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racisme
« Lorsqu'elle entend Valls parler d'islam, Marine Le Pen a "l'impression de se lire" »
« Je sors de chez un "éditeur".
Laissez moi le temps de reprendre mes esprits, de rassembler ma colère et vous comprendrez ma rage.
Ton perso principal est gay, d'origine arabe, musulman, pauvre et candide? Peu importe l'intrigue: seul l'islamité intéresse.
Ils voudraient qu'il bascule "vers l'athéisme en même temps qu'il devient doux, un espèce de pas de l'obscurantisme à nous".
Moi : ce n'est pas l'intrigue.
LUI : oui mais ça pourrait être + parlant.
Je précise : LUI est un énième NON concerné.
Ca joue sur les sentiments "tu pourras tellement les libérer".
Bah écrivez le, votre torchon islamophobe mais GAYFRIENDLY mdr
On m'a reproché le manque de personnages blancs.
"En plus, t'as pris les pires..."
Ben ça devrait vous changer, hein.
"Les arabes de ton roman sont trop sensibles, on veut des hommes bien durs, qui réfléchissent pas". VERIDIQUE!
"Y'a pas beaucoup de filles voilées... Tu devrais en créer une histoire de lier son oppression à celle du perso principal".
"Montre bien sa souffrance, t'es doué pour la souffrance. Montre bien combien elle étouffe".
On m'a reproché le manque de sexe.
On m'a demandé des détails et moins de romance.
"Les arabes... ils aiment pas trop ça".
Bien entendu, ils veulent une bête de sexe, si possible qui adore le fric et les casquettes. "Ziva, nique ta mère" bienvenus!
Ce qui me tue le plus? Qu'ils veulent LEUR HISTOIRE sous MA PUTAIN DE PLUME avec LEUR PUTAIN D'AGENDA et de THESES RACISTES.
Même dans ma PUTAIN DE FICTION, on me donne des DIRECTIVES. C'est ça la liberté ? I don't think so..
Ils se sont étouffés en lisant un passage où je parle "d'étudiants majoritairement blancs". Putain, ils leur en fallait peu!
Hors de question également pour eux de dire que la question bougnoulienne met d'accord la droite et la gauche, hein.
Par contre, ils raffolent de sexisme et d'homophobie "des banlieues". Ils veulent du voile forcé et de la castagne en cité.
Ils sont dégoutés que mes persos racisés se solidarisent et se comprennent. "Nan mais ça exclu trop". Qui ? "Nous". Ah...
J'ai le droit au perso de flic connard "mais à condition qu'on comprenne d'où ça vient et qu'on finisse par le comprendre".
On m'a reproché que mes personnages racistes ne soient pas du FN. Nan mais sérieux, vous ne voyez que le FN ? LA BLAGUE.
Quant à la marginalisation des séropositifs, faut pas en parler.
"Ca ne se fait pas trop...".
VOUS VIVEZ SUR QUELLE PLANETE?
Le ponpon : "fais dire à tes musulmane-s libres combien ils s'estiment chanceux d'être en France et de vivre leur vie oklm".
"Montre bien comment leur famille est asphyxiante".
OUI J'AI ENTENDU CA.
"Exprime aussi leur art de l'hypocrisie, si possible avec les aides de l'état et tout..."
JE SUIS SERIEUX!
Quant aux personnages noirs... La blague aussi.
"La femme de ménage sénégalaise ex-reine de beauté.. bof... ça parle pas".
"Sauf si la sénégalaise a été échangée contre une chèvre pr un mari violent, qu'elle a fuit pour Paris où elle fait la pute"!
ET LA PAR CONTRE ILS VEULENT QU'ELLE SE SOLIDARISE DES TRAVAILLEUSES DU SEXE CHINOISES. Cette solidarité ne gêne pas du tout!
Bref, accumulation de clichés, c'est pire que pire, ça m'a tué.
Mon histoire a été défigurée, on m'a rabaissé. Ces gens là veulent un mec à la boualem sansal, un miroir d'autosatisfaction qui disent ce qu'ils ont à dire et ça ne se fera pas avec moi, désolé. Vos fantasmes ont la dent dure. Votre orientalisme aussi. Vous êtes des antiracistes RACISTES et vous pensez faire le bien parce que vous pensez être des sauveurs. Vous êtes de la pire espèce et mon livre vous ringardisera parce que vous êtes exactement ce que je dénonce et déconstruit dans ce roman. Vous avez un pblm avec l'Islam ? Allez prendre votre pied en écoutant ou en lisant les "de service"! A croire qu'il vous en faut encore et encore. C'est clinique
Et cette façon de projeter sur ma fiction vos putains de fantasmes, ça s'appelle du colonialisme artistique. parce que vous voulez mettre la main sur tout, y compris sur ce que j'ai dans les tripes et dont j'accouche sans vous. Je voulais un avis qui sorte du cadre amical, familial etc... Entendre autre chose que "wahou" et avoir le droit à un avis de "pro". En fait, vous avez un avis de couillons à genoux devant les fantasmes des lecteurs. RIEN D'AUTRE.
Tant pis, je continuerai à écrire. A parler de ces problèmes sans nom, de cette solitude qui transforme l'Homme en poussière. »
EDIT : Ya un Storify > https://storify.com/edasfr/l-etat-de-l-edition
Laissez moi le temps de reprendre mes esprits, de rassembler ma colère et vous comprendrez ma rage.
Ton perso principal est gay, d'origine arabe, musulman, pauvre et candide? Peu importe l'intrigue: seul l'islamité intéresse.
Ils voudraient qu'il bascule "vers l'athéisme en même temps qu'il devient doux, un espèce de pas de l'obscurantisme à nous".
Moi : ce n'est pas l'intrigue.
LUI : oui mais ça pourrait être + parlant.
Je précise : LUI est un énième NON concerné.
Ca joue sur les sentiments "tu pourras tellement les libérer".
Bah écrivez le, votre torchon islamophobe mais GAYFRIENDLY mdr
On m'a reproché le manque de personnages blancs.
"En plus, t'as pris les pires..."
Ben ça devrait vous changer, hein.
"Les arabes de ton roman sont trop sensibles, on veut des hommes bien durs, qui réfléchissent pas". VERIDIQUE!
"Y'a pas beaucoup de filles voilées... Tu devrais en créer une histoire de lier son oppression à celle du perso principal".
"Montre bien sa souffrance, t'es doué pour la souffrance. Montre bien combien elle étouffe".
On m'a reproché le manque de sexe.
On m'a demandé des détails et moins de romance.
"Les arabes... ils aiment pas trop ça".
Bien entendu, ils veulent une bête de sexe, si possible qui adore le fric et les casquettes. "Ziva, nique ta mère" bienvenus!
Ce qui me tue le plus? Qu'ils veulent LEUR HISTOIRE sous MA PUTAIN DE PLUME avec LEUR PUTAIN D'AGENDA et de THESES RACISTES.
Même dans ma PUTAIN DE FICTION, on me donne des DIRECTIVES. C'est ça la liberté ? I don't think so..
Ils se sont étouffés en lisant un passage où je parle "d'étudiants majoritairement blancs". Putain, ils leur en fallait peu!
Hors de question également pour eux de dire que la question bougnoulienne met d'accord la droite et la gauche, hein.
Par contre, ils raffolent de sexisme et d'homophobie "des banlieues". Ils veulent du voile forcé et de la castagne en cité.
Ils sont dégoutés que mes persos racisés se solidarisent et se comprennent. "Nan mais ça exclu trop". Qui ? "Nous". Ah...
J'ai le droit au perso de flic connard "mais à condition qu'on comprenne d'où ça vient et qu'on finisse par le comprendre".
On m'a reproché que mes personnages racistes ne soient pas du FN. Nan mais sérieux, vous ne voyez que le FN ? LA BLAGUE.
Quant à la marginalisation des séropositifs, faut pas en parler.
"Ca ne se fait pas trop...".
VOUS VIVEZ SUR QUELLE PLANETE?
Le ponpon : "fais dire à tes musulmane-s libres combien ils s'estiment chanceux d'être en France et de vivre leur vie oklm".
"Montre bien comment leur famille est asphyxiante".
OUI J'AI ENTENDU CA.
"Exprime aussi leur art de l'hypocrisie, si possible avec les aides de l'état et tout..."
JE SUIS SERIEUX!
Quant aux personnages noirs... La blague aussi.
"La femme de ménage sénégalaise ex-reine de beauté.. bof... ça parle pas".
"Sauf si la sénégalaise a été échangée contre une chèvre pr un mari violent, qu'elle a fuit pour Paris où elle fait la pute"!
ET LA PAR CONTRE ILS VEULENT QU'ELLE SE SOLIDARISE DES TRAVAILLEUSES DU SEXE CHINOISES. Cette solidarité ne gêne pas du tout!
Bref, accumulation de clichés, c'est pire que pire, ça m'a tué.
Mon histoire a été défigurée, on m'a rabaissé. Ces gens là veulent un mec à la boualem sansal, un miroir d'autosatisfaction qui disent ce qu'ils ont à dire et ça ne se fera pas avec moi, désolé. Vos fantasmes ont la dent dure. Votre orientalisme aussi. Vous êtes des antiracistes RACISTES et vous pensez faire le bien parce que vous pensez être des sauveurs. Vous êtes de la pire espèce et mon livre vous ringardisera parce que vous êtes exactement ce que je dénonce et déconstruit dans ce roman. Vous avez un pblm avec l'Islam ? Allez prendre votre pied en écoutant ou en lisant les "de service"! A croire qu'il vous en faut encore et encore. C'est clinique
Et cette façon de projeter sur ma fiction vos putains de fantasmes, ça s'appelle du colonialisme artistique. parce que vous voulez mettre la main sur tout, y compris sur ce que j'ai dans les tripes et dont j'accouche sans vous. Je voulais un avis qui sorte du cadre amical, familial etc... Entendre autre chose que "wahou" et avoir le droit à un avis de "pro". En fait, vous avez un avis de couillons à genoux devant les fantasmes des lecteurs. RIEN D'AUTRE.
Tant pis, je continuerai à écrire. A parler de ces problèmes sans nom, de cette solitude qui transforme l'Homme en poussière. »
EDIT : Ya un Storify > https://storify.com/edasfr/l-etat-de-l-edition
« Manuel Valls ironise, en privé, sur le fait que les migrants en transit dans les pays de l'Est préfèrent l'Allemagne et l'Europe du Nord à la France : "Depuis l'affaire Leonarda, ils savent ce qui les attend dans l'Hexagone ! Cela aura été dissuasif !" » (Lettre de l'Expansion - septembre 2015)
Pour rappel, ce que fuient les réfugiés, c'est ça (entre autres) : https://www.youtube.com/watch?v=MAG4HrAmdEg
On a donc un premier ministre fier de ne pas leur porter assistance.
Pays des droits de l'humain mon cul.
(via https://twitter.com/vivelefeu/status/712217404718366720)
Pour rappel, ce que fuient les réfugiés, c'est ça (entre autres) : https://www.youtube.com/watch?v=MAG4HrAmdEg
On a donc un premier ministre fier de ne pas leur porter assistance.
Pays des droits de l'humain mon cul.
(via https://twitter.com/vivelefeu/status/712217404718366720)
« Le navire négrier, institution centrale de la traite et de l’esclavage, est le lieu d’extrêmes violences et de terribles souffrances. Son fantôme hante aujourd’hui encore l’Amérique par le biais du racisme et des inégalités. »
Une série d'exemples de whitewashing au cinéma.
« L'hebdomadaire polonais wSieci affiche cette semaine une couverture qui ne fait pas dans la nuance. On y voit une jeune femme blonde - forcément blonde - drapée dans un étendard européen, qui se fait agresser par des mains basanées. « Le viol islamique de l'Europe », nous dit le gros titre, allusion aux événements de Cologne (...)
Cette Une, évidemment, fait beaucoup parler sur Twitter. On la compare à une affiche fasciste italienne des années 40 (...)
On la compare également à la propagande polonaise antisémite des années 30 (...) »
Sauvegarde : http://files.nekoblog.org/uploads/html/press/arret-images-2016.02.18-wsieci-jeune-femme-blonde-mains-basanees.html
Cette Une, évidemment, fait beaucoup parler sur Twitter. On la compare à une affiche fasciste italienne des années 40 (...)
On la compare également à la propagande polonaise antisémite des années 30 (...) »
Sauvegarde : http://files.nekoblog.org/uploads/html/press/arret-images-2016.02.18-wsieci-jeune-femme-blonde-mains-basanees.html
« Si l’œuvre de Frantz Fanon (1925-1961) est incontournable pour penser l’islamophobie contemporaine, dans le contexte français en particulier, c’est parce qu’il a mieux que d’autres compris les évolutions historiques de son temps, qui se reflètent aujourd’hui dans le nôtre. S’il n’utilise jamais le terme « islamophobie », réapparu dans l’actualité dans les années 2000 après un siècle d’éclipse, Frantz Fanon – qui fut médecin, psychiatre, essayiste, militant anticolonialiste – en avait parfaitement compris les logiques de fond. C’est ce que l’on propose d’étudier dans ce texte. »
10 minutes pour présenter l'afro-féminisme et l'intersectionnalité.
« Re-salut à toutes ! Mon premier blahblah de la semaine portera sur la spécificité d’être une femme racisée à la campagne.
Ca va être cool.
La spécificité de mon parcours c’est que j’ai grandis dans un petit village de 600 habitants au fin fond du Périgord.
« je suis une rebeu des champs », comme on dit.
Bon, je suis super chauvine, et je considère que le Périgord c’est le best, la comté du Seigneur des Anneaux et le paradis de la bouffe.
Quand on me pose la question fatidique : « Tu viens d’où ? », je bombe le torse et je réponds « Le Périgord » (petit con raciste).
Mais, outre le buco-alcoolisme de mon parcours, être une femme, bougnoule de surcroit à la campagne c’est pas easy.
Laissez moi vous conter mon histoire (et celle de milliers d’entre-nous…) qu’on entend pas beaucoup. beaucoup. beaucoup.
Dans mon village, nous étions 2 familles de rebeu et aucune autre famille racisée. Nous étions les exceptions. Les autres. Les pas pareils.
Et encore, nous étions « acceptables », nous n’étions pas musulmans. ON MANGEAIT DU PORC, et ça c’est bien.
Bref, nous étions des rebeu fréquentables. Un peu gauchiste, certes, mais fréquentables.
Je me souviens que la 1er fois que j’ai compris que j’étais différentes de mes autres camarades, c’est quand ils m’ont qualifié de bougnoule
J’avais 6 ans, j’étais dans mon école primaire avec mes 15 mêmes potes depuis 4 ans et un d’entre eux a appris ce mot à la maison. Stupeur.
Je me souviens de la 2ème fois que j’ai compris que j’étais différente de mes camarades, c’est quand je suis devenue Mel B des Spices girls.
J’avais 8-9 ans, j’étais la fille la plus « bronzée » de mon école, je pense que mes copines n’avaient jamais vu une noire. Violent.
Puis, après j’ai compris que ma mamie n’était pas comme celle de mes copains. Elle avait la même odeur de vielle personne, mais différent.
Elle s’appelle Zoubida, elle porte des djellaba, elle fait la prière, elle mange pas de porc, elle parle arabe, elle m’apprend à danser.
Ma mamie c’est la partie rebeu de ma face. Celle qui m’a permis de comprendre pourquoi j’étais différente et d’où une partie de moi venait.
Toutes ces petites choses imperceptibles qui te construisent. Que tu sais qui sont des moments clés. Cette accumulation.
Si je parle souvent de « copains » c’est que j’étais la seule fille de ma classe, que j’ai appris à « être fille » très tard (au collège).
Imaginez quand j’ai appris en 6ème qu’on « devait » mettre sa langue dans la bouche des garçons. GROSS.
Ma vie à moi c’était les repas de chasse les dimanches midis, trainer avec des gens tous cousins, la soupe de boudin, le vin, le foot.
C’était chasse, pêche et tradition.
Puis j’ai grandis, et les avis se sont affirmés. Mes copains sont devenus des garçons blancs et moi une fille rebeu.
Pas du même monde.
Et je suis devenue « l’ami arabe » celle qui se place derrière le « Je suis pas raciste, j’ai… »
Now, je suis ça.
Celle qu’on aime bien alors que les autres arabes ont les aime pas. Celle qui ne paraît pas dangereuse parce qu’intégrée dans nos codes.
La « fausse » arabe parce que je sais ce que sait qu’une colombière et que je connais le papy raciste du coin qui m’appelle « ma petite ».
Celle qui s’est intégrée. Celle qui date un mec du coin. Celle qui est invitée au mariages et baptêmes.
Je suis la caution non-raciste, fuck
Mais malgré ça, je sens les remarques, les allusions, la « différence » qu’on est pas « pareil » même si je suis périgourdine, comme eux.
Après, et je finirai ici, mon parcours est pas unique, pas le pire, mais ce qui est sûre c’est que nos campagnes ont besoin de politique.
De culture, d’ouverture, de services publiques, de faire des choses et de ne pas traîner dans les champs et TF1.
Si on veut que dans mon bled, le FN ne fasse 30% parce qu’on a peur des sales bougnoules de TF1 il FAUT réinvestir nos campagnes.
Une vraie politique de gauche, une vraie politique féministe (le planning le plus proche est à 45 min), une vraie politique antiraciste.
Et pour ça, et j’en terminerai par là dans mon (trop) long blabla, ça demande une politique sans mépris, sans jugement, sans bofisme.
Allez, bisous et merci de m’avoir écouté. »
Par https://twitter.com/CherCherjournal
Le storify > https://storify.com/Kyoht/etre-une-femme-racisee-a-la-campagne
EDIT : La suite, https://twitter.com/LifeOfAFoC/status/677543686016774144 (tjrs par https://twitter.com/CherCherjournal)
« Mon blah blah d’aujourd’hui portera sur ce que j’appelle mon « passe droit social ».
C’est pas un terme « théorisé » et tout, mais bon.
J’en suis arrivée à réfléchir sur mon « passe droit social » parce que, maintenant je suis en doctorat, je voulais comprendre pourquoi
l’ascenseur social a fonctionné pour ma gueule et pas pour celle des autres, que ce soit mes copines racisées ou mes potes de mon bled.
Mais en plus de l’ascenseur social, c’est aussi toute la « culture dominante » que j’ai intégré ce qui fait que je passe bien les repas.
Et bordel, que c’est un super avantage. Mais, bordel, parfois qu’es-ce que c’est violent socialement.
Moi dans un repas de bobo. http://files.nekoblog.org/uploads/imgs/anigif_original-9783-1448299645-7.gif
Vous comprendrez à cette image tout mon blahblah : je saisis la culture blanche dominante même si je suis (j’étais?) une prolo rebeu.
J’ai des parents qui n’ont pas le bac mais qui sont militants et qui ont énormément valorisé la Connaissance chez moi.
Avec tout le mépris que ça entrainé : on parle français chez moi (pas arabe), on connait le nom des ministres, on connait Schubert.
Mon père veut un abonnement médiapart pour Noël et j’ai beaucoup voyagé (parce qu’on mangeait des pâtes toute l’année).
Tout ça, plus plein de petites choses, on fait que je suis devenue une meuf rebeu acceptable, en tout cas pour les dominants.
J’ai eu la chance d’avoir des parents et une famille qui a toujours valorisé les études comme moyen d’émancipation des filles.
Et avoir un papa blanc. Et avoir un papa blanc. Et avoir un papa blanc. Et avoir un papa blanc.
J’ai pas trop envie de faire un long blahblah today, mais plus de discuter avec vous. Nos « passe droit social » doivent être interrogés.
Je pense que ma trajectoire en tant que femme racisée est spécifique à cause de mon intégration de cette culture dominante.
Même si je veux leur ressembler, je ne serai jamais vraiment eux. Je serai toujours l’Autre. Oui mais l’Autre qui peut rigoler à leur joke.
Et ça change tout.
Allez, bisous. »
Ca va être cool.
La spécificité de mon parcours c’est que j’ai grandis dans un petit village de 600 habitants au fin fond du Périgord.
« je suis une rebeu des champs », comme on dit.
Bon, je suis super chauvine, et je considère que le Périgord c’est le best, la comté du Seigneur des Anneaux et le paradis de la bouffe.
Quand on me pose la question fatidique : « Tu viens d’où ? », je bombe le torse et je réponds « Le Périgord » (petit con raciste).
Mais, outre le buco-alcoolisme de mon parcours, être une femme, bougnoule de surcroit à la campagne c’est pas easy.
Laissez moi vous conter mon histoire (et celle de milliers d’entre-nous…) qu’on entend pas beaucoup. beaucoup. beaucoup.
Dans mon village, nous étions 2 familles de rebeu et aucune autre famille racisée. Nous étions les exceptions. Les autres. Les pas pareils.
Et encore, nous étions « acceptables », nous n’étions pas musulmans. ON MANGEAIT DU PORC, et ça c’est bien.
Bref, nous étions des rebeu fréquentables. Un peu gauchiste, certes, mais fréquentables.
Je me souviens que la 1er fois que j’ai compris que j’étais différentes de mes autres camarades, c’est quand ils m’ont qualifié de bougnoule
J’avais 6 ans, j’étais dans mon école primaire avec mes 15 mêmes potes depuis 4 ans et un d’entre eux a appris ce mot à la maison. Stupeur.
Je me souviens de la 2ème fois que j’ai compris que j’étais différente de mes camarades, c’est quand je suis devenue Mel B des Spices girls.
J’avais 8-9 ans, j’étais la fille la plus « bronzée » de mon école, je pense que mes copines n’avaient jamais vu une noire. Violent.
Puis, après j’ai compris que ma mamie n’était pas comme celle de mes copains. Elle avait la même odeur de vielle personne, mais différent.
Elle s’appelle Zoubida, elle porte des djellaba, elle fait la prière, elle mange pas de porc, elle parle arabe, elle m’apprend à danser.
Ma mamie c’est la partie rebeu de ma face. Celle qui m’a permis de comprendre pourquoi j’étais différente et d’où une partie de moi venait.
Toutes ces petites choses imperceptibles qui te construisent. Que tu sais qui sont des moments clés. Cette accumulation.
Si je parle souvent de « copains » c’est que j’étais la seule fille de ma classe, que j’ai appris à « être fille » très tard (au collège).
Imaginez quand j’ai appris en 6ème qu’on « devait » mettre sa langue dans la bouche des garçons. GROSS.
Ma vie à moi c’était les repas de chasse les dimanches midis, trainer avec des gens tous cousins, la soupe de boudin, le vin, le foot.
C’était chasse, pêche et tradition.
Puis j’ai grandis, et les avis se sont affirmés. Mes copains sont devenus des garçons blancs et moi une fille rebeu.
Pas du même monde.
Et je suis devenue « l’ami arabe » celle qui se place derrière le « Je suis pas raciste, j’ai… »
Now, je suis ça.
Celle qu’on aime bien alors que les autres arabes ont les aime pas. Celle qui ne paraît pas dangereuse parce qu’intégrée dans nos codes.
La « fausse » arabe parce que je sais ce que sait qu’une colombière et que je connais le papy raciste du coin qui m’appelle « ma petite ».
Celle qui s’est intégrée. Celle qui date un mec du coin. Celle qui est invitée au mariages et baptêmes.
Je suis la caution non-raciste, fuck
Mais malgré ça, je sens les remarques, les allusions, la « différence » qu’on est pas « pareil » même si je suis périgourdine, comme eux.
Après, et je finirai ici, mon parcours est pas unique, pas le pire, mais ce qui est sûre c’est que nos campagnes ont besoin de politique.
De culture, d’ouverture, de services publiques, de faire des choses et de ne pas traîner dans les champs et TF1.
Si on veut que dans mon bled, le FN ne fasse 30% parce qu’on a peur des sales bougnoules de TF1 il FAUT réinvestir nos campagnes.
Une vraie politique de gauche, une vraie politique féministe (le planning le plus proche est à 45 min), une vraie politique antiraciste.
Et pour ça, et j’en terminerai par là dans mon (trop) long blabla, ça demande une politique sans mépris, sans jugement, sans bofisme.
Allez, bisous et merci de m’avoir écouté. »
Par https://twitter.com/CherCherjournal
Le storify > https://storify.com/Kyoht/etre-une-femme-racisee-a-la-campagne
EDIT : La suite, https://twitter.com/LifeOfAFoC/status/677543686016774144 (tjrs par https://twitter.com/CherCherjournal)
« Mon blah blah d’aujourd’hui portera sur ce que j’appelle mon « passe droit social ».
C’est pas un terme « théorisé » et tout, mais bon.
J’en suis arrivée à réfléchir sur mon « passe droit social » parce que, maintenant je suis en doctorat, je voulais comprendre pourquoi
l’ascenseur social a fonctionné pour ma gueule et pas pour celle des autres, que ce soit mes copines racisées ou mes potes de mon bled.
Mais en plus de l’ascenseur social, c’est aussi toute la « culture dominante » que j’ai intégré ce qui fait que je passe bien les repas.
Et bordel, que c’est un super avantage. Mais, bordel, parfois qu’es-ce que c’est violent socialement.
Moi dans un repas de bobo. http://files.nekoblog.org/uploads/imgs/anigif_original-9783-1448299645-7.gif
Vous comprendrez à cette image tout mon blahblah : je saisis la culture blanche dominante même si je suis (j’étais?) une prolo rebeu.
J’ai des parents qui n’ont pas le bac mais qui sont militants et qui ont énormément valorisé la Connaissance chez moi.
Avec tout le mépris que ça entrainé : on parle français chez moi (pas arabe), on connait le nom des ministres, on connait Schubert.
Mon père veut un abonnement médiapart pour Noël et j’ai beaucoup voyagé (parce qu’on mangeait des pâtes toute l’année).
Tout ça, plus plein de petites choses, on fait que je suis devenue une meuf rebeu acceptable, en tout cas pour les dominants.
J’ai eu la chance d’avoir des parents et une famille qui a toujours valorisé les études comme moyen d’émancipation des filles.
Et avoir un papa blanc. Et avoir un papa blanc. Et avoir un papa blanc. Et avoir un papa blanc.
J’ai pas trop envie de faire un long blahblah today, mais plus de discuter avec vous. Nos « passe droit social » doivent être interrogés.
Je pense que ma trajectoire en tant que femme racisée est spécifique à cause de mon intégration de cette culture dominante.
Même si je veux leur ressembler, je ne serai jamais vraiment eux. Je serai toujours l’Autre. Oui mais l’Autre qui peut rigoler à leur joke.
Et ça change tout.
Allez, bisous. »
J'en extrais que 2 passages, mais il y en aurait d'autres à extraire, ce long entretien est super intéressant.
« Pendant l’esclavage, la loi interdisait aux Noirs de pratiquer une religion hors de la chrétienneté. En Caroline du Sud par exemple, une femme qui pratiquait l’islam vers 1700, a été condamnée à mort. Un homme pratiquant l’islam pouvait être castré. Ils ont été forcé d’accepter l’image d’un Dieu qui ressemblait exactement aux maîtres des esclaves. Cela devait contribuer à ce qu’ils croient en la supériorité des Blancs sur les Noirs. Au tournant du XXe siècle, 50 ans après l’abolition de l’esclavage, ils sont quelques-uns à se tourner vers des religions autres que le christianisme. Mais à l’époque, comme aujourd’hui, devenir musulman signifie ne pas accepter que son Dieu soit un homme blanc, c’est un acte politique qui revient à ne pas accepter la supériorité blanche. »
Et
« Quand je suis arrivé en prison, les jeunes hommes noirs s’intéressaient à la politique et se baladaient dans la prison avec Fanon, Lénine, Marx ou Mao dans la poche arrière de leur pantalon…Le leader de notre mouvement en prison était excellent, c’était un homme noir, George Jackson : tous les prisonniers voulaient lire son livre, Les frères de Soledad.
Mais en 1972, John Edgar Hoover, le directeur du FBI a déclaré publiquement que les prisons américaines étaient en train de devenir des écoles de la révolution et qu’il fallait que ça cesse. La première chose qu’ils ont faite dans ma première prison fut de censurer les livres et de ne plus autoriser les ouvrages radicaux, révolutionnaires ou noirs. A la même période, ils ont levé l’interdiction de la pornographie et pour la première fois, des magazines comme Hustler, Penthouse, Play Boy ont envahi les prisons. »
« Pendant l’esclavage, la loi interdisait aux Noirs de pratiquer une religion hors de la chrétienneté. En Caroline du Sud par exemple, une femme qui pratiquait l’islam vers 1700, a été condamnée à mort. Un homme pratiquant l’islam pouvait être castré. Ils ont été forcé d’accepter l’image d’un Dieu qui ressemblait exactement aux maîtres des esclaves. Cela devait contribuer à ce qu’ils croient en la supériorité des Blancs sur les Noirs. Au tournant du XXe siècle, 50 ans après l’abolition de l’esclavage, ils sont quelques-uns à se tourner vers des religions autres que le christianisme. Mais à l’époque, comme aujourd’hui, devenir musulman signifie ne pas accepter que son Dieu soit un homme blanc, c’est un acte politique qui revient à ne pas accepter la supériorité blanche. »
Et
« Quand je suis arrivé en prison, les jeunes hommes noirs s’intéressaient à la politique et se baladaient dans la prison avec Fanon, Lénine, Marx ou Mao dans la poche arrière de leur pantalon…Le leader de notre mouvement en prison était excellent, c’était un homme noir, George Jackson : tous les prisonniers voulaient lire son livre, Les frères de Soledad.
Mais en 1972, John Edgar Hoover, le directeur du FBI a déclaré publiquement que les prisons américaines étaient en train de devenir des écoles de la révolution et qu’il fallait que ça cesse. La première chose qu’ils ont faite dans ma première prison fut de censurer les livres et de ne plus autoriser les ouvrages radicaux, révolutionnaires ou noirs. A la même période, ils ont levé l’interdiction de la pornographie et pour la première fois, des magazines comme Hustler, Penthouse, Play Boy ont envahi les prisons. »
« "C’est un réflexe néocolonial, ce sont les médias qui font l’identitaire : on sollicite les musulmans pour parler uniquement d’islam et de halal à la télé, et ensuite on dit qu’ils sont communautaires. La diversité est traitée dans les médias à travers le prisme repoussoir et ça aura de graves conséquences", explique Amirouche Laïdi.
Combien de fois faudra-t-il encore citer les chiffres alarmants de la hausse des actes racistes, islamophobes, antisémites pour que les journalistes comprennent enfin l’impact négatif qu’ils ont sur la société ? »
(via https://twitter.com/s_assbague/status/672112972462997508)
Combien de fois faudra-t-il encore citer les chiffres alarmants de la hausse des actes racistes, islamophobes, antisémites pour que les journalistes comprennent enfin l’impact négatif qu’ils ont sur la société ? »
(via https://twitter.com/s_assbague/status/672112972462997508)
M'a un peu déprimé cet article. :/
Dommage, comme la vidéo de Osons Causer (https://links.nekoblog.org/?7DhPHA), le capitalisme est suggéré, sous-entendu mais pas nommé clairement en tant que cause.
Mais les 2 vidéos peuvent être complémentaires, elles donnent un son de cloche un peu différent de ce qu'on peut lire ailleurs et peuvent être intéressantes à partager.
(et DanyCaligula parle de la dérive sécuritaire).
EDIT : Même si ya plusieurs articles déjà linkés ici, je vais tout de même garder une copie des sources qu'il donne.
Sources :
http://imagesociale.fr/2384 ("Dépasser Charlie" : appel à ne pas se contenter de la position de victime te réfléchir sur les causes)
http://www.regards.fr/web/article/se-sortir-de-la-guerre ("Se sortir de la guerre", pour échapper à la spirale des représailles)
http://www.liberation.fr/debats/2015/11/15/le-retour-du-boomerang_1413552 ("Le retour du boomerang" : analyse de la politique française en cause)
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/04/GRESH/52846 ("Pour en finir vraiment avec le terrorisme")
https://venividisensivvs.wordpress.com/2015/11/15/limportance-de-ne-pas-oublier/ ("L'importance de ne pas oublier" : sur l'intérêt de l'Histoire pour les choix que nous avons à faire)
http://rue89.nouvelobs.com/2013/01/15/securiser-le-mali-ou-assurer-notre-approvisionnement-en-uranium-238620 (sur les causes économiques de l'engagement français au Mali)
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2015-11-16-Paris ("Ébriété guerrière" : les conséquences que pourrait avoir une intervention armée maladroite)
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1449770-attentats-a-paris-non-les-djihadistes-n-en-veulent-pas-qu-a-notre-amour-des-libertes.html (démontage de l'idée selon laquelle les terroristes attaquent avant tout notre mode de vie)
https://www.mediapart.fr/journal/france/161115/le-president-place-la-france-en-etat-durgence-permanent (analyse des mesures prônées par François Hollande lors de son discours au Congrès)
http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/17/changez-photo-profil-facebook-bleu-blanc-rouge-clic-262146 (sur les questions que soulève l'hommage incité par Facebook)
Vidéos Mediapart :
https://www.youtube.com/watch?v=xI-4LNMS7lY (premier bilan sécuritaire et politique)
https://www.youtube.com/watch?v=237NG-sXCmk (comment la société se mobilise)
https://www.youtube.com/watch?v=p7n5uCbEkxg (Syrie, Irak, Libye, aux racines de l'EI)
Mais les 2 vidéos peuvent être complémentaires, elles donnent un son de cloche un peu différent de ce qu'on peut lire ailleurs et peuvent être intéressantes à partager.
(et DanyCaligula parle de la dérive sécuritaire).
EDIT : Même si ya plusieurs articles déjà linkés ici, je vais tout de même garder une copie des sources qu'il donne.
Sources :
http://imagesociale.fr/2384 ("Dépasser Charlie" : appel à ne pas se contenter de la position de victime te réfléchir sur les causes)
http://www.regards.fr/web/article/se-sortir-de-la-guerre ("Se sortir de la guerre", pour échapper à la spirale des représailles)
http://www.liberation.fr/debats/2015/11/15/le-retour-du-boomerang_1413552 ("Le retour du boomerang" : analyse de la politique française en cause)
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/04/GRESH/52846 ("Pour en finir vraiment avec le terrorisme")
https://venividisensivvs.wordpress.com/2015/11/15/limportance-de-ne-pas-oublier/ ("L'importance de ne pas oublier" : sur l'intérêt de l'Histoire pour les choix que nous avons à faire)
http://rue89.nouvelobs.com/2013/01/15/securiser-le-mali-ou-assurer-notre-approvisionnement-en-uranium-238620 (sur les causes économiques de l'engagement français au Mali)
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2015-11-16-Paris ("Ébriété guerrière" : les conséquences que pourrait avoir une intervention armée maladroite)
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1449770-attentats-a-paris-non-les-djihadistes-n-en-veulent-pas-qu-a-notre-amour-des-libertes.html (démontage de l'idée selon laquelle les terroristes attaquent avant tout notre mode de vie)
https://www.mediapart.fr/journal/france/161115/le-president-place-la-france-en-etat-durgence-permanent (analyse des mesures prônées par François Hollande lors de son discours au Congrès)
http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/17/changez-photo-profil-facebook-bleu-blanc-rouge-clic-262146 (sur les questions que soulève l'hommage incité par Facebook)
Vidéos Mediapart :
https://www.youtube.com/watch?v=xI-4LNMS7lY (premier bilan sécuritaire et politique)
https://www.youtube.com/watch?v=237NG-sXCmk (comment la société se mobilise)
https://www.youtube.com/watch?v=p7n5uCbEkxg (Syrie, Irak, Libye, aux racines de l'EI)
"mais j'peux pô être raciste, j'ai une amie noire" dit-elle à la presse pour tenter de se dédouaner. #TraduisonsLes
EDIT : D'un coup, je pense à cette citation de Dear White People (http://www.madmoizelle.com/dear-white-people-critique-338517) : « Dear white people, the minimum requirement of black friends needed to not seem racist has just been raised... to two. Sorry, but your weed man, Tyrone, does not count. »
EDIT : D'un coup, je pense à cette citation de Dear White People (http://www.madmoizelle.com/dear-white-people-critique-338517) : « Dear white people, the minimum requirement of black friends needed to not seem racist has just been raised... to two. Sorry, but your weed man, Tyrone, does not count. »
« La présence d’un Coran, négligemment posé dans une voiture a entraîné l’intervention des démineurs de la police à Nogent. Lundi, en fin de journée, des militaires assurant la sécurité autour de la synagogue de la rue Henri-Dunant remarquent qu’une voiture n’a pas bougé de la journée.
Ils s’en approchent et aperçoivent, placé sur le siège passager avant, un Coran. Son immobilité, son emplacement et le livre ont entraîné l’appel de la police. Des démineurs ont immédiatement été envoyés sur place mais après vérifications, rien de suspect n’a été relevé. La voiture a finalement été déplacée par un dépanneur local. »
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Ils s’en approchent et aperçoivent, placé sur le siège passager avant, un Coran. Son immobilité, son emplacement et le livre ont entraîné l’appel de la police. Des démineurs ont immédiatement été envoyés sur place mais après vérifications, rien de suspect n’a été relevé. La voiture a finalement été déplacée par un dépanneur local. »
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