
Dès aout 1789, lors de la D° des droits de l’homme, les révolutionnaires reconnaissent la liberté d’opinion et la liberté d’expression
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-06.jpeg
Cela dit, la DDH prévoyait qu’une loi fixe, et donc possiblement limite, l’exercice de ces libertés
Notons ttfois que si le principe affirmé par les constituants comportait sa limitation, c’était à la loi, et non à l’exécutif de la fixer
Reste que l’ « ordre public » restait une notion bien vague…
(mais je ne vous apprends rien, on a eu récemment l'occasion de le noter)
Par ailleurs, la liberté de la presse a presque été conquise avant que d’être accordée : des 10n de journaux voyaient le jour depuis 1788
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-07.jpeg
La plupart de ces journaux se tiraient à qq 100n d’exemplaire, et on les affichait aux murs autant qu’on les lisait (not à haute voix)
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-08.jpeg
Ils pouvaient avoir (et eurent toute la révo) un pouvoir considérable sur l’opinion
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-09.jpeg
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avant même la DDH il y avait donc en Fr une presse politique, d’opinion. La DDH ne fit qu'entériner une liberté conquise
Reste que, assez vite, les restrictions tombent, des journaux sont saisis. Ainsi l’Ami du peuple de Marat au lend des journées d’oct 1789
En 1793, dans un contexte de guerre int et ext, une loi sur la presse fixe un certain nombre de délits politiques et limite la liberté
Les feuilles royalistes, puis les feuilles modérées, ensuite girondines (républicains libéraux) sont progressivement interdites
La contrainte continue sous le Directoire (1795-99) visant cette fois les journaux montagnards
La liberté est donc bien mise à mal
Le Directoire innove même en imposant (en bon libéral) des contraintes financières aux journaux
Ils devaient être publiés sur un papier taxé (timbré on disait), ce qui grêvait leur budget
(un petit poinçon attestait du paiement)
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-11.jpeg
Le Consulat puis l’Empire sont des périodes noires pour toutes les libertés, et donc la liberté de la presse
2 mois après le coup d’état du 18 brumaire, un décret supprime la liberté de la presse : les journaux politiques sont interdits
Les seuls journaux qui survivent sont ceux qui ne parlent que d’art, sciences, littératures et commerce
En plus du Moniteur universel qui n’est que la voix de son maitre : Napo !
A la fin de l’empire il ne restait plus que 4 journx à Paris
Un censeur est attaché à chq journal, payé par le journal !
La police a droit de saisir toute publication, de détruire les stocks
De prime abord les choses s’arrangent sous la Restauration puis plus encore sous la monarchie de Juillet
En effet, le retour des Bourbons est un compromis entre monarchistes et libéraux : ok pour le roi, mais on rétablit les libertés
Encore faut il comprendre ce que signifie la liberté pour un libéral de l’époque…
(ça pique un peu)
Certes, toutes les grandes lois libérales en matière de presse interdisent l’usage de la censure (bye bye anastasie!)
Certes aussi elles limitent les délits de presse à qq délits qui font consensus (d’appel au meurtre ou à la destruction, diffamation)
Les lois libérales de la période (1819 puis 1830) renvoient les procès de presse devant les assises, donc devant les jurys.
à l’inverse, les périodes où les ultras royalistes sont au pouvoir et font de nelles lois sur la presse (1820) accroissent les délits
reconnaissant des délits d’opinion, dit de "mauvais esprit" ! en 1822 : atteinte religion, roi, chambre, constitution, Gouv…
les lois ultras renvoient les procès de presse en correctionnelle où la répression est sévère
à deux reprises même les ultras tentent de rétablir la censure (tentative avortée en 1827, et les ordonnances de juillet 1830)
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-12.jpeg
A noter que les deux fois, cela a entrainé une résistance immédiate, et même la révolution de Juillet 1830 !
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-13.jpeg
Mais bon, dans les phases libérales (donc 1815-22, puis 1830-48), sur le papier, à priori, ça roule, la presse est libre !!
Sauf que…
pour limiter l’usage de la liberté de presse, les libéraux imposent des conditions financières pour fonder un journal !
Non seulement les journaux doivent être imprimés sur un papier timbré couteux
Mais surtout pour fonder un journal il faut déposer un lourd cautionnement (soit une somme d’argent très conséquente, 10 000 fr en 1822!)
Voilà qui dans un même mouvement empêche une grande partie de la population de fonder un journal, et une grande encore de l’acheter
Autant dire qu’il n’y avait pas bcp de presse ouvrière…
Certes, une démocratisation s’opère doucement sous la monarchie de juillet : le cautionnement, le timbre sont abaissés
Et surtout le prix des journaux baissent avec l’ introduction pub, petite révo dans l’histoire de la presse vers 1836
une presse ouvrière, une presse féministe (mot plus tardif) voient le jour
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-14.jpeg
en d’autre termes… les libéraux défendent les libertés mais en restreignent l’exercice effectif à 1 élite fortunée ! (comme pour le vote)
Bon, j’accèlère un peu. La IIe république est un temps de liberté à laquelle le second empire met fin
Pour la presse c’est un des pire régime : restrictions politiques, administratives, judiciaires, financières.
Cautionnement, autorisation préalable pour fonder un journal, papier timbré, délits nombreux, correctionnelle.
Pire, toute condamnation entrainait pour le rédacteur en chef la perte de sa fonction pour 3 ans
Un journal deux fois condamné était interdit.
Les jrnx faisaient aussi l’objet « d’avertissements » du préfet ou d’un ministre !
2 avertissements (donc même pas une condamnation) et hop suspendu pour 2 mois.
3 avert, suppression du journal
décision de l'exécutif
dans ces conditions, les journaux se censuraient eux-memes… personne ne se lançait à critiquer le régime !
les articles étaient creux
(ça s’arrange un peu à la fin de l’Empire, mais bon… pas non plus des masses)
Il faut attendre l’installation (difficile) de la république pour que soit – enfin – voté 1 loi très libérale en matière de presse : 1881
(nous y voilà) la loi de 1881 est sans doute la presse la plus libre qu’il soit, bien plus qu’aujourd’hui
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-15.jpeg
délits de presse limités aux délits de droit commun – aucune censure ni autorisat° préalable – jury – levée des mesures financières
Une liberté de la presse qui connut qq excès : en témoigne la violence antisémite qui s’y déchaina à la fin du 19e sc
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-16.jpeg
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-17.jpeg
Zola écrivait ainsi en 1894 en plein déchainement antisémite de l’affaire Dreyfus
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-18.jpeg
La 1ere limite à la liberté date de 1893. Dans l’émot° suscitée par des attentats anarchistes, le parlement vote les lois « scélérates »
Tt «propagande anarchiste», tt «apologie» de l’anarchie devenait un délit. De nbx journaux anars mais aussi socialistes furent interdits
j’ai raconté ça ici http://www.politis.fr/articles/2015/11/etat-durgence-le-precedent-des-lois-scelerates-33205/
Au 20e sc, x lois interdirent les propos racistes. Mais sinon la L de la presse resta de mise (sauf s/ la 1ere GM et le régime de Vichy)
je ne parle ici que du régime légal. La mainmise des financiers s/ les groupes médiatique est une autre menace (importante et croissante)
Mais je m’arrête là, je voulais juste dans le contexte du débat au Sénat, rappeler l’histoire des lois sur la presse
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-19.jpeg »
Le storify : https://storify.com/LarrereMathilde/la-liberte-contre-anastasie
https://files.nekoblog.org/uploads/imgs/tweet-larrere-liberte-presse-01.jpeg
4 amendements au projet de loi Égalité et citoyenneté discutée au Sénat remettent act en cause la loi sur la liberté de la presse de 1881
Sur cette question je vous renvoie aux articles de @mediapart et du Canard… Mais quelle est l’histoire de la liberté de la Presse en fr ?
préalable pour piger : l’Etat a x moyens de fixer la liberté de la P, de l’ouvrir ou la limiter (ce qu’on appelle le régime de la presse)
Il peut imposer une autorisation préalable à la fondation d’un journal, ou s’en tenir à une simple déclaration
Il peut imposer une censure préalable (avant la publication d’un texte) ou postérieure (texte en noir dans le journal)
Il fixe des délits de presse : des délits font consensus (appel au meurtre, diffamation) mais il peut y avoir des délits politiques
Il fixe les peines en cas de délits de presses : amendes, prison, suspension du journal ou suppression
Tt dépend ensuite si les procès ont lieu en assises ou en correctionnelle :dvnt des jurés citoyens, les jrnx ont + de chance de s’en tirer
Enfin à la limitat° administrative, judiciaire, peuvent s’ajouter des mesures financières très efficaces (not taxe diverses)
pour l’anecdote la censure est figurée sous les traits d’une femme portant de grand ciseaux et qu’on nomme Anastasie depuis 1870
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La taille disproportionnée des ciseaux d’Anastasie en dit long sur la finesse des coupes qu’elle prétend faire
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Elle est parfois figurée sous les traits d’une chouette (ou accompagnée d’une chouette : oiseaux qui scrute comme le censeur !
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Elle porte souvent des lorgnons, histoire de dire qu’elle est miro et que ces décisions sont souvent arbitraires
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Sous l’Ancien régime, point de liberté de la presse (ni en général de liberté d’expression) : censure préalable, répression postérieure..
Toutefois, lors de la convocation des Etats généraux, dans le processus d’élection/rédaction des cahiers, le roi avait octroyé la liberté
Le 5 juillet 1788 il levait la censure et autorisait toutes opinions et publications concernant uniquement les Etats-généraux
La liberté d’opin° et d’express° étaient au cœur des projets des Lumières qui brandissaient l’exemple anglais où elles étaient reconnues
Dès aout 1789, lors de la D° des droits de l’homme, les révolutionnaires reconnaissent la liberté d’opinion et la liberté d’expression
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Cela dit, la DDH prévoyait qu’une loi fixe, et donc possiblement limite, l’exercice de ces libertés
Notons ttfois que si le principe affirmé par les constituants comportait sa limitation, c’était à la loi, et non à l’exécutif de la fixer
Reste que l’ « ordre public » restait une notion bien vague…
(mais je ne vous apprends rien, on a eu récemment l'occasion de le noter)
Par ailleurs, la liberté de la presse a presque été conquise avant que d’être accordée : des 10n de journaux voyaient le jour depuis 1788
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La plupart de ces journaux se tiraient à qq 100n d’exemplaire, et on les affichait aux murs autant qu’on les lisait (not à haute voix)
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Ils pouvaient avoir (et eurent toute la révo) un pouvoir considérable sur l’opinion
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avant même la DDH il y avait donc en Fr une presse politique, d’opinion. La DDH ne fit qu'entériner une liberté conquise
Reste que, assez vite, les restrictions tombent, des journaux sont saisis. Ainsi l’Ami du peuple de Marat au lend des journées d’oct 1789
En 1793, dans un contexte de guerre int et ext, une loi sur la presse fixe un certain nombre de délits politiques et limite la liberté
Les feuilles royalistes, puis les feuilles modérées, ensuite girondines (républicains libéraux) sont progressivement interdites
La contrainte continue sous le Directoire (1795-99) visant cette fois les journaux montagnards
La liberté est donc bien mise à mal
Le Directoire innove même en imposant (en bon libéral) des contraintes financières aux journaux
Ils devaient être publiés sur un papier taxé (timbré on disait), ce qui grêvait leur budget
(un petit poinçon attestait du paiement)
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Le Consulat puis l’Empire sont des périodes noires pour toutes les libertés, et donc la liberté de la presse
2 mois après le coup d’état du 18 brumaire, un décret supprime la liberté de la presse : les journaux politiques sont interdits
Les seuls journaux qui survivent sont ceux qui ne parlent que d’art, sciences, littératures et commerce
En plus du Moniteur universel qui n’est que la voix de son maitre : Napo !
A la fin de l’empire il ne restait plus que 4 journx à Paris
Un censeur est attaché à chq journal, payé par le journal !
La police a droit de saisir toute publication, de détruire les stocks
De prime abord les choses s’arrangent sous la Restauration puis plus encore sous la monarchie de Juillet
En effet, le retour des Bourbons est un compromis entre monarchistes et libéraux : ok pour le roi, mais on rétablit les libertés
Encore faut il comprendre ce que signifie la liberté pour un libéral de l’époque…
(ça pique un peu)
Certes, toutes les grandes lois libérales en matière de presse interdisent l’usage de la censure (bye bye anastasie!)
Certes aussi elles limitent les délits de presse à qq délits qui font consensus (d’appel au meurtre ou à la destruction, diffamation)
Les lois libérales de la période (1819 puis 1830) renvoient les procès de presse devant les assises, donc devant les jurys.
à l’inverse, les périodes où les ultras royalistes sont au pouvoir et font de nelles lois sur la presse (1820) accroissent les délits
reconnaissant des délits d’opinion, dit de "mauvais esprit" ! en 1822 : atteinte religion, roi, chambre, constitution, Gouv…
les lois ultras renvoient les procès de presse en correctionnelle où la répression est sévère
à deux reprises même les ultras tentent de rétablir la censure (tentative avortée en 1827, et les ordonnances de juillet 1830)
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A noter que les deux fois, cela a entrainé une résistance immédiate, et même la révolution de Juillet 1830 !
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Mais bon, dans les phases libérales (donc 1815-22, puis 1830-48), sur le papier, à priori, ça roule, la presse est libre !!
Sauf que…
pour limiter l’usage de la liberté de presse, les libéraux imposent des conditions financières pour fonder un journal !
Non seulement les journaux doivent être imprimés sur un papier timbré couteux
Mais surtout pour fonder un journal il faut déposer un lourd cautionnement (soit une somme d’argent très conséquente, 10 000 fr en 1822!)
Voilà qui dans un même mouvement empêche une grande partie de la population de fonder un journal, et une grande encore de l’acheter
Autant dire qu’il n’y avait pas bcp de presse ouvrière…
Certes, une démocratisation s’opère doucement sous la monarchie de juillet : le cautionnement, le timbre sont abaissés
Et surtout le prix des journaux baissent avec l’ introduction pub, petite révo dans l’histoire de la presse vers 1836
une presse ouvrière, une presse féministe (mot plus tardif) voient le jour
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en d’autre termes… les libéraux défendent les libertés mais en restreignent l’exercice effectif à 1 élite fortunée ! (comme pour le vote)
Bon, j’accèlère un peu. La IIe république est un temps de liberté à laquelle le second empire met fin
Pour la presse c’est un des pire régime : restrictions politiques, administratives, judiciaires, financières.
Cautionnement, autorisation préalable pour fonder un journal, papier timbré, délits nombreux, correctionnelle.
Pire, toute condamnation entrainait pour le rédacteur en chef la perte de sa fonction pour 3 ans
Un journal deux fois condamné était interdit.
Les jrnx faisaient aussi l’objet « d’avertissements » du préfet ou d’un ministre !
2 avertissements (donc même pas une condamnation) et hop suspendu pour 2 mois.
3 avert, suppression du journal
décision de l'exécutif
dans ces conditions, les journaux se censuraient eux-memes… personne ne se lançait à critiquer le régime !
les articles étaient creux
(ça s’arrange un peu à la fin de l’Empire, mais bon… pas non plus des masses)
Il faut attendre l’installation (difficile) de la république pour que soit – enfin – voté 1 loi très libérale en matière de presse : 1881
(nous y voilà) la loi de 1881 est sans doute la presse la plus libre qu’il soit, bien plus qu’aujourd’hui
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délits de presse limités aux délits de droit commun – aucune censure ni autorisat° préalable – jury – levée des mesures financières
Une liberté de la presse qui connut qq excès : en témoigne la violence antisémite qui s’y déchaina à la fin du 19e sc
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Zola écrivait ainsi en 1894 en plein déchainement antisémite de l’affaire Dreyfus
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La 1ere limite à la liberté date de 1893. Dans l’émot° suscitée par des attentats anarchistes, le parlement vote les lois « scélérates »
Tt «propagande anarchiste», tt «apologie» de l’anarchie devenait un délit. De nbx journaux anars mais aussi socialistes furent interdits
j’ai raconté ça ici http://www.politis.fr/articles/2015/11/etat-durgence-le-precedent-des-lois-scelerates-33205/
Au 20e sc, x lois interdirent les propos racistes. Mais sinon la L de la presse resta de mise (sauf s/ la 1ere GM et le régime de Vichy)
je ne parle ici que du régime légal. La mainmise des financiers s/ les groupes médiatique est une autre menace (importante et croissante)
Mais je m’arrête là, je voulais juste dans le contexte du débat au Sénat, rappeler l’histoire des lois sur la presse
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Le storify : https://storify.com/LarrereMathilde/la-liberte-contre-anastasie